Pour une première édition les 500 dossards du Trail de la Haute Moselotte sont partis comme des p’tits pains, les inscriptions étaient closes plus d’une semaine avant l’épreuve. Voila une course qui à trouvé un bon créneau dans le calendrier, et qui est promise à un bel avenir.
Julien François et ses copains vosgiens du COHM avaient prévenus, ce Trail de la Haute Moselotte serait organisé dans le plus pur esprit du trail, sur le principe de l’auto suffisance, avec un seul ravitaillement “de secours” au 2/3 du parcours. Dans ces conditions j’avais opté pour le camelback pour trimbaler le matos obligatoire, la reserve d’eau et quelques gels ...
Avec tout juste quelques degrés et un ciel gris gris, la plupart des coureurs avaient optés pour la tenue hivernale. Mais on pouvait croiser quelques temeraires en court …. Compte tenu des inévitables changements de surface, j’avais laissé les yaktrax au garage pour cette fois.
Ca fleurait bon le terroir sur ce “petit” 25 bornes et 1100 m de dénivelle, avec un parcours superbe, sauvage et technique, rendu plus difficile encore par un terrain alternant les longues portions dans la neige globalement molle et fondante, parfois profonde, les sentiers boueux et glissant, et même quelques portions de bitume …… Il fallait être complet et tenir sur ses canes pour rejoindre le gymnase d’arrivée, après une dernière descente d’enfer.
Après 200m de bitume, le ton était donné : la horde était lâchée au travers d’un pré hyper pentu, ou il fallait déjà pousser sur les cuisses et s’agripper à la végétation. Passage dur d’entrée, mais toutefois pas assez long pour étalé suffisamment le gros peloton avant d’attaquer le premier single …. Gros bouchon pour prendre sa place, et pas mal de piétinement sur les premières rampes. Ensuite, ce ne que du bonheur !!!! Je connaissais bien sûr les classiques aux alentours de La Bresse et Gérardmer pour y avoir souvent promené mes running et grimpé les cols à vélo. Mais j’ai découvert avec gourmandise ce secteur inédit sur les hauteurs de Cornimont et Saulxures.
L’un des moments forts restera cette folle montée vers le Haut du Roc, deuxième grosse difficulté de la journée, par un sentier très technique, avec des lacets et des escaliers rocheux glissants à souhait. Je naviguais alors dans les parages de la quatrième féminine, et nous avons recollé sur la troisième …. Qui d’ailleurs m’a un peu glissé dessus dans les derniers passages rocheux. Hi hi hi …. Le genre de truc qui ne risque pas d’arriver sur la route !!!
Comme ça temporisait sur le replat, j’ai sauté le p’tit troupeau en taillant au plus droit hors trace pour attaquer la descente bille tête …. Excellent cette descente, mais fallait mieux être devant …. A entendre les gloussements derrière, il a du y avoir quelques vautrages.
Passage à blinde devant le ravito du kilometre 14, où il y avait pas mal de monde à l’arrêt. Pas d’hésitation pour moi : la poche à eau et quelques gels me permettrons de rallier à-coup sûr l’arrivée sans problème. J’embraie à fond, avec de bonnes sensations et l’impression d’avoir fait un bon trou. Et pourtant, il y a tout un groupe qui recolle dans le dernier bout droit sur le bitume, avec deux nénettes qui bastonnent pour la troisième marche du podium …. A toi, à moi dans les relances, belle bagarre des filles qui double et me redouble, chacune à tour de rôle.
Au passage à Saulxures je suis pointé 145ème, et je remonte les filles qui semblent payer la baston dés les premières rampes de la dernière grosse montée. On a passé les 2h30 de course, je suis toujours bien et je reprends régulièrement du monde. Cette dernière difficulté nous amène à la Tête de Zefeut . C’est toujours aussi joli, il y a quelques spectateurs avec des cloches à vache …. Purée, qu’est ce c’est bon !!!