MARCAIRES GIVRES
En quittant la maison Dimanche matin j'hesitais encore quant au choix de l'équipement le plus adapté pour cette première édition printanière des Marcaires. Les copains vosgiens rencontrés sur le parking, venus le matin de Gerardmer et alentours, m'ont rapidement convaincus d'opter pour la tenue hivernale intégrale : collant long, maillot long chaud, casquette étanche, Asics Gore Tex (amorti les pompes GTX cette année !!!) et guetres. Un coupe vent à la ceinture, un bidon et quelques pates de fruit ... j'ai dans l'idée de faire la course sans les gels dont on voudrait nous faire croire qu'ils sont indispensables.
Nous étions environ 500 au départ, regroupant les deux parcours et les relais. Record de participation battu mais grosse densité et un peu de confusion au départ ... En dépit des dossards de couleurs différentes, c'est un peu difficile de savoir avec qui on court réellement. Peut importe, je part à mon rythme pépére, comme d'habitude.
Apres quelques kilométres assez roulants, idéals pour se mettre en route, la première ascension a rapidement fait monter la température du diesel. Je me suis alors demandé si je n'avais pas fait une erreur dans mon choix vestimentaire .... A ce moment, on évolue encore en rang serrés sur de superbes sentiers. Ca bourrine toujours un peu.
J'appercois Danièle au détour d'un lacet, au plus fort de la pente, juste avant la ferme du Schissrothried. "Fais trés froid la haut ... tu veux tes gants ???.... besoins de kek'chose" ... Juste un coucou, tout va bien, je poursuis.
Effectivement, quand on débouche sur les chaumes ça décoiffe gravement ... On change de direction pour rejoindre le Honeck et on se prend un vent violent pleine tronche. Je vois beaucoup de gars qui enfilent coupes vents, bonnets, gants ... Comme dit ma moitié "de jolis spécimens sortis tout droit des catalogues". Et d'autres partis trop legers qui se trouvent bien démunis.
Mon maillot à trois sous de chez Décat assure parfaitement, je glisse les mains dans les manches et c'est parti .... Rester concentrer sur sa foulée, et tout droit devant.
Même si j'ai bien failli m'envoler sur la dernière dalle, j'ai bien aimé la montée du Hohneck par ce coté. C'est inédit, la plupart des classiques du secteur proposant l'ascension par l'autre versant. Dans mon plan de course je n'avais pas prévu de m'arreter au ravito. Mais vu les conditions je m'accorde le petit détour jusqu'a la table pour piocher quelques bout de fromage avant d'enchainer tambour battant dans la descente .... je trouve trouve ces affreuses marches bien plus amusantes dans ce sens !!!
Les conditions de course sont difficile, entre neige, boue, vent, froid et brouillard .... mais le parcours est excellent, les jambes sont nickel et c'est un plaisir d'être là. Le seul truc qui me géne vraiment c'est le brouillard, comme d'habitude. Au bout d'un moment je ne vois plus rien et je suis obligé d'enlever mes lunettes ... Ca me vaudra quelques hésitations à la recherche du balisage puis une grosse descente "à l'aveugle" sur le Lac d'Altenwheir, avec un bon vautrage sans dégats.
Aprés la séparation des parcours, l'écrémage est bien fait ... on y voit beaucoup plus clair (j'ai remis mes lunettes !!!), et même si ça bataille de temps en temps, on y court beaucoup plus tranquille. J'appercois furtivement Danièle une nouvelle fois au second ravito à la ferme du Steinwassen. "Tout va bien, besoin de rien ...". Je fais le plein du bidon et repars avec quelques tucs en main ... Elle me retrouvera un peu plus loin, "au chaud" dans la voiture, le long de la route des Crêtes ... Je n'ai rien vu !!!!
Je crois que cette fois Danièle à plus souffert que moi sur la course .... elle était encore frigorifiée à l'heure des podiums !!! Et que dire des bénévoles qui sont restés des heures à nous guider sur tout le parcours. Vraiment, bravo et merci à vous.