Pour l’occasion j’inaugure une paire de Kalenji Kapteren TR3, modèle 2013 dégoté pendant les soldes. Un simili Gore Tex qui se montre aussi performant en terme d’étanchéité. La chaussure est confortable, la semelle accroche aux petits oignons. J’ai pris du 41, alors que d’habitude je suis plutôt en 41 ½ ou 42 suivant les marques. Mais l’impression déjà ressenti sur les sorties de rodage se confirme : cette Kalenji taille grand …
Dans un passage bien gadouilleux mon pied gauche reste planté dans la boue et le talon sort de la pompe … Aie .. Vite, je me trouve un bout de cailloux pour me poser et examiner la situation. On n’y voit pas grand-chose avec toute la sauce autour, et avec mes doigts engourdis je n’arrive pas à décrocher le crochet de la guêtre sur le lacet.
Purée … pendant ce temps je vois tous les mecs grattés dans la montée me repasser, il y en a des tonnes, cul à cul. Pfff , on à beau dire que le classement est secondaire, c’est quand même gonflant … Bon, faut vite faire kekchose. Je déclipe le passant de la guêtre sous la chaussure (bien foutu ce système Kalenji). J’arrive enfin à libérer la semelle et j’appui comme un naze jusqu’à remettre le talon en force dans la pompe. Je reclique le passant et hop, je me re-glisse subrepticement dans la chenille multicolore et c’est reparti ….
Au Col des Hayes on embraye sur un chemin plus large qui me permet de remonter en souplesse. La nouvelle approche au Haut du Roc me parait moins difficile que par le passé. On est au sommet de la course, j’adore ce coin. Il faut plonger sur Saulxures et a partir de ce moment je ne verrai plus grand monde me doubler ... On trouve un peu de plat en arrivant vers le village, je découvre l’étang dont m’avait parlé Lionel avant la course … “ Après c’est très dur qu’y m’avait dit”. Pour sur qu’il connait le coin mon copain facteur, puisque c’est là qu’il habite.
Je traverse la salle du ravito sans même regarder ce qu’il y a sur la table. J’ai pris le camel avec les 1,5 litre prévu par le règlement (pas sûr que ce soit le cas de tout le monde) et j’ai largement de quoi être autonome jusqu’à l’arrivée. Dans la ligne droite qui suit j’aperçois justement la fine silhouette du facteur vosgien … Lionel c’est un peu mon baromètre. Quand je reviens sur lui dans une course, je sais que c’est un excellent indicateur. Je suis même un peu étonné, parce que d’habitude sur ce format court je ne le vois jamais. Il pioche un peu le copain et je l’abandonne au pied du raidard.
Snoopy en haut du fameux talus ...
Lionel aussi ...
En arrivant vers le sommet je double Gaëlle Giot la seconde Féminine et Eric Millet le grand GO du Trail du Petit Ballon … Là aussi, ce sont de très bonnes références. Les deux étaient devant moi au Trail Blanc des Vosges trois semaines plus tôt. Y a pas à dire, les quelques kilos grattés depuis les fêtes m’auront vraiment fait le plus grand bien.
Quelques relances en haut et on enchaine sur un profil descendant. J’aperçois rapidement une casquette orange sur la tête d’un grand gaillard qui parait un peu crispé … Y a une grande prairie spongieuse à traverser.
Concentré sur la tenue de mes pieds je fais gaffe à ne pas perdre une pompe … Et vlan, je m’étale en vrac dans le devers … Ouf, pas de dégâts, les chaussures sont toujours au pied. Je repars à fond, rattrape Snoopy juste avant de renter dans la forêt et l’invite à s’accrocher … Il doit rester 6 bornes, et là je me dis que ce serait trop bon de terminer ensemble. Alors le Thierry a serré les dents, l’ultime raidard nous aura bien tiraillé les mollets, mais on l’a fait ….
Quelques cadors dans la descente finale, Spehler en tête ...
Un beau top ten pour Sebastien Reichenbach, que j'avais découvert à la Vallée des Lacs l'an passé ...
Daniel Miclo, 3ème V1 ...
Sarah Vieuille ...