Vos HISTOIRES (Stories:Geschichten:Storie ) du TriRhéna 1000 / 2014

This post is opened for you Adventurers or Volunteers, to allow you to tell us your adventure " TriRhéna 1000 " in .......Or put an internet link.
Thank you

Dieser post ist für Sie Abenteurer oder Freiwillige geöffnet , um Ihnen zu erlauben, uns Ihre Abenteuer " TriRhéna 1000 " zu erzählen .....Oder eine internet Verbindung legen.
Danke

Questo post aperto per voi Avventurieri o Volontari, per permettervi di raccontarci la vostra avventura "TriRhéna 1000"........o mettere un legame internet.
Grazie

Ce post ouvert pour vous Aventuriers ou Bénévoles , pour vous permettre de nous raconter votre aventure "TriRhéna 1000 " .......ou mettre un lien internet
Merci

Un grand merci à tous les membres du CCK pour cette merveilleuse organisation et une équipe aux petits soins.

L'aventure a duré moins longtemps que je ne l'espérait au début mais j'ai quand même essayé.

Comme il y avait tellement de chose à dire sur ce brevet le compte rendu fait plusieurs épisodes.

Ca commence ici

Et ensuite il faut les dans l'ordre

Merci pour les car je n'avais pas encore eu l'occasion d'en manger en vélo cette année.

Le ravito du Munstertal...

Comme je savais que je n'allais pas réussir à boucler le CR en une fois et que je ne voulais pas que ça soit trop décousu, j'ai fait un post spécifique... Voilà c'est fait...désolé, il manque le remballage et le lever du soleil sur le Kreutzweg...

ICI ICI ICI

Choki

Je vais démarrer mon compte rendu par quelques mots dArnaud Manzanini après son abandon lors de la Race Across Italia

“La préparation d'un objectif ne garantie pas sa réussite.

La réussite d'un objectif est le parfait assemblage d'une multitude de variables, et en ultra distance peu être plus que dans d'autres épreuves, la sanction est immédiate.”

Le contraire est vrai également……

Lorsque les compères Bridou et Poucet avaient émis le souhait d’organiser un BRM 1000km dans la région j’avais immédiatement pensé que c’était le cadeau idéal à m’offrir pour mes 50 ans avant de proposer quelques jours plus tard mes services en tant que bénévoles (ce qui me semblait plus raisonnable). Mais évidement, pour les deux lascars ma place était sur le vélo et pas ailleurs.

Velocio 2013 se passe plutôt bien pour moi malgré une météo des plus capricieuse alors pourquoi ne pas tenter l’aventure.

La préparation 2014 est simple :

Brevets 200 et 400km chez nos amis Allemands + Velocio et quelques heures d’assistance derrière le Bridou pour travailler la résistance au sommeil et ça va le faire

Brevet 200km : Bronchite + Fièvre, au vu de la météo annoncée pour le WE , le médecin me conseille de rester au chaud. Ca c’est fait. Pas grave, de toute façon 200km c’est bientôt une sortie classique au CCK j’aurai encore le temps d’en faire

Velocio 2014 : Des jambes de feu, un clignement de paupières et deux bâillements dans la nuit et les 460km au programme bouclés en 24H. tout va bien dans le meilleur des mondes…..

Brevet 400km : Après un départ ultra rapide, explosion de ma roue arrière en passant le dos d’âne d’Orschwihr au km85. Ca c’est fait aussi…..

J’envisage de me rattraper sur le Brevet 300km de Peugeot la semaine suivante, et lorsque Bridou se propose pour m’accompagner je saute sur l’occasion. Estelle, Patrick , Schwarzy et Poucet sont également de la partie et tout ce passe à merveille. Enfin un de bouclé sans ennui.

Quelques jours plus tard, en surfant sur les réseaux sociaux et en regardant ce qui ce dit à droite et à gauche, je clique sur un lien publié par un FB et boum….

Le Samedi 12 Juillet, Jean Philippe Battu organise un brevet de 400km au départ de Grenoble.
A la recherche d'un dernier entrainement (un peu plus vallonné que dimanche dernier) avant le trirhena et après consultation du coach Bridou, je n'ai pas hésité longtemps à m’inscrire.

Brevet annulé à cause de la météo. Y’a pas à dire je suis prêt pour le Trirhéna.

Quelques jours avant le départ Pascal me fait encore un SMS en me disant de ne pas m’inquiéter à cause de ma préparation, sur 1000 bornes ça va le faire sans problème.

C’est donc complètement détendu que je quitte la maison Mercredi AM pour rejoindre le QG CCK ou l’accueil de l’ensemble des bénévoles est juste “énorme”. Sourires à tous les étages !!!!

A 17 h je suis sur la ligne de départ avec quelques doutes, mais une certitude inébranlable : Je n’aurai pas besoin de dormir sur les 30 premières heures.Je peux donc respecter les consignes de coach Bridou, rester en dedans au moins jusqu’au Chasseral….

Très bonne ambiance dans le peloton sur ces premiers km neutralisés. Il y a ceux qui se connaissent déjà et ceux qui font connaissance, tout va bien, pas de vent, pas de pluie à l’horizon, des conditions idéales en somme.

En prenant le dos d’âne avant la ZI Heiden à Wittelsheim, j’entend un craquement de plastique et quelques instants plus tard Valex (je crois) qui me dit “ ta sacoche à cassée “ ……

Heureusement, pas de chute dans le peloton, je récupère ma sacoche et constate que la fixation à lâchée.
La seule solution qui me vient à l’esprit, est de rentrer chez moi pour dépanner et de reprendre la piste du canal pour rejoindre l’itinéraire. Je renvoi donc Denis Ansel qui c’était arrêté avec moi car de toute façon il ne peux rien faire pour moi.

Mon filleul Ludovic devant ramener les enfants à la maison, j’appelle Jade pour savoir si ils sont déjà sur la route. Ils sont chez Fly et se détourne vers le Bowling pour me récupérer.
Je ne voulais pas déranger Pascal et Aurore qui ont un timing serré pour arriver à St Hippolyte mais je fais quand même un SMS à Aurore.
En attendant les jeunes, je change d’avis et décide de ne pas rentrer chez moi, mais de me passer de la sacoche arrière. Inventaire vite fait de ce qui m’est indispensable et je commence déjà à enfiler mes surchaussures, faire de la place dans ma sacoche avant pour y caser genouillère et manchette , la veste étanche est déjà dans la poche arrière du maillot.
Au moment ou le deuxième groupe passe, téléphone d’Aurore… on viens chercher ta sacoche avec Pascal, Vanessa récupère le système de fixation de Pascal chez elle et on arrange le tout à St Hippolyte.
Du coup je remet tout dans la sacoche
Entre temps André Spang qui m’avait vu arrêté viens me rejoindre et décide de m’attendre.
Les jeunes arrivent, récupèrent la sacoche et je repart avec André. Tout le monde connais les qualités de rouleur d’André, et c’est à plus de 40km/h qu’il me ramène sur le groupe deux au pied de la bosse d’Heimsbrunn. Merci André.
Je reste un peu dans les roues histoire de retrouver mes esprits lorsqu’à Balschwiller personne ne s’engage sur la PC vers Dannemarie.
tout le monde appelle tout le monde et je prends la tête du peloton jusqu’à Courtavon.

Discussion avec Benoit Jadot sur la piste cyclable :
“ c’est vraiment top l’organisation dans votre club, tu va nous guider jusqu’ ou comme ça ? “
Moi : “ Ben, je fais le brevet pourquoi ?”
Benoit : “ Dis donc , tu voyage léger “
Moi : “ Ben oui, j’ai cassé ma sacoche après 9km !!!!”
J’aurai ce genre de discussion avec plusieurs participants…..
Du coté de Mertzen on récupère le groupe à Valex et Cricri qui a un petit mot gentil à mon attention et je commence à apercevoir le premier groupe en entamant le col de Montvoie. Je rattrape Patrick dans le col et Schwarzy nous attend au sommet.
Descente et regroupement à Glère pour rejoindre St hippolyte sur une route fraichement gravillonnée. Manque plus que je crève, j’ai mes chambres à air dans la sacoche (qui je le rappelle est dans la Bridoumobile).
A St Hippolyte, je répare ma sacoche, m’habille pour la nuit , mange un peu, un bisou à ma chérie et c’est reparti, toujours en groupe. J’ai toujours les paroles de Pascal en tête, rouler en dedans jusqu’au Chasseral, et je trouve que depuis le départ ça roule plutôt vite. Quasiment 25km/h de moyenne depuis le départ.
Le début de nuit se passe plutôt bien, les groupes se font et se défont au gré des arrêts des uns et des autres, mais globalement on est toujours une bonne quinzaine à rouler ensemble. tant mieux pour moi, car après 3 ou 4h de fonctionnement (à puissance réduite) ma batterie d’éclairage me lâche. Jusqu’à présent, sur les Velocio j’avais toujours passé la nuit complète avec une batterie, je ne comprends pas….Je sui poursuivi par la malchance. Evidement ma deuxième batterie m’attend bien au chaud dans mon sac au Chasseral.
Heureusement que Patrick ; plus prévoyant que moi ; m’a dépanné lorsque nous n’étions plus que 4 dans le groupe.
Les bosses s’enchainent jusqu’à la vue des Alpes ou nous faisons une courte pause histoire de manger un bout et de remplir les bidons.

Reste à descendre à Neuchatel avant de profiter du levé du soleil en grimpant le Chasseral.
La descente est rapide et sans danger, il fait frais mais pas froid et pourtant je commence à m’endormir…. Incroyable, moi qui n’avait jamais connu le moindre souci coté sommeil, je m’endort après seulement 12h de vélo, dramatique (du moins pour ma tête….)
A Neuchatel je me prépare un coktail “Guronsan + Vitamines C” histoire de relancer la machine, mais j’ai pris un coup au moral.
L’approche vers Lignières n’est pas des plus facile, mais je n’ai plus sommeil, c’est au moins ça.
Les jambes vont toujours bien, on se retrouve à 3 avec Philippe et Patrick , tout va bien.
Je ne connaissais pas le Chasseral, Schwartzy m’en a fait un cours résumé avant d’attaquer les premières rampes. 5km très difficiles et en plus il n’y a rien à voir, après c’est juste difficile
On verra bien, de toute façon on est là pour ça alors…

Dans les bosses difficiles , je procède toujours de la même manière, tous les 50m de dénivelé, une petite gorgée avant d’attaquer les 50m suivant.
Comme dirait mon philosophe Suisse de patron, “La seule manière de manger un éléphant , est de le couper en petits morceaux” ;)
Comme toujours dans les bosses, Schwartzy est devant, et Patrick et moi jouons au chat et à la souris. Un coup c’est toi, un coup c’est moi. Petit coup de moins bien pour moi à 3km du sommet, plus rien dans les jambes. J’avale tout ce que j’ai dans la sacoche et ça repart. Ouf, fausse alerte…..
Au Chasseral l’accueil est grandiose. Pascal et Aurore tout sourire font tout pour nous remettre en forme. Un ou deux rayons de soleil en plus et je passais la mâtiné la haut.

La moyenne est toujours bonne (au delà de 21km/h je crois bien) et c’est confiant et les batteries rechargées que nous repartons pour les 200 prochains km jusqu’à Munstertal.

Oups, je ne suis pas dans le bon sens.

Voilà, c'est mieux

Sur le papier les 125 km entre le Chasseral et Rheinfelden sont terribles, dans la réalité aussi et pourtant je trouve qu’on les a bien passés avec Patrick et Philippe.
après la descente du Chasseral on attaque le mont crosin, à peine moins difficile , mais plus court et après c’est de la descente jusqu’à Delemont. Chose incroyable, Schwartzy bien connu pour ses qualités de grimpeur , ce met maintenant à faire les descentes , impossible pour Patrick et moi de le suivre et en plus il roule dans la plaine….
A Delemont mon GPS s’arrête.
Ce n’est pas la première fois que ça arrive, d’habitude il suffit de le relancer…. D’habitude…. mais là non. J’ai tout essayé, chargeur externe , Reset etc… rien n’y fait.
Je me fais une raison, ce n’est pas grave (pour le moment..) , les prochaines difficultés je les connais et de toute façon je suis avec Patrick et Philippe et les jambes tournent toujours.
Le Schelten passe bien et après l’orage sur Mumliswill on attaque Langenbruck et le Belchenfluh.
En fin de compte, ce n’est pas plus difficile avec presque 400km dans les jambes que lors dune sortie journée (du moins j’avais cette impression). La bosse de Sissach est bien raide également, mais c’est la dernière et nous allons quitter la Suisse et attaquer l’Allemagne.
Passage de la frontière vers 16h je crois soit 400km en 23h. Coté timing, aucun souci, tout va bien.
Mes jambes sont en super forme, pas le début d’une douleur. Je ne parle pas du reste du squelette, c’est monstrueux.
Des courbatures partout , monter ou descendre du vélo relève de l’exploit, je suis obligé de coucher le vélo pour pouvoir l’enjamber chaque fois que je monte ou descend les manchettes, j’ai l’impression de m’arracher la peau des bras, sans parler des ampoules aux mains, mais bon , rien de grave une fois sur le vélo tout va bien.
Deuxième orage à Aldelhausen et nous nous abritons dans un abris bus plutôt confortable. Et là, mes yeux se ferment et je commence à sombrer. Grosse claque au moral, la deuxième nuit approche et je ne vais pas tenir.
Pourtant à ce moment c’est relativement clair dans ma tête, 400 bornes (et pas les plus faciles) en 23 heures ça laisse de la marge pour la suite. On prends une chambre d’hôtel du coté de Staufen soit vers le km500 et on repart frais et dispo après quelques heures de sommeil.
J’en parle à Patrick sur la route vers Badenweiler, mais il est moins enthousiaste que moi. Il a peur qu’on ne reparte pas …. (il n’avait pas forcément tort)
La route entre Kandern et Badenweiler me semble interminable, je fais un blocage sur mon problème de sommeil qui va me rattraper à un moment ou un autre et une fois à Badenweiler c’était trop facile de partir à gauche plutôt que d’attaquer le Kreutzweg.
Je previens Patrick , lui rend sa batterie pour l’éclairage et part au plus vite pour éviter qu’il ne soit tenté lui aussi.

Une fois hors de vue je m’effondre , physiquement bien mais moralement à bout et c’est en pleurs que j’appelle Jade. Je lui dit que je rentre en vélo, mais au son de ma voix elle prends peur et organise un rapatriement digne de Mondial assistance.
Mon filleul Ludovic qui a déjà assuré l’assistance lors du BRM 400 et de l’épisode de la sacoche me récupère à Chalampé.
Fin de l’aventure

Forcément le sommeil est moins bon après un abandon et le réveil est difficile. Des courbatures partout et une douleur au niveau du genou qui me laisse penser que même si j’avais continué, il n’est pas du tout certain que je sois arrivé au bout mais ça on ne le saura jamais……

Merci à tous , organisateurs ...

et bénévoles ...

de m’ avoir permis de vivre cette aventure. Vous êtes certainement plus fatigués que moi alors bonne récupération à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures.

Merci Aurore, Jade et Hugo pour votre soutien indéfectible

Sur le plan technique :

Le support de sacoche à cassé vraisemblablement suite à une fragilisation liée à un serrage trop important de ma part

Après un week end de tests de mes deux batteries d’éclairage, il s’avère que l’une d’elle tient environ 3 heures à pleine puissance (ce qui aux dires des autres utilisateurs est tout à fait normal) , alors que l’autre tient 7 heures. Pas de chance j’ai toujours roulé avec celle là et comme je n’utilise jamais la pleine puissance (ou uniquement en descente) j’ai toujours réussi à passer une nuit complète

Après de nombreuses manipulations et recherches sur différents forum, j’ai réussi à ramener mon GPS à la vie mais uniquement après un Master Reset c’est à dire que tous les paramètres utilisateurs, l’historique et les traces présentent sur l’appareil sont perdus.
Je ne suis pas le premier à rencontrer ce problème, il n’ y a qu’a regarder les différents Forums sur Internet, mais je n’ai pas trouvé d’explication.
Utilisation en continu pendant une durée trop importante, alimentation via une chargeur externe , cumul des deux etc….. j’aimerai bien savoir parce que le Road book papier ou la carte Michelin ce n’est pas pour moi

Le_panda a écrit :

Mais évidement, pour les deux lascars ma place était sur le vélo et pas ailleurs ....

Salut Jacky. Ta sérénité au départ m’avait épaté. Comme on aurait aimé que ton récit se prolonge … J’avais les yeux embués en imaginant ta détresse au pied du Kreuzweg.
C’est vrai que tu as accumulé les emmerdes. Avec le recul, tu avais probablement laissé quelques plumes à la RAI … Je me souviens de ma reco avortée l’an passé, une semaine après le Tour du Beaufortain. Je n’avais pas tenu le sommeil non plus.
C’était super de retrouver Samedi à Kingersheim, avec le sourire, au milieu de tes petits Panda.
Y parait que le TriRhena pourrait être reconduit dans deux ans …. On compte sur toi.

De Nicolas Eibner, sur velorizontal

Merci Nicolas.

Tu as fait le bon choix, tu peux être fier de toi …

Ton histoire, VOTRE histoire, est déjà dans la légende du TriRhena.

Merci Jacky Le Panda pour ton CR et ton analyse constructive...

Citation :

Une fois hors de vue je m’effondre , physiquement bien mais moralement à bout et c’est en pleurs que j’appelle Jade.

Tout ce qui ne tue pas rend plus fort.... J'ai réservé ma place pour le ravito du Munstertal en 2016, alors je te donne rdv là-bas dans 2 ans, sur le vélo...

Bises aux filles Panda...

Choki

les compte rendus de Jaky et de Nico sont super émouvants et reflètent bien les sentiments généraux de chacun de nous qui avons participé... Des bénévoles dévoués à 200% voire plus... CA NE S'OUBLIERA PAS je vous le dis...

J'attendais avec impatience le compte rendu de notre panda national et international, la nouvelle de son abandon m'ayant surpris je me demandais ce qui avait pu se passer pour déstabiliser le bonhomme... maintenant on en sait un peu plus et on ne peut que compatir de cet enchainement de tuiles.

Regrettable ou regretté ? on ne sait pas et on en peut pas savoir et personne ne peut prévoir des aléas de ce genre. Le serrage de la sacoche, faut que ça arrive une fois pour se rendre compte que ça peut être trop serré et comme on ne fais pas beaucoup de sorties du dimanche avec des outils assez spécifiques comme ça, forcément la casse arrive au mauvais moment!
Idem pour les batteries, on ne s'en sert que pour les gros trucs de nuit et fallait que tu te rendes compte de la différence des deux sur le vélos... pas de chance, pour la prochaine fois, je pense que c'est déjà fait mais faudra forcément faire des tests complets sur table et passer les batteries à l'étiqueteuse !
Pour le garmin, j'avais déjà eu connaissance de ce problème, je ne l'ai pas vécu mais j'ai déjà lu des choses là dessus, notamment depuis un BRM de Manala qui a aussi rencontrer des soucis avec le sien. Ces outils sont tout simplement géniaux pour celui qui a envie d'apprécier ces méthodes de navigation mais je pense que Garmin n'a pas conçu ses produits pour ce genre d'utilisation. Il y a un simple débordement de capacité mémoire ou fichier je pense au bout d'un long moment... et le biniou ne peut plus se remettre en route au rallumage, il ne peut plus lire son historique et ne termine jamais son initialisation. Il n'y a que le Reset usine pour le remettre en place. Faut en profiter pour en causer directement à Garmin! seuls eux peuvent régler le problème du moment qu'ils en ont réellement connaissance.
Pour une prochaine fois si je suis pas dans ta roue je peux te prêter le mien en secours, avec batterie externe aussi. T'auras que 100g de plus dans tes valises (mais comme tu voyages léger, no problem pour toi !). Sinon y a toujours la solution technique d'appeler un copain (même s'il habite Cernay) qui peut t'apporter sur ta route son garmin en secours ! Dans ton cas, c'était pas le seul souci mais c'est toujours bon à savoir ! Si t'as pas mon numéro cherches un peu, tu le trouveras facilement!

Pour les batteries idem, j'ai un petit stock à la maison, deux paires de batteries dont une qui tient ses 3h à pleine puissance (comme celles que tu mentionnes) et 6h environ à demi puissance et une autre paire que j'ai tenu une fois 9h à demi puissance sur table. On a le même type de lampe alors hésite pas si t'as besoin un jour (même si t'es sur la route !)

Pour les courbatures et les ampoules hélas je ne peux rien pour toi là on tombe dans l'univers ultra perso ou personne ne peut soulager son prochain.

Ce trirhena est déjà passé... je n'ai pu être ni participant ni bénévole, j'en suis un peu déçu alors je postule déjà pour la prochaine édition!!

Personne ne doute que tu réussiras ton prochain objectif mais essaie d'arrêter de fréquenter des chats noirs ou de courir sous des échelles!

et bien voici le début de mon histoire

#TRIRHENA - Kingersheim - Mont Chasseral Trirhena : On va au Mont Chasseral

Voila l' histoire de JEFF ... le Numéro 41 Jean François Denis ( pour mémoire des CCK , c' etait lui qui était venu dépanner d' une roue arriére vélo , le Poucet sur un 1000 du Sud avec le Bridou , il y a quelques années )........

Voila le lien avec le site des SUPER RANDONNEURS, ou vous retrouverez pas mal d' autres aventuriers de ce Trirhéna 1000......... ICI ICI ICI

Mais pour faire plus simple ... voila son récit..............

Merci Jeff .......

Et oui on en a pas fini avec ce TriRhéna.....

On va le revivre au fil des récits mais que c'est bon ...

Bravo à Poucet et Bridou d'avoir organisé un truc pareil je m'avance peut être mais sur le plan Humain il me semble que c'est plus qu'une réussite....

Message pour PANDA, j'ai vu samedi et dimanche que tu avais presque déjà tourné la page, super il faut regarder devant. Mais c'est vrai que les abandons (souvenir du trail de la drôme) sont toujours un peu difficile à digérer.

Mais vive la suite... DFU, PBP, ETC ETC.....

A Fond

Avant de commencer le compte rendu de ces 3 jourds de folies, un petit retour en arrière.

Comme Jacky j'ai tout de suite été emballé à l’idée de participer à Trirhéna. A ce moment-là la seule expérience longue distance était Veloccio 2013 qui malgré les mauvaises conditions météo m'a laissé un excellent souvenir et m’a conforté dans l’idée de tenter l’aventure.

Le jour de l'ouverture officielle des inscriptions le 11/12/13 à 14H j’étais sur la table d’opération pour une appendicectomie qui m’a déjà valu une hospitalisation de 8 jours au lendemain des Ballons Vosgiens.
C’est donc ma copine Estelle qui s’est chargée de m’inscrire auprès de Pascal ( J’imagine la tête du Bridou recevant une inscription Trirhéna de la part d’Estelle !!! ). Estelle tout comme Vanessa vont être incontournables lors de ces longs mois de préparation et Trirhéna sera souvent un sujet de discussion lors de nos sorties du mercredi.

La préparation a commencée avec Veloccio 2014 , également un excellent souvenir.

En mai le BRM 400 de Fribourg, après l’abandon de Jacky j’ai poursuivi le trajet avec le road book. Cela faisait parfaitement l’affaire jusqu’à la tombée de la nuit et la pluie par la suite. Ce qui m’a conforté dans l’idée d’être équipé d’un système de navigation et également de pouvoir être autonome le cas échéant et de ne pas uniquement me reposer sur mes compagnons de route. Pour la partie vélo c’était une réussite totale, brevet réussi en 20 heures, avec une impression de pouvoir encore rouler durant des heures.

Les derniers jours ont été consacrés à étudier le parcours en détail, me familiariser avec OruxMaps, reconnaissance de la portion La Longeville – Chasseral empruntée de nuit, préparation minutieuse du contenu des sacoches (par exemple l’indispensable brosse à dents) et des sacs pour les ravitos et un maximum de repos.

Enfin le départ, accueil par les filles du CCK

Le vélo de l’un des autrichiens

L'attente avant le départ

Après un départ parfaitement encadré par Jean-Marie et Raymond, la piste cyclable

Nous nous retrouvons rapidement au ravitaillement de St Hippolyte, entretemps Jacky était revenu dans le peloton.

Jusqu’à Vercel nous sommes dans un peloton d’une dizaine de coureurs.

Au fil des kilomètres nous perdons des éléments mais le plus important est que les 3 CCK restent ensembles. Au col de la Vue des Alpes il ne reste plus que Jacky Kiener avec nous. Nous profitons pour remplir les bidons manger et entamer la longue descente vers Neuchâtel.

Du côté de Valangin , Jacky et Philippe tenterons même de prendre l’autoroute.

Nouvelle pause dans le centre de Neuchâtel avant d’entamer l’interminable montée vers le Chasseral alors que le jour se lève.

Ravitaillement royal proposé par Aurore et Pascal, pas de tartines mais soupe, pâtes, crêpes, fromage.

Pas le temps de digérer, après la descente vers St Imier dans la foulée l’usante montée du Mont Crosin.

On enchaine les Gorges du Pichoux

La longue approche vers le Scheltenpass que nous passerons encore sous le soleil.

La pluie se met à tomber à l’entrée de Mumliswil ou l’on se met à l’abri pour une demi-heure.

Et c’est reparti pour Langenbruck et le Belchenflue.

Le paysage est magique quelques minutes après la pluie.

Le Schelten au loin

Et c’est à nouveau sous une température estivale que nous attaquons la montée de Sissach et en direction de l’Allemagne.

Nous perdons beaucoup de temps avec un interminable arrêt boulangerie puis un arrêt forcé suite à l’orage.
Depuis Sissach échange de sms avec Estelle, elle va se poster avec Margaux entre Steinen et Kandern pour nous encourager.
Elle ne verra que Michel et sera obligée de repartir avant notre arrivée.

Le ciel du coté de Mulhouse

C’est en bas de Badenweiler que Jacky m’annonce qu’il abandonne. Aujourd’hui je m’en veux de ne pas avoir insisté pour qu’il poursuive l’aventure. Je n’étais pas au mieux et il était difficile pour trouver les mots pour le convaincre.
Je me demandais aussi dans quel état j’allais arriver à Munstertal. Habituellement j’attaque le Kreutzweg en premier et pas avec 7000m de dénivelé dans les jambes.

Nouvel sms d’Estelle : Quelle heure pour Munstertal ? je réponds 21 heures et elle : 21h15 svp

Arrivé au sommet je prends mon temps pour me couvrir un maximum et prendre quelques photos.

Après la bifurcation du Haldenhof une voiture vient se mettre à ma hauteur, Estelle et Margaux. Magique.

Et c’est sous bonne escorte que je termine la descente jusqu’au ravito ou nouvelle surprise, Thierry est également là.

Il a flairé le bon coup, c’était le ravito en mieux achalandé : bière, amer, vin et certainement plus encore pour tenir dans ce frigo qu’est l’entrée de Munstertal.

A nouveau soupe, pâtes, un verre de bière pour le moral. Super assistance du Boss, Jacky et Choki.

Nous repartons à 6 avec Dominique, Marc, Aurélien, Jean-Marie et Schwarzi.

Philippe ralenti pour un problème de Garmin et les 4 ne vont pas nous attendre et filer. Nous les retrouvons 10km plus loin à l’arrêt. Cette fois ci c’est nous qui ne nous arrêtons pas. Ils prendront nos roues pour contourner Fribourg. Un peu plus loin lors d’un nouvel arrêt de Schwarzi les 4 accélèrent et nous quittent…. Quelques instants après retour surprise d’Aurelien et Jean-Marie. Les 2 autres compagnons ont décidés de s’arrêter.

Cette fois ci nous poussons une gueulante, il est trop facile de prendre le départ d’une telle épreuve en sautant de groupe en groupe pour profiter de la navigation des copains. Et c’est sous le silence que nous nous dirigeons vers le contrôle de Biederbach. Aurélien s’arrête là pour dormir et nous ne le reverrons pas.

A quatre heures nous nous arrêtons pour deux heures dans une Sparkasse à Ottoschwanden. L’endroit baigne de lumière mais est chauffé. Comme c’est sous vidéo surveillance nous attendons à tout moment à avoir la visite de la polizei.

A peine installé, Jean-Marie s’endort et ronfle aussi fort qu’il ne roule. Philippe et moi ne trouvons pas le sommeil mais nous pourrons malgré tous récupérer un peu.

Un peu plus loin à Mundingen, petit-déjeuner dans une boulangerie ou les petits pains étaient aussi bons que la serveuse était mignonne. Difficile de repartir.

C’est sous un soleil radieux que nous entamons le retour vers la France. La température monte très vite surtout dans le Kaisersthul.

Pas de ravito surprise à Illhauseren

Après la traversée de la plaine, l’interminable montée vers le Haut-Koenigsbourg.

Et c’est à 10H45 que nous arrivons à Chatenois et retrouvons Danièle, Poucet, Mario et Patrick pour un super ravito.

Mais auparavant une douche et un changement de tenue.

Départ à cinq pour la route des vins en direction de Grendelbruch. Des villages inconnus pour moi et envahis de touristes.

J'en profite pour atteindre les 10000m

Premier coup de pompe dans la montée vers Grendelbruch, puis légère descente avant d’attaquer le Champs du Feu.
Et là en quelques minutes, plus de jambes je roule à 6 à l’heure dans 3% de pente je m’arrête trois fois. Plusieurs concurrents passent à côté de moi. Au troisième arrêt je me dis que ce n’est plus la peine d’insister et pense à appeler Poucet pour me chercher.

Je profite de ma dernière pause pour lire un sms reçu il y a quelques minutes. C’était Vanessa, les filles sont en route pour Hervafaing. Cela fait des mois que nous parlons de ce fameux ravito, et de ce point de rendez-vous avec les copines et qu’il faudra aller au moins jusqu’à là. Pour moi il était impossible de les décevoir et de ne pas les retrouver.

Je mange ce qu’il me reste et en particulier le sandwich « double kiri » de Danièle. Je repars toujours au ralenti mais au fil des minutes les jambes reviennent et retrouve les copains au Champs du Feu.

Formidables les 4 m’ont attendu.

Arrêt à Urbeis dans l’unique bistrot-restaurant-épicerie-boulangerie du village pour un ravito et un panaché salvateur.

Col de Fouchy, longue approche de Ste Marie aux Mines, les Bagenelles, le col du Pré des Raves.

Sms aux filles, nous arrivons vers les 21H15. Lumière incroyable sur la route des crêtes.

Rapide descente du col du Bonhomme et interminable remontée du défilé de Straiture. Et là enfin sur la gauche un feu, la Bridoumobile, la tente.

Et c’est avec les larmes aux yeux que le je tombe dans les bras d’Estelle, bises à Vanessa et dire je j’ai failli rater ce moment.

A nouveau ravito royal et avec Philippe nous décidons de nous coucher. Fatigué mais impossible de trouver le sommeil. Nous repartons presque à regret à 1H. Nous sommes là depuis plus de trois heures et j’ai l’impression d’être arrivé il y a 5 minutes. Merci aux filles et à André.

Dans la vallée de Chajoux il se remet à pleuvoir à l’entrée de la Bresse j’ai failli m’endormir sur le vélo. Pause de 45 minutes dans un couloir.

Nous repartons d’une traite jusqu’à Fougerolles. Il est 6H et trouvons une boulangerie ouverte qui en plus sert du café. En partant nous croisons Marc et Dominique. Objectif suivant la boulangerie favorite de Philippe à St Maurice mais auparavant il faudra franchir la montée d’Esmoulières et le plateau des milles étangs.
Un véritable calvaire, nous avançons pas saut de puces et arrivons au col des Croix juste avant la pluie.

Ravito à St Maurice et attendons une éclaircie avant d’attaquer le Ballon d’Alsace. Sms d’encouragement de Jacky, Aurore, Estelle, Thierry.

Le Ballon d’Alsace n’est plus qu’une formalité, et c’est avec les yeux embués que je précède Schwarzy au sommet.

Dernier arrêt Kebab pour Philippe à Giromagny. Le retour sera long, très long, surtout que la tentation est grande de prendre un raccourci.

Avant Elbach, pause dodo pour Schwarzy. Et c’est là qu’arrivent Chantale et Gino venus à notre rencontre. Comme nous étions un peu en retrait de la route ils ont failli ne pas nous voir.

Nous repartons tous les quatre et quelques instant après nous sommes rejoint par une vingtaine de CCK qui vont nous accompagner jusqu’à l’arrivée.

Et quel accueil au club, formidable.

Merci à Jacky, il va quand même falloir un jour terminer un brevet ensemble. Je te laisse choisir le prochain.
Philippe pour 3 trois jours passées ensembles, même si nous étions souvent silencieux c’est vraiment un plus de ne pas rouler seul.

Bridou et Poucet pour ce parcours incroyable (et pourtant on vous a maudit dans le Bechen ou Esmoulières !! ) je crois bien qu’ils étaient aussi émus que nous à l’arrivée.

Tous les bénévoles présent avant, pendant et après.

Et bien sur mes deux entraineuses Vanessa et Estelle.

Un immense bonheur d’avoir tenté et réussi cette aventure, pour l’instant c’est le summum dans ma vie de cycliste comme lors du premier grand raid Verbier-Grimentz VTT en 2001.

Aucune douleur aux jambes, plus de courbatures, plus de douleur au genou droit, mais toujours des engourdissements dans les mains, et toujours envie de rouler !!!

Sur les 71 heures 20 du parcours j’ai passé 52 heures sur le vélo à une moyenne de 19.5 km/h. Et pourtant j’ai l’impression de ne pas avoir beaucoup profité de ces 20 heures d’arrêt pour récupérer. La prochaine fois s’il y en a une, il faudra essayer de mieux gérer ces arrêts.

Patrick qui a pris un énorme plaisir a vous faire partager cette aventure....