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Très belle sortie en effet. La lumière exceptionnelle et l'absence de feuilles aux arbres en ce mois de février ajoute à la féérie des lieux traversés.
A noter après Inzlingen la belle descente tout droit sur deux kilomètres à 12% vers Grenzach-Wyhlen. Quand les conditions sont favorables je passe à cet endroit à 94 km/h. Tu devrais, Jean-Luc, pouvoir améliorer ça ? 82,4 ? T'as freiné ou quoi ?
Il y a la traversée du Rhin par ce barrage qui débouche sur Augst et ses vestiges romains, puis les pentes douces du Gempen et ce retour en France par le village de mon enfance : Biederthal. C'est un coin que je sillonnais quand j'étais licencié au club cycliste de Ettingen (Suisse) en même temps qu'au v.c. Bourtzwiller où nous roulions ensemble.
Enfin, "ce truc", c'est en principe une oeuvre d'art. Les allemands et les suisses en sont friands. C'est souvent joli. Ça fait mobilier urbain. Je ne sais pas si cela à pour fonction de proposer une régénération du regard tel que l'exigerait la fonction artistique. C'est souvent kitsch : c'est à dire une esthétisation de lieux communs. Du coup le vocable "truc" que tu utilises peut effectivement suffire à situer la "chose".
Pour être juste il y a ici et la dans l'espace urbain du Dreieckland des objets qui posent quelques questions fondamentales à la vie éphémère du mammifère parlant. Faut-il s'arrêter devant ? La vitesse à vélo convient-elle ? Rouler à vélo n'est-ce pas déjà en soi une forme approchante de l'art vidéo, à certain moment ? Je pense en tout cas qu'il y a là, dans ce déplacement, un dispositif qui n'est pas anodin et qui parfois touche au symbolique. Nous ne faisons pas que pédaler pour prendre l'air.
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