Cette journée, en un seul mot : fabuleuse !
Pour le contenu de l'histoire, j'aurais bien aimé dire : "Fallait être là 
" mais pour toi je ne le ferai pas 
Une journée extra pour moi et mon destrier! le destrier, tout joli tout beau, de retour de convalescence suite à l'incident du téléthon, où j'avais laissé une fourche et, après inspection plus précise, une roue arrière. Equipé d'une toute nouvelle fourche et d'une toute nouvelle paire de roues, mon compagnon, mon pote était de sorti hier pour son plus grand bonheur, et on a pu retrouver nos repères et se souvenir comme il est bon de pédaler ensemble !
Le départ se fait presque à l'heure prévue, juste 45min de retard pour bibi... après avoir levé et préparer le loulou pour une belle journée chez la nounou, je peux m'occuper de moi et de mon destrier, de préparer le casse dalle, la boisson, etc... le parcours, le garmin, et au final, 8h45 top départ.
Départ vers le sud-sud ouest par le sundgau, via Dannemarie. Beau départ puisque près de 31km seront bouclés dans la première heure, on se sent bien tous les deux, on forme une belle équipe. Le temps est "chouette", il fait frais mais le temps est sec, ça manque de soleil mais on est bien quand même. Le vélo est un sport d'extérieur qui se pratique par tout temps, et aujourd'hui ce temps me parait "génial". Il m'est toujours compliqué de pouvoir profiter de mes journées pour pédaler, en effet, un planning boulot à gérer comme beaucoup de monde, un planning famille bien rempli, un planning boulot de madame bien compliqué, un loulou à garder font qu'il est rare que je puisse m'octroyer une journée "pour moi". Depuis quelques moi, je n'ai jamais pu profiter de + de 3 heures pour rouler et souvent je n'ai que des créneaux de 1 à 2h max. Inutile de dire qu'on va pas bien loin en 2h...
Aujourd'hui ce sera ma journée, notre journée à mon pote et moi.
Une fois Dannemarie passé, je continue, direction le territoire, rien de bien magique au début et je fini par arriver dans le doubs, avec des routes et un décor vraiment chouette, l'approche de Herimoncourt est plus que belle, ça devient un peu plus vallonné, toujours gris et sec, aujourd'hui j'adore ce temps. Je suis super bien en jambe, un vrai bonheur. J'approche de Pont de Roide. Au passage, je visite le village de Blamont, perché sur une colline qui surplombe la jolie ville de la journée. Je me retrouve face à un phénomène vraiment surprenant, au détour d'un virage dans une très belle montée, je reçois un sacré courant d'air doux, d'un seul coup la température prend 5°, en haut il fera toujours aussi doux! Puis vient la descente, ça se maintient et de manière tout à fait similaire, je reperds ces 5° d'un seul coup dans la descente, en pleine ligne droite, je sens bien d'un seul coup la température chuter! sacré moment....
J'arrive dans la fameuse cité, vraiment une chouette bourgade, où je ferais un petit arrêt boulangerie pour ravitailler le bonhomme. Petit arrêt rapide car il fait frais tout de même et il ne faut pas se refroidir, j'ai quelques 80km au compteur et ça va vraiment bien!
Je repars rapidement direction "Ecot" puis plein nord vers Plancher Bas, quasi au pied de la planche. Au passage, je me rends compte que j'ai "routé" une chemin de terre qui débouche sur rien, je modifie rapidement mon trajet et trouve une vraie route pour retrouver mon parcours initial. Le gris sec du matin devient un poil plus foncé et je me retrouve sous la menace de l'humidité. J'ai eu l'impression d'avoir le choix à Pont de Roide entre le gris clair vers le sud et l'ouest et du gris plus foncé vers le nord. Hélas là est ma route, et puis après tout c'est pas parce que c'est gris foncé que ça va tomber!
Je dégote une super belle route vers Colombier/Fontaine, pas parce que c'est un billard mais le coin est super chouette et la petite route serpente et descend de la colline tout en virage comme le Stelvio! Ensuite, je continue ma route direction Hericourt, le temps se maintient, le parcours est toujours aussi casse patte, y a des bosses et des petits talus partout, un terrain que j'affectionne particulièrement tellement ça me rappelle le profil des routes de ma jeunesse cyclistique.
A hauteur d'Héricourt je file vers la planche, je sais déjà que je ne monterai pas là haut, c'est encore tôt dans la saison pour affronter un massif comme celui là lors d'une sortie comme celle là et de plus je veux garder une toute petite marge de sécurité sur le timing ultime : la tombée de la nuit.
A ce moment là j'ai un petit coup de mou, les jambes deviennent dures, je ne suis pas encore au bout et je me laisse espérer que je ne vais pas trop galérer pour terminer la journée! le gris foncé comme hélas à fuir et une pluie fine m'accompagnera jusqu'au bout. Cette pluie elle ne me dérange pas, limite je l'apprécie tellement je suis heureux d'être dehors et de vivre "ma journée".
Elle ne sera pas désagréable, équipé d'un beau Kway respirant, elle ne pénètre pas...
Excellent le récit tout émerveillé à Juju 
