Salut à tous,
Ces deux journées resteront gravées à jamais dans la case 'super souvenir'. Tout était génial. L'accueil et l'organisation du CCK, le dévouement et la gentillesse des membres bénévoles pour s'occuper des repas, le gîte, tout quoi. Il y avait de quoi se sentir gêné pour une personne comme moi, qui participait pour la première fois à une sortie du club.
L'ambiance était excellente. Lors du premier repas, la veille de la course, on sentait une petite tension, à la fois cool et on sentait la concentration. Tout le monde s'appliquait à avaler le plus possible, faisant mine d’être relax mais bien attentif quand même. De vrais sportifs.
Lever 4h. Mais on ne l'a pas regretté, on a passé la ligne à 8h. Et là, c'était du délire. Parti pour prêt de 8h de bonheur. Tout était comme Pat me l'avait raconté, mais là je le vivais de l'intérieur. C'est fou ce truc. Je pars avec Patrick et Michel et je reste avec eux jusqu'au milieu de la première montée et je les laisse me distancer. N'ayant aucun recul sur cette distance, j'avais peur de partir trop vite. Je fais hyper gaffe dans la première descente. Il y a un gars avec le visage ensanglanté couché contre un parapet. Avant Mézillac, Pat passe près de moi sans me voir. Normal je n’ai pas le maillot du CCK. Je le suis et passe devant. J’ai su plus tard que ce fut une erreur, car une fois au ravito je ne retrouve personne et je ne vois pas Pat arriver. Je vais donc continuer tout seul. Je n’hésite pas : je continue sur le 171. Il fait trop chaud et je préfère terminer le 171 que de risquer de me retrouver dans la voiture-balai… (quel déshonneur…). Pas de toilettes aux ravitos, je dois m’arrêter dans la nature et c’est long et compliqué de s’isoler…
Je roule prudemment pour ne pas me griller et voilà enfin la dernière montée. On me l’avait promise terrible, elle n’a pas déçue. Un régal. J’ai dépassé des milliers de mecs qui oscillaient entre la vie et la mort, sans parler des cadavres qui jonchaient le bas-côté. Bien sûr que je me suis aussi fait dépasser par des des ecadrilles d'avions qui roulaient deux fois plus vite que moi (n'est ce pas Fredo?). J’ai crevé dans la montée, je me suis arrêté entre deux fantômes blancs comme des culs en train de gerber pour regonfler mais çà n’a pas suffit. Dans la descente j’ai du changer la chambre car çà louvoyait sévère. A l’arrivée, je tombe sur Patrick, Michel et Pat, arrivés 20 minutes avant moi. La suite fut tout aussi marrante, avec Guigus complètement carbonisé qui tenait à peine debout et la chaleur accablante. C’était encore moins supportable que sur le vélo.Seuls Pat et moi étions encore capable de ranger les vélos dans la voiture… Sur le podium, une fille qui a fait les 212 km en 6h52 !!! Tout est démesuré dans ce truc. La soirée fut sympa et plus décontractée que la veille, tout le monde y allait de son anecdote et pas mal se chambraient mutuellement. On a bu un coup de crémant pour fêter l’anniversaire du toubib Patrick. On a chanté une petite chanson à Didier qui dormait déjà, il était tellement naze lui aussi qu’il ne s’en souvient même pas…
Voilà, j’ai trouvé çà super. Je reviendrais évidemment, pour l’ambiance, et pour le sport. Je roulerais plus vite car je suis arrivé peu fatigué finalement. J’ai pêché par prudence mais je suis tout de même super heureux de l’avoir fait, avec vous tous.
Merci au CCK et à son président.