ARCHIVES 2011 - Répondre à un sujet

CARL a écrit :

Au plaisir de te payer une bonne bière comme d'ailleurs à l'ensemble des mousquetaires.

T'aurais pu trouver une excuse qui fait moins mal pour ne pas être à l'arrivée dimanche... Comment vas tu Comment va ton vélo

A bientôt, au ballon d'Alsace ou au Bannstein

J'ai pris encore une fois du plaisir à te lire, mais quelle galère, je ne sais pas ou vous tous, cherchez cette motivation, celle-ci même qui me manque par moment.

Bravo à toi et ton assistance, c'est vrai que l'on se répète dans ces félicitations, mais le PBP ne se répète que tous les 4 ans, alors profitons-en, l'exploit est réel.

Au plaisir de te payer une bonne bière comme d'ailleurs à l'ensemble des mousquetaires.

Michel_le_Lorrain a écrit :

... Mais tu as trouvé une synthèse quelque part ou tu tapes tous les N° de dossards à la suite ?

Non ... Vanessa m'a assuré que c'était le VRAI Marko Baloh, qu'il avait fait toute la série des BRM, et qu'il parlait du PBP sur son site .... J'ai donc tapé Baloh, et la machin m'a sorti son numéro de dossard.

POUCET a écrit :

Je me frottes les yeux en regardant le tableau de marche du dossard 8451, parti le Lundi matin,

Mais tu as trouvé une synthèse quelque part ou tu tapes tous les N° de dossards à la suite ?

POUCET a écrit :

Je me frottes les yeux en regardant le tableau de marche du dossard 8451, parti le Lundi matin, comme toi .... Ce gars là à mis plus de 70 h .... son nom doit te dire kekchose .... un certain Marko Baloh

Un homonyme Mais le même à fait le PBP 2007 en 46h36 par contre sur les photo j'arrive pas à le reconnaitre.

Michel_le_Lorrain a écrit :

J'ai longuement hésité entre le départ du soir ou celui du matin et finalement j'ai préféré mettre toutes les chances de mon coté pour aller au bout et j'ai choisi le départ du lundi matin pour d'une part bénéficier d'une nuit quasi complète avant le départ et d'autre part pour avoir un max de monde à doubler (pour la tête c'est mieux de doubler que de se faire doubler).....

Je me frottes les yeux en regardant le tableau de marche du dossard 8451, parti le Lundi matin, comme toi .... Ce gars là à mis plus de 70 h .... son nom doit te dire kekchose .... un certain Marko Baloh

jgd a écrit :

Bravo

Ce fut un plaisir de discuter avec toi vers le kilomètre 400 (ce qui signifie que tu m'a repris plus de 9 heures en 400 bornes).

Bonjour Jean Georges, cette discussion fût courte à ce moment là les 50 heures étaient largement atteignables... Mais bien sympa de voir une tête connue parmi toute cette foule.
A un de ces jours sur un brevet pour 2015 peut être

Donc avant le pointage de Villaine je profite du contact avec François pour lui demander de préparer le Flector pour les genoux et de trouver une pharmacie pour acheter quelque chose contre les remontées acides qui me brûlent l’œsophage et de la biafine. Je pense au docteur en cul de Babouin mais il n’y a que François et Gérard… je me débrouillerai tout seul.

J’attaque ma deuxième (et dernière) nuit, j’ai de plus en plus de mal à trouver une pas trop mauvaise position sur la selle mais pas moyen de me mettre en danseuse pour me soulager quand une bosse arrive, il faut que je me positionne correctement, pas moyen se replacer avant d’arriver au sommet. Cette 2° nuit est longue, d’une part parce que je roule moins vite d’autre part parce que le sommeil se fait sentir de plus en plus. Il faut faire attention, cette route est parsemée d’embûches, je fais un écart pour éviter une estrade posée au beau milieu de la route. Ils ont aussi eut la curieuse idée de mettre sous la route un atelier ou une écurie, je ne me souviens plus très bien, la seule chose dont je me souvienne ce sont ces longues fenêtres étroites et éclairées pas très loin de mes roues. Vous devez vous dire hou la la le Michel y devient grave, et bien je me suis fait la même réflexion, il fallait que je m’arrête pour fermer un peu les yeux.

Je profite d’un contact avec Christine pour lui demander de me rappeler 20 mn plus tard, je cherche une place pour dormir mais tout est pris dans ce village. Je passe au suivant où je passe au suivant pour trouver un magnifique banc qui me tend les bras. Je pose le vélo et m’allonge, 5 mn plus tard j’ai la voix de Christine dans l’oreille, je repars. 100 m plus loin je fini par m’arrêter à un de ces nombreux ravito improviser par des habitants, c’est le premier auquel je m’arrête, et pourtant il y en a eut des sollicitations, un café m’sieur ? une soupe ? un gâteau,… dans pratiquement tous les villages je trouverai ces ravitaillements spontanés et sympathiques. Et quand personne n’est là il y a 1 table avec des victuailles, une pancarte servez vous, de la lumière… quelle ambiance !

Depuis que je suis parti je roule seul (à partir du km 84) mais je ne trouve pas le temps long je remonte des concurrents en tous genres, beaucoup d’asiatiques au début, des vélos couchés qui descendent très vite, un gars fait le pbp avec son chien dans un panier sur le cintre, je vois même une fille qui me fixe droit dans les yeux, tout en pédalant et roulant dans le même sens que moi ??? c’est un tandem couché dos à dos, mon assistance l’a pris en photo.

L’ambiance de ce départ du lundi matin est super, tous les pointages sont fluides, pas de bousculade ni dans les pelotons ni dans les pointages, l’assistance trouve de la place pour se garer au plus proche des pointages, je rencontre du monde depuis le premier km.

A Vilaine je tente un premier somme dans la voiture, à peine plus de 10 mn et je suis réveillé. Gérard et François me conseillent de dormir un peu plus, les 50 heures n’étant plus jouables, j’obtempère, je vais dormir près d’une heure sur le relax avant de repartir. J’ai toujours du mal, quelques coups de pédales, de la roue libre, et ainsi de suite jusqu’à La ferté Vidame.

C’est un village où nous avons un centre d’essais. L’odeur de la maison me donne un coup de fouet. Je me ressaisis, et le remet à pédaler régulièrement et fermement, je me remet à doubler des cyclos, temps qu’à faire plus je pédale vite moins je passerai du temps sur le vélo donc moins longtemps j’aurai mal. Chaque bosse est une épreuve. Et Dreux arrive enfin. Je décide de faire un stop and go. Je ne m’arrête pas il me reste des gels, de l’eau et un soupçon de niac.
François est venu à la table de pointage, on échange quelques mots et c’est reparti, ce qui est dur c’est de repartir alors s’il n’y a pas d’arret pas de redémarrage.

La moyenne remonte un peu mais je trouve encore bien bosselé cette dernière étape. Je serre les dents la route est meilleure, le revêtement de la Ferté granuleux et usant pour le séant est terminé. On arrive enfin en ville, la grand ville, il n’y a plus d’ambiance, les autochtones nous regardent à peine nous sommes des emmerdeurs, il n’y a plus de ravitaillements spontanés.

Le dernière ligne droite, longue, 6 km, pleine de feux tricolores, elle est interminable. J’ai un mal fou a relancer le vélo à chaque fois que je m’arrête, j’essaye de reconnaitre le dernier rond point, mais non, pas celui là encore, encore un feu et enfin la délivrance. Des voitures d’assistance sont garées c’est le bon, Poucet, Gérard, François, Raymond sont là petit signe pour la photo et direction de gymnase, dernier passage sur le tapis, dernier stempel sur le carnet de route et ce PARIS – BREST – PARIS 2011 est malheureusement déjà fini… vivement 2015 !

Au cas où François fais une photo des pages de pointages et direction la bière offerte par l’organisation.

Michel_le_Lorrain a écrit :

... j'ai un poignard qui me rentre dans le genoux et la cheville en même temps ....

... un GRAND poignard alors ....

Bon, la crampe est un peu passée, alors voici la suite... mais pas la fin, pas encore, c'est long un pbp...

Arrive le pointage de Tinténiac, je déclipe, vais pointer et au moment de recliper catastrophe pas moyen d'appuyer avec le pied à plat, j'ai un poignard qui me rentre dans le genoux et la cheville en même temps. C'est là que je rencontre Raymond, le premier CCK depuis le départ il m'annonce les pbs de Philippe, il n'y a plus que 400 km à faire et les organismes commencent à souffrir.

Le départ du dimanche a eut droit à la canicule, nous c'est à la pluie, au froid et aux orages... les articulations n'apprécient guère, mon assistance me masse plusieurs fois avec de l'huile. Mais cela n'aura pas suffit. Je repart dans la plus petite étape, 56 km vers Vilaine. C'est une étape qui me paraitra interminable. Je ne pédale que de la jambe droite. Et une légère irritation à la selle devient plus présente, amplifiée par ce pédalage cagneux.
Je rencontre le 2° CCK de la journée sur ce trajet, Philippe qui sort d'un ravito... à la pharmacie (il m’avait semblé, mais au vu de son CR c’était d’une banque… j’étais vraiment plus rés lucide). On s'explique nos malheurs, sur le plat on arrive à rouler cote à cote mais dés qu'une bosse arrive, il me lâche, il temporise en haut, je revient, 1 fois, 2 fois, 3 fois puis je lui dit de garder son rythme, il refuse mais fini quand même par s'y résoudre. Je ne le reverrai pas mais finirai quand même par le redoubler. Quand Où .

A Fougère qui arrive enfin, ce sera ma plus petite moyenne et une galère, je me dirige directement vers le poste de secours. J'explique mon problème qu'ils semblent bien connaitre. Un bon massage à la crème chauffante et ils me libèrent. Je reprends le vélo tente de cliper et ô miracle je clipe sans mal. Je reparts le couteau entre les dents mais quand même pas au top, impossible pour moi de me mettre en danseuse, j’arrive à pédaler, c’est le principal.

Depuis le début j’ai les oreillettes de mon téléphone dans les oreilles, cela me permet de communiquer avec l’assistance sans pb, le seul problème est que mes oreillettes sont restées dans la voiture de Christine… Heureusement j’avais beaucoup de chose en double et j’utilise le téléphone de secours.

J’avais chargé de musique le téléphone N° 1 mais pas celui là… dommage. En traversant un village j’entends un gars gueuler dans un mégaphone sans comprendre ce qu’il disait, je me retourne je cherche mais je ne le vois pas, jusqu’au moment où je dois me rendre à l’évidence… c’est dans l’oreillette que cela se passe … allo ?? et celui qui braille n’est autre que François, mon assistance ~ J’ajuste l’oreillette et tout devient audible. Je ne sais pas comment cela s’est produit mais le téléphone est passé en mode décroché automatique, je ne l’entends pas sonner et j’ai les personnes qui m’appellent directement. Je me ferai encore surprendre quelques fois.