Je vais tâcher de vous raconter tout ça, mais j'ai du mal avec les photos, il faut que je revoie ma technique.
Jour J-1, je prépare mon matériel. La DivaDeLuxe a fière allure avec ses nouvelles roues carbone. 1200g et 35mm de profilé, ça devrait aider dans le Tourmalet. Un boyau de rechange, une bouteille de Pitstop, un multioutil, deux cartouches de gaz et même une minipompe au cas où... il peut rien m'arriver là.Petites fioles pour remplir les bidons, trois barres de céréales et deux gels ; je complète le matin même avec un grand bidon de 640 et un d'hydrixir, plus deux petits sandwiches salés qui vont bien m'aider plus tard, merci pour l'idée Martine
Puis vient le choix du maillot. Pas de nouveau maillot cck, mais le maillot prêté par jmk. Je n'hésite pas longtemps ; même si le vieux maillot fait un peu triste mine, je ne peux pas ne pas porter les couleurs du CCK, ça serait bien mesquin de ma part après tout votre soutien. Je remplis donc les poches du maillot de jmk avec tout mon bordel ; heureusement que les roues sont légères, parce que moi !
Donc le départ le matin, après deux jours à faire du jus, pas dormi, mais c'était pareil aux 3 ballons. Arrivé dans le sas à 6 heures 10, déjà à moitié plein, dossard 6282 donc en sas 5. Il y en a déjà pas mal devant... quelques mots à un reporter local qui a repéré mon maillot alsacien. Je discute avec mes voisins ; tout le monde est comme moi, stressé et impatient.
Au début, ça a roulé comme je m'y attendais, 27 de moyenne, j'avais fait 25 tout seul sur la portion menant à Escot. Quelques-uns prennent des risques inutiles, mais franchement avec toute la route pour soi ça va, c'était pire aux 3 ballons sur une demi route (y'avait une pluie de belges qui traçaient comme des flèches à gauche et à droite... l'horreur).
Dans Marie-Blanque, franchement j'étais bien, le cardio en zone 4, j'avais un bon rythme, bien mieux qu'en début de semaine, j'ai pas vu passer les premiers km, jusqu'à ce que malencontreusement on nous arrête à 2km du sommet. On s'est fait doubler par des motos et même une voiture ou deux, c'était pas une bonne idée dans une route aussi étroite. Un, puis deux, puis dix, et hop tout le monde à pinces pendant 2 bornes... un peu la haine... mais bon, j'en ai profité pour me mettre de la crème solaire, ça a servi ensuite. En haut, j'ai fait court sur le ravito, à peine le temps de remplir les bidons et d'embarquer une banane et deux barres plus un bout de quatre quarts et hop dans la descente.
J'ai fait la descente à peu près à ma main, il y avait de la place. 73,3km/h de Vmax sur le compteur.
Dans la transition vers le Soulor, je me sentais bien, avec un autre on a rattrapé un groupe et on s'est abrité pour assurer un bon train sans se fatiguer.
Dans le Soulor j'étais vraiment bien aussi ; j'ai rattrapé plein de monde et je ne me suis pas fait beaucoup doubler. Vraiment j'ai passé un super moment, un paysage grandiose, un temps idéal, génial. Le coeur monte bien, en zone 4, j'ai fait gaffe de ne pas me cramer. J'ai profité du paysage... j'ai crié "allez les gars, on sue, ou souffre, mais quand même, la montagne, c'est bô !" ça en a fait sourire un ou deux, c'est déjà ça !
La descente était géniale aussi, à part que j'ai vu un gars couché sur le côté visiblement blessé, après l'épisode de la Time ça fait un peu peur. Je souhaite un prompt rétablissement à ceux qui sont tombés (une dizaine de blessés à ce que j'ai entendu, mais rien de trop grave, clavicules cassés... pas drôle, mais rien sur le plan vital).
J'ai pris soin de bien m'alimenter dans la partie descendante vers Assom, en sachant qu'ensuite ce serait trop tard. C'est là que les sandwiches de Martine ont été salvateurs... quel plaisir le salé : il n'y en avait plus sur les ravitos !