Paris Brest Paris 2019
Et voilà un troisième PBP bouclé. Cette fois je n’avais pas de plan de route et je l’ai suivi à la lettre. Ce fut à nouveau une belle aventure, un bon plan.
Il me faut toujours un peu de temps pour laisser infuser le truc avant de pondre mon CR. Mais comment raconter ça, après tous les récits déjà diffusés ici ou là ??? Why not au feeling, à l’image de mon vécu sur ce PBP 2019, je vous déballe mes souvenirs comme ça vient …
Pour partir tranquillement j’avais coché la case départ 5h30 Lundi 19/08, ce qui m’a permis d’arriver seulement la veille. A peine 2h30 de train depuis Sélestat pour rejoindre la Gare de l’Est avec une SNCF en pleine bourre (quand ça fonctionne bien, il faut le dire aussi). Après une traversée de Paris sans encombre le Dimanche matin et un petit coup de chaud à Montparnasse pour trouver le bon quai, je suis rentré dans le Paris Brest en même temps que dans le TER pour Rambouillet, bondé de vélos et de cyclos du monde entier …
Après le Palais des Droits de l’homme et le Vélodrome National a St Quentin le site de départ était fixé cette année dans la cadre prestigieux du Parc du Château de Rambouillet. J’avais tracé au plus court pour rejoindre la Bergerie Nationale. Avec les averses de la veille c’était en fait une mauvaise idée, les allées du parc étaient transformées en grosses marres gadouilleuses et après cette mise en jambes graveleuse mon vélo était déjà dans un drôle d’état pour le contrôle, sur le coup de 12h30 …
L’avantage à cette heure c’est qu’il n’y a aucune attente pour sacrifier aux traditionnelles formalités de départ. L’inconvénient c’est qu’on ne peut profiter des stands et animations du Samedi, en particulier du fameux Concours des Machines relancés par le magazine 200.
Par la suite je retrouverai successivement les amis engagés sur ce défi mythique, Catherine, Miguel, Alain, Stéphane, Yann et son papa accompagnateur pour quelques instants partagés sous le grand chapiteau surchauffé faisant office de réfectoire, autour d’un plateau repas sans aucune mesure avec le buffet royal de l’édition 2015 …
Accueilli comme il se doit par une triste machine dans un Ibis Budget sans âme situé a quelques kilomètres de là, j’y ai croisé les fières légions romaines déjà en route pour les premiers départs. A mon réveil après une grosse sieste la très exotique colonie hindou avait remplacé les italiens et investi les lieux …
J’avais prévu de retourner à la Bergerie pour encourager quelques copains aux départs en fin d’après-midi. Bloqué par les files d’attente vers les Sas j’ai eu bien du mal à retrouver mes petits et a simplement comprendre le principe des opérations. Bien m’en a pris, c’est là que j’ai compris qu’il me faudrait anticiper et faire un grand détour le lendemain matin pour aller déposer mon sac à la consigne situé au pigeonnier, au cœur de la Bergerie. Quelques panneaux indicateurs n’auraient a mon sens pas été inutiles.
Ce nouveau site de Rambouillet est-il réellement pérenne ? Sur ce sujet comme sur d’autres j’ai lu beaucoup de commentaires sur les réseaux et les forums. Les organisateurs seront bien assez grands pour faire le bilan. Il est clair que ce ne doit pas être une mince affaire que de trouver des infrastructures adaptées en région parisienne pour recevoir une telle organisation. Mais bon, à l’heure où l’on parle de favoriser l’usage du vélo dans la capitale pourquoi ne pourrait-on pas rêver d’un départ devant un monument emblématique de Paris ??? Idée farfelue ? Et pourquoi donc ...l’EcoTrail de Paris a bien établi son arche d'arrivée au premier étage de la Tour Eiffel !!! Franchement, ça aurait de la gueule un vrai départ de Paris, non ?
Bon, voilà déjà une page d’écrite et je n’ai toujours pas pris le départ. Cela risque d’être un peu long si je vous raconte chaque kilomètre. Ou même simplement chaque étape … De toute façon avec tous les récits diffusés ici ou là, tout le monde connait parfaitement les moindres détails de ce parcours qui est loin d’être le plus réjouissant du monde, mais qui reste cependant le Graal pour toute la communauté pédalante de la Terre entière.
J’y ai roulé pratiquement toujours seul, à mon rythme, accrochant occasionnellement quelques groupes pas trop rapides pour quelques kilomètres. Je n’ai pas l’impression d’avoir tant lambiné que ça, notamment a l’aller en m’appliquant à ne pas trainer sur les points d’accueil, profitant au maximum de ma sacoche de guidon pleine de victuailles (de la vraie bouffe : moricetttes, saucisson, incontournable gâteau de semoule maison, gaufres liégeoises, Mars) et en passant la première nuit sur le vélo. Sans rêver à mon chrono de 2011, j’imaginais pourtant bien améliorer mon temps de 2015. Il n’en a rien été et je n’en suis même pas déçu.