Nuit Magique

Je ne sais pas quoi dire devant un tel effort. Nous au mois de décembre on hiberne presque alors que tu fais des trucs de fous.

Merci Poucet de nous faire partager ta passion.

patakess a écrit :

Nous au mois de décembre on hiberne presque ....

Si j'avais su .... je t'aurais emprunté tes pneus clous

Hello CHAMPION, encore une fois respect mec, t'est vraiment hors normes, pendent que moi et bien d'autres faisont du gras, toi tu est toujours à fond dans l'effort.
Je supose que tu fais ta pause hivernale du 31 décembre au 02 janvier hi hi hi, encore que ca pourrais être un peu long fait gaffe quand même
Salut et Bravo

Cuny Jacky a écrit :

... tu fais ta pause hivernale du 31 décembre au 02 janvier hi hi hi .....

Ben j'sais pas ...... Y aurait pas une montée du Grand Ballon le 31
Si la météo est potable, c'est un truc qui me plairait bien ... en version fun

Pour revenir sur la Sainté, voici encore quelques news .....

Interview Denis Morel

Fairplay by Gault et Pasquio

... et un p'tit coureur bien moins connu, bien content d'arriver au bout ....

merci les bénévoles

Z'avez surement remarqué que je ne me suis pas beaucoup cassé le c..l pour pondre un CR de la course ... Mais si vous avez un peu de temps, voyez donc celui de Denis MOREL, le vainqueur ..... c'est beau, trés beau

Merci, merci à tous et à toutes pour vos félicitations et vos encouragements.

Arrivée à Lyon vers 18h00, on se gare près du Palais des sports de Gerland, Philippe et Sylvie nous rejoignent, on monte avec eux, et Sylvie nous conduit tous au parc des expositions de Saint-Etienne, ils ont changé l'orgnisation par rapport à l'année dernière, et faut reconnaître que l'on voit nettement les progrès de l'informatique, l'année dernière on récupérait les dossards en 5 minutes, là on est obligé de faire une queue d'une heure, merci l'informatique…
Du coup il faut faire vite, si on veut respecter la règle des "manger plus de 3 heures avant le départ". On s'installe donc tous les 4, dans le grand Hall B du parc des expositions, avec nos duvets, ça c'est l'expérience, lol, cette année on a prévu. On mange tranquillement, puis on se repose tous les 4 paisiblement nos piques niques, en essayant de ne pas avoir trop froid, en effet, ça a beau être chauffé, il fait pas si chaud que cela dans le hall des sports, si il fait 12° à l'intérieur, c'est le grand max, je n'ose pas imaginer dehors…

On essaye de se reposer au chaud dans les duvets, puis vers 22h40, on commence à se préparer tout en douceur, pas facile de choisir la tenue qui nous faudra, pas trop chaud mais pas trop froid, un bonnet, un buff, un tour de cou, ou pas, 1 épaisseur (euh non, là c'est pas possible trop froid), 2, 3 épaisseurs, ??? pantalon, corsaire, Booster, Cho7 haute basse, ?? on s'en pose des questions ?? Allez moi ce sera corsaire avec chaussette haute, thi shirt manche longue avec coupe vent manches longues, bonnet sur la tête, buff autour du coup, gants (essentiel), et au pieds pour la première fois je vais faire une épreuve longue avec des Trails (et oui, j'ai toujours opté pour des chaussures routes assez légères, mais là au regard des photos du parcours et de la météo, les Trails me paraissent indispensables, mais pour pas faire de pub, je ne donnerais pas la marque, lol). Ha oui, j'oubliais aussi, une ceinture porte bidon. Une fois habillé avec tout le ravitaillement qui va bien, j'avais pris quelques kilos, hé oui, sans ravito perso sur le parcours, il me faut emporter comme Monsieur tout le monde, tout sur moi, mes 5 gels, une barre, et mes doses pour re-préparer des boissons énergétiques. Ce genre de détails, je peux vous dire que cela fait la différence, sur ce genre d'épreuve lorsque vous essayé de jouer parmi les grands …
On sort donc tous les 4 du hall et on va poser nos affaires (sacs, duvets, gamelle, vêtements, …) dans la voiture de Sylvie, vraiment merci Sylvie d'être rester avec nous (enfin surtout avec Philippe, lol), je plaisante c'est super sympa, car moi personnellement, je préfère savoir ems affaires dans ton coffre que dans les services de rapatriment, car c'est toujours le bazard pour les retrouver (par la suite les échos me le confirmeront, pas perdu, mais un bordel, et très long pour les premiers).
Voilà, on file donc s'échauffer, devant la ligne, Luc inquiet me dit qu'il va se faire viré il a pas un dossard préférentiel, je le rassures, t'iras plus tard te placer, restes avec moi on s'échauffe tranquille et don't stress…
Philippe nous rejoinds devant la ligne, avec Sylvie car on a prévu de faire une photo tous les 3 avant le départ, si ça continu on va se faire jeter, il est 23h54', 6 minutes avant le départ, Luc et Philippe partent se placer au départ, je laisse mon kway à Sylvie, encore merci, cela m'a permis de m'échauffer avec une petite épaisseur en plus et d'avoir un peu moins froid, voilà 2 minutes avant le départ, avec les favoris que je reconnais toujours pas, bah oui à part Emmanuel Gault, les autres je connais juste les noms et pas les têtes, ce qui est pas évident car vous savez pas qui est qui, alors qu'eux se connaissent tous.
Voilà, on approche, la sono, l'hymne U2 de la Sainté, allumage des loupiottes, décompte final, et pan, c'est parti.
Et comme l'année dernière, c'est un départ très rapide, mais déjà le premier virage pour tant en ville sur route, est verglacée, nous donne bien un aperçu, que cette année l'épreuve aura quelques petites difficultés supplémentaires.
Et ça roule, et très vite, tout le monde voulant se placer, avant d'attaquer les difficultés de l'épreuve et les rétrécissements de parcours, voulant choisir sa "trace", coup d'œil sur le GPS, 16, 17 km/h, ça va vite trop vite, un échappé devant, et un groupe avec les favoris, et moi qui m'efforce de me placer dans les premiers de se groupe en prenant même la tête à plusieurs reprises. Dans les premiers km, on approche d'un rond point avec un indicateur heure et température, je jette un œil par curiosité, -8°C, aïe aïe aïe, ça caille, et je peux vous dire qu'on s'en rend bien compte dans les souffles des coureurs mais également dans les jambes, on s'en les articulations un peu froides.

On attaque alors la première longue montée, on rejoint l'échappé, je prends la tête du groupe doucement, le chemin se réduit, plusieurs coureurs prennent la tête à tour de rôle, tout le monde voulant montré qu'il est là, on attaque ensuite les chemins enneigés, ça glisse, mais ce n'est rien, et ça monte, ça monte, ça glisse, bon c'est pareil pour tout le monde de toute façon, alors on file, je suis toujours de temps en temps en tête, puis une première descente, et là 3, 4 coureurs me doublent, ça y ça recommence, je descends toujours aussi mal, enfin non, c'est eux qui sont vraiment malades et complètement inconscients et le pire c'est que du coup, j'accélère pour les suivre en descente, c'est de la folie (pour info après la course, sur un 68 km, mon GPS m'a donné pour vitesse max, 19,8km/h de nuit sur la neige, fou), arrive ensuite une côte, et je recolle à mes compagnons et reprends la tête de l'épreuve, les jambes me montrent déjà qu'elles sont lourdes et déjà fatigués, ça promet, je la sent pas cette course, je me dis que si ça continu ça va vraiment être très dur d'aller au bout, là je me refais doubler, et je patiente un peu derrière, puis un petit groupe se détache, je les laisse partir, car je me dis que ça va trop vite et qu'ils n'iront pas au bout. Ensuite Emmanuel Gault justement me rattrape, je m'accroche un peu, on fait quelques mètres côte à côte, je lui dis que je trouve que cette année c'est parti vraiment un peu trop vite, et il a l'air de penser comme moi, puis doucement il commence à creuser un petit écart et je le suis d'une bonne vingtaine de mètres, quand boum, je fais une méga glissade et un roulé boulé dans la neige, je suis sur le dos, et je sens déjà le froid, je me redresse vite pour repartir, et j'ai un peu mal à l'épaule, je jette un œil sur mon cardio, c'est bon lui n'a rien, je regarde, 22 km, merde il en reste un paquet encore, j'espère que l'épaule ça va tenir, et que je me suis pas trop fait de mal, mais ça va, j'arrive à bien repartir et ça va le faire, par contre, j'ai quand même perdu un peu de temps.
La course continue, avec ses surprises en effet, certaines portions du parcours, n'ont pas du tout étaient parcouru par des véhicules, il n'y a donc aucune trace, si ce n'est quelques marcheurs (et les 5, 6 coureurs) qui sont passés avant moi, il y des passages avec 40 cm de neige, je m'efforce de sauter dans les traces, c'est dingue, ça glisse, ça mouille et surtout ça use…
J'arrive au ravito du 30ème km, où j'avais prévu de m'arrêter pour faire le plein d'un bidon, mais je m'aperçois qu'en fait j'ai bu beaucoup moins que prévu, et qu'en fait j'ai pas spécialement soif, donc je décide de continuer sans m'arrêter car j'ai de quoi tenir jusqu'au prochain ravito, mais que par contre, il faut que je m'oblige à boire plus régulièrement, même qu niveau gel, j'ai pas pris ce que j'avais prévu donc il faut que je me force à en prendre surtout qu'avec le froid logiquement il faut du sucre pour l'affronter.
La course continu et malgré les jambes fatiguées, je commence à me sentir "mieux", et j'essaye de relancer tant que je peux, et de maintenir une bonne vitesse, marchant quand même lorsque les côtes sont plus raides, plus techniques et plus glissantes, mais le moins possible, m'efforçant sans arrêt de repartir au plus vite en courant.
Le parcours est vraiment glissant, je ne compte même plus les glissades incontrôlées, ce qui est particulièrement difficile à gérer c'est les changements de sols, l'alternance, route chemin, et entre les deux verglas, lorsque vous sortez d'un chemin avec de la neige sous les chaussures, que vous attaquez une plaques de glaces avec un peu de goudron ou pas, c'est très dur, des virages complètement glacés, je sais plus trop où, mais je me refais une petite gamelle sans trop de gravité, sur le genou, mais bon ça va, j'ai pas trop mal, et repars sans perdre de temps.
J'approche du ravito du 45ème, et je vois devant moi Emmanuel Gault et quelqu'un qui court à ses côtés lui tendant une bouteille, puis lui crier que devant ils sont pas bien loin, cela me rassure de le voir ici, mais malheureusement pour moi, je dois m'arrêter pour faire le plein. Merci aux bénévoles qui m'ont aidé, car ouvrir un sachet de poudre énergétique avec des gants c'est dur, je demande à une dame de m'aider, elle a du mal, un homme à côté intervient vite avec un couteau, je demande à un autre de me verser un coca, la dame remplie mon bidon d'eau, je récupère le sac plastique je le verse dans mon bidon, je bois un coca, referme le bidon et repart aussitôt le plus vite possible. Allez je garde le moral, je savais très bien que j'avais cette "pénalité" supplémentaire par rapport aux coureurs assistés par une Team ou des amis sur le parcours.

Donc je repars ravitaillé, et j'essaye de maintenir l'allure, je reviens sur un coureur (un dossard préférentiel, que je ne connais pas), il accélère lorsque je suis juste derrière lui, très bien, ça m'arrange, aussi moi je maintiens mon allure et m'efforce de le suivre, puis on revient sur un groupe de 3 coureurs, et putain, je me savais 6ème à ce moment, mais voyant le groupe plus mon prédécesseur, je commence à penser et à rêver podium …
Allez Denis, il faut continuer, j'arrive au ravito de Soucieu au 45ème où j'avais prévu de nouveau de remplir mon bidon, mais je vois que j'ai pas encore beaucoup bu, alors je prends juste et très rapidement un grand verre de coca, et je repars, merde la sortie n'est pas au fond, mais par là où l'on rentre, sous la tente donc je repars. Et je reviens sur le groupe qui s'éclate et s'étale progressivement, je commence à les doubler, un par un, en essayant à chaque fois d'accélérer un peu, l'un d'eux me demande, "tu es en équipe ?" je lui réponds, non, non, comme toi en solo. Et je continu, je pense à ce moment être 3ème, et je me dis que c'est très bien, et que rien n'est perdu car tout peu arriver, je me rappel que j'étais 3ème l'an passé, avant de me perdre, et que dans mon finish l'année dernière j'avais réussi à reprendre quelques coureurs, donc le moral est bon car si je me perds pas, et si j'ai pas de grosses défaillances, je suis bien pour faire mieux que l'année dernière. A ce moment, ce que j'ignore c'est que le premier a abandonné à cause de grosses douleurs dans les cuisses, et que Emmanuel Gault n'est vraiment pas bien loin devant à moins d'une minute.
Les seuls infos que j'ai de la course, me viennent des coureurs de la SaintExpresse, lorsque je les dépasse, j'entends des "il est fou", "allez mon grand", "il est pas bien loin devant" "des applaudissements", "des encouragements", en tout cas super merci à tous, un coureur de la SaintéExpresse fait une glissade lorsque je passe à ses côtés et je le rattrape de justesse avec une main dans le dos, et j'évité le coup de bras involontaire en pleine tronche au passage et surtout de chuter avec lui.
Puis bizarrement je vois une flèche qui me dis de tourner à gauche, mais elle est pas vraiment bien orienté, alors je crie aux coureurs de la sainté-expresse devant moi, vous êtes sûrs que c'est bien par là, ils me disent oui, ils sont nombreux, alors je les suis, puis je vois tout un groupe à une trentaine de mètre devant moi, à une intersection et qui ne sais plus où il faut aller, MERDE, et je crie, il y avait une flèche un peu plus haut qui disait à gauche, il faut faire demi tour, et je repars en arrière comme un fou, énervé, la rage au cœur, je fonce, je me dis putain, voilà comme l'année dernière ça recommence, le podium va t'échapper parce que t'es paumé, je croise tous les coureurs qui étaient derrière moi et qui se trompaient aussi, et je leur dis c'est pas par là, faites demi tour, je m'approche de la flèche que l'on a loupé, petit manque de concentration, et je fais une glissade et chute de nouveau, ça va, il y a un peu de neige pour amortir ma chute, une dame que je croisais me demande si ça va bien, oui oui pas de problème et je repars dans la bonne direction, seul plus personne devant me demandant si je suis bien sur la bonne route, puis j'aperçois au loin une lampe, c'est un bénévole, je lui dis qu'on est un bon paquet à s'être planté à la flèche précédente, il me dis qu'il le sait que d'autres avant moi l'ont déjà dis qu'il y avait une flèche que l'on voyait mal. Enfin ce que j'ignorais à ce moment là, c'est que dans le groupe qui était une trentaine de mètres devant moi perdu à l'intersection, il y avait Emmanuel Gault, et donc qu'avec cette mésaventure je venais de prendre la tête de la course, moi qui pensait avoir perdu le podium, et qui justement de rage m'efforçait d'accéléler. Voyant que mon bidon était encore assez lourd, je décidais donc de ne pas m'arrêtais au ravito de St Beaunant au 56ème km comme prévu, car je jugeais que j'avais encore assez à boire pour aller au bout. Puis au fur et à mesure, que je doublais des coureurs de la Sainté-Expresse, je commençais à y croire, car il m'encourageait, et j'entendais des bravos, c'est le premier, j'avais du mal à y croire, me disant, ils ont peut-être pas vu les 2 autres passés, (ba oui je savais pas qu'un des deux avait abandonné) mais je l'entendais de plus en plus, comme je vous le dis, je n'ai pas d'équipe, donc je n'ai aucun info, sur mon classement, les écarts, qui est devant derrière, à part les coureurs de la sainte-expresse que je remercie, j'ai rien. De toute façon, j'avais décidé, que je ne lâcherais rien quoi qu'il arrive, alors je poursuis sur les trottoirs verglacés, les routes glissantes, …j'ai un mal fou à voir les flèches d'orientations, oui je commence à voir de plus en plus flou, et heureusement qu'il y a les coureurs de la Sainté-Expresse car cela me rassure de les doubler car ça me conforte que je suis sur la bonne route.

J'essaye toujours de trouver une vitesse rapide et assez aisée, je suis sur les quais dans Lyon, je sais que la fin n'est pas loin, là j'y crois vraiment car cela fait plusieurs orienteurs qui m'ont dis bravo, allez mon gars t'es le premier bravo pti gone, …alors j'essaye toujours d'accélérer, sans tomber, j'entends allez plus que deux kilomètres, alors j'essaye de garder mon allure, et j'arrive même à accélérer, là c'est le moral qui fait tout, c'est de la folie, dernier virage, j'y crois pas, j'ai les jambes qui galopent toute seule, et j'accélère encore, puis je rentre dans le hall, pas croyable, ébloui par les flash, les lampes des caméra, l'éclairage, l'ambiance de fou, les applaudissements, … et faut que je m'arrête, c'est dur, j'y arrive pas, alors je marche doucement me frayant un passage parmi les journalistes, pour enfin m'arrêter une dizaine de mètres plus loin, j'y crois pas, ce que je suis content, dingue, je pense à ma femme et mes petits bouts, je l'ai fait, j'imagine ma femme derrière l'ordi qui me suit à distance, elle doit être folle.
J'ai même pas le temps de reprendre mon souffle, que l'on me tends des micros et me demande mes impressions, j'ai pas l'habitude moi, doucement.
Puis on annonce l'arrivé du second c'est Manu Gault, je vais le voir à l'arrivée pour lui serrer la main, et il me félicite, on échange un peu, j'avais pu voir sur la course qu'il était réglo, mais en plus il est très fair play, c'est un grand champion, et je reste impressionné par sa foulée que j'ai pu regarder, des petites foulées en côte mais tellement efficace et en plus une vitesse assez rapide et aisée sur le plat, il est fort.
Puis je reviens doucement sur terre, et je m'oriente vers le ravitaillement d'après course, pour boire car maintenant j'ai un peu soif, faut dire que au niveau ravitaillement pendant la course ,je n'ai pas tout compris. Heureusement que j'avais bien mangé (par peur du froid, j'ai mangé plus que d'habitude) et bien bu avant l'épreuve, car 68,5km (au GPS), avec seulement 3 gels, 1,5l de boisson énergétique et 2 verres de coca, par -8°C, et de nuit, ça fait pas beaucoup.
Je récupère une dizaine de minutes même pas, et je sors pour aller à la voiture téléphoner à ma femme, ouaouh ce qui caille, je suis gelé, j'ai froid, Heureusement que j'ai bien repéré l'allet où l'on a garé la voiture, car je vois vraiment super flou, je suis un peu inquiet quand même, c'est bizarre de voir aussi mal, je pense que j'ai des saletés dans les yeux, j'espère qu'il n'y a pas de conneries se seraient glissées dans ma cornée, depuis mon opération en février, pour la myopie, j'ai peur que cela soit encore fragile, j'arrive à trouver la voiture et je monte dedans, premier geste je récupère des gouttes de "larmes artificielles" pour me rincer les yeux, mais elles sont limites gelées et très froide, malheureusement ça n'a pas beaucoup d'effet, je vois toujours tout flou, je récupère un sac avec des vêtements secs, mais ils sont trop froids, même les chaussures sont froides, si bien que je décide de garder les mêmes, je change mon haut, je remets la veste que j'avais en course, tellement j'ai froid, et je téléphone à Magali ma petite femme, en plaisantant elle m'avait dis que j'avais le droit de l'appeler que si je finissais au moins dans les 3 premiers, à sa voix, je sais dés le début qu'elle sait que j'ai gagné, comme moi, elle n'en revient pas, on est content. On papote, un peu, puis ayant très froid, je lui dis qu'il faut que j'aille me laver car je suis gelé, je claque des dents, je me redirige dans la hall des sports, et je me pointe vers les douches au même endroit que l'année dernière, et je vois douches femmes, et vestiaires réservés, merde c'est où, j'apprends qu'il faut ressortir et que c'est à 5 minutes, putain les salauds, j'ai la rage contre les organisateurs, et je demande à quelqu'un si il sait où c'est, et il me dit qu'il y va, alors je le suis, on parle, super glissade sur une plaque de verglas, et je me rattrape de justesse, ce serait con de se casser quelque chose maintenant. Petit vestiaire, beaucoup de monde, mais bon je prends une bonne douche assez chaude, ça fait du bien, je m'habille, je traine je suis long, j'ai jamais mis autant de temps à m'habiller faut dire que j'en revient pas encore, je met plusieurs couches sur moi, pour pas avoir froid, puis je retourne poser mon sac dans la voiture.

Je prends soin de bien garder le téléphone avec moi, pour pouvoir appeler le frangin, car avec le monde qu'il y a, et avec moi qui voit rien, ça va être très dur de se retrouver, lol
Il a prévu de faire dans les 7h30, il est 6h30, donc j'ai encore un peu de temps devant moi, et je décide de partir à la recherche d'un médecin, car je suis un peu inquiet de voir aussi flou, il regarde mes yeux et me dit qu'il ne peut pas y faire grand chose et que si ça ne va pas mieux demain faudrait que j'aille voir mon ophtalmo, je lui demande quand même de me rincer les yeux avec du sérum physio, mais ce n'est pas très efficace, je n'y vois toujours pas mieux.
Je décide donc d'aller m'étendre dans le hall et d'essayer de fermer les yeux pour les reposer.
Vers 7h20, du matin, je décide d'appeler Sylvie ma belle sœur qui doit suivre Luc en ligne pour savoir où il en est, je compose le numéro, j'appuie sur le bouton, et mon téléphone se met à sonner, je rappuie sur le bouton et à l'autre bout, c'est Luc, super content, ça s'entend à sa voix qui me dit qu'il vient d'arriver, la vache, je suis super content pour lui, il me dit enfoiré t'as gagné, et on se félicite mutuellement, et toi avec les conditions de merde, tu pars pour 7h30 et tu fais moins, super, je lui dis bouges pas, va au ravitaillement, j'arrive je te rejoins à la sortie du ravitaillement, car lorsque l'on est sortie on a pas le droit de re-rentrer dans la zone, j'avais déjà voulu rerentré une fois pour prendre une bouteille d'eau et on m'avait refusé l'accès, mais là coup de bol, c'est plus les mêmes au filtrage, et l'un des deux mecs, me dit c'est vous qui avez gagné, je lui dis oui oui, et je lui demande si je peux allez retrouver mon frangin qui vient d'arriver, et il me dit que oui, qu'il peut bien faire une exception pour moi, merci (ha voilà je commence à goûter à certains privilèges, lol). Là, j'arrive sur Luc, surpris que je sois là, et je le félicite, on est super content, et à ce moment, on se dit, bon il y a plus qu'à attendre Philippe, pour que la fête soit totale. On a le temps de toute façon, les récompenses sont à 11h30, donc on prends notre temps, on se repose dans les tribunes, on attends puis on appel Sylvie (la femme de Philippe) pour qu'elle nous retrouve, cela fait déjà ¾ d'heure qu'elle est dans le hall, elle aussi a très peu dormi, on va à sa voiture pour récupérer le reste des affaires, et que Luc puisse se couvrir davantage, puis on retourne se détendre dans le vestiaire avec les duvets cette fois, Luc arrive même à dormir malgré la bruit dans le hall, moi essayant toujours de fermer les yeux pour les reposer.
Puis, ça y est on a un appel, Philippe est arrivé, ouais, la fête est totale, Sylvie part le chercher vers la zone d'arrivée, puis ils nous rejoignent, et là il me demande comment ça s'est passé pour moi, je lui réponds : "bofff, ça a été, …enfin j'ai gagné quoi", là super content, il me félicite, ça fait plaisir, merci Philippe.
Et pis on s'est tous installé, dans les tribunes pour récupérer, Arrive l'heure des récompenses, surpris qu'ils appellent le premier en premier, je suis obligé de courir pour rejoindre le podium, d'habitude, ils appellent toujours dans le désordre. Photo, du podium, pour ceux que cela intéresse, je gagne, un bon d'achat de 50 euros à la FNAC, une collection de sac à dos, une énorme valise, une petite sacoche, un sac à chaussure, et un trophée, à cela s'ajoute, étant le premier Sénior également, un autre trophé et un autre sac à chaussure.
Hé oui, je vous l'ais déjà dis, la course à pieds, ça ne nourrit pas son homme, mais je m'en fou puisque je cours pour maigrir, lol.

Voilà, il est maintenant l'heure de partir, mais juste avant on profite de l'occasion pour faire une petite photo souvenir avec un grand nom, non, avec le grand nom du Trail en France Dawa Sherpa, merci Dawa pour la photo.
Je vous parle pas de la route du retour, car ce fut la galère, Luc étant claqué, j'ai pris le volant avec ma vue merdique, je voyais suffisamment pour conduire, c'était flou, je voyais bien la route et les voitures, par contre, les panneaux s'étaient un peu plus dur, bon une fois sur l'autoroute, ça allait, on s'arrête manger, ouaouh ça fait du bien un gros sandwich avec un coca et un gâteau au chocolat, Luc est guère en forme alors je garde la volant, il ronfle le veinard, alors je continu, mais après 2 micro sommeil, je peux plus, alors je décide de m'arrêter, et Luc prends donc le relais (faut pas le dire à mon boss, normalement je suis le seul autorisé à conduire ce véhicule qu'il nous et à disposition), mais là je peux vraiment plus, et chose exceptionnel, je me suis endormi ¾ d'heure, et lorsque je me suis réveillé, c'est Luc qui n'en pouvait plus. Moi super content, juste ¾ d'heure de sommeil, et je voyais de nouveau nettement mieux, j'ai donc repris le volant, petit bouchon sur Paris, et arrivée en fin de journée à la maison, pour retrouver toute ma petite tribu et pouvoir les embrasser.

C'est décidé, lundi je vais pas au boulot, j'avais anticipé et pré-poser ma journée de congés, je pourrais en profiter pour me reposer, et m'occuper de ma petite nénette Alana, de racheter un micro-onde avec ma femme, car le notre a explosé pendant mon séjour lyonnais, de faire quelques courses, et d'allez chercher les enfants à l'école, et oui même dans la vie de tous les jours on n'arrête pas de courir, lol
Encore merci à tous pour vos félicitations et vos encouragements et au plaisir de pouvoir vous recroiser prochainement sur nos épreuves locales, en attendant, je vais profiter des fêtes pour abuser et me retaper un peu, car vous allez pas me croire, mais j'ai très mal à l'épaule, un beau bleu sur la cuisse, et une petite douleur au genou.
Sportivement et @ bientôt

PS : Désolé, pour les fautes, comme d'hab, je ne me relis pas, je ne me corrige pas, et comme ça c'est plus naturel, et plus spontané.

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Sympa son CR.................. à le lire , on s' y croirait vraiment .....FINALEMENT souvent pas mal d' erreurs de parcours sur ces trails ...

Waouhhh Cela doit être quelque chose de gagner, pour la première fois et dans ces conditions

Mais dans ces épreuves de masse on arrive a avoir ce genre de sensations même dans le gros du paquet

VieuxBridou a écrit :

....FINALEMENT souvent pas mal d' erreurs de parcours sur ces trails ...

Oui, c'est vrai .... ça fait parti du truc, personne n'est à l'abri, même les meilleurs

Difficile de rester concentrer plusieurs heures de suite ... parfois l'esprit s'évade et hop, on loupe un discrete bifurquation .... Ou bien on suit bêtement le troupeau ... et on se trouve tous planté dans un cul de sac Faut dire qu'on a pas d'oreillete et pas de voiture derrière

Bon, y a aussi des tordus qui trouvent ça marrant de retourner les fléches ou carrement de débaliser ..... ça arrive encore assez souvent ce genre d'histoire

Citation :

Waouhhh Cela doit être quelque chose de gagner, pour la première fois et dans ces conditions

Oui oui ... c'est toujours sympa de voir le p'tit gars tout seul qui "grille" les favoris des Teams ... Bon, enfin, c'est pas un inconnu total le Denis ... il avait quand même un dossard prioritaire
Tiens d'ailleurs à ce sujet, vu la température au départ, j'ai bien tenté le coup de bluff au départ de me pointer à l'entrée des vedettes .... mais bon, avec mon dossard 5721 ça n'as pas vraiment gazé

POUCET a écrit :

Tiens d'ailleurs à ce sujet, vu la température au départ, j'ai bien tenté le coup de bluff au départ de me pointer à l'entrée des vedettes .... mais bon, avec mon dossard 5721 ça n'as pas vraiment gazé

T'avais pas la pastille orange

Michel_le_Lorrain a écrit :

T'avais pas la pastille orange

Allez tiens .... encore une p'tite Vidéo sympa pour l'apéro ..... la SaintéExpress (version courte de la "vraie Sainté"), vu de l'intérieur par la rédaction du Magazine Endurance

Saintélyon 2010 : chroniques d’une nuit blanche
La Saintélyon 2010 restera dans les mémoires comme une édition d’anthologie avec des conditions hivernales inédites. 5 jours avant le départ, plus de 40 cm de neige recouvrent le parcours, et des températures polaires s’installent pour la semaine. Après 20 ans d’absence sur l’épreuve, la neige fait un retour fracassant. L’organisation doit revoir sa partition et les participants doivent s’adapter à ces conditions particulières. Plus de 1500 participants renonceront à prendre le départ. Le décor, encore plus féérique grâce à une nuit claire et une neige immaculée, enchante les sens mais la neige profonde par endroit et piégeuse sur la fin de parcours rend la progression des coureurs plus délicate. A l’issue d’une course longtemps incertaine, et après les abandons de Manu Meyssat (longtemps échappé) et Philippe Rémond, c’est Denis Morel, champion de France des 24 heures, qui franchit la ligne d’arrivée à Gerland en 5h 18, devançant de peu Emmanuel Gault, une nouvelle fois dauphin de l’épreuve, devant David Pasquio et Jean-Franck Proietto. Chez les Féminines, Maud Giraud Gobert ne laisse en revanche aucune chance à ses poursuivantes. Plus de 3900 finishers franchiront la ligne d’arrivée. Un exploit qui doit être souligné cette année, tant le nombre d’abandons a été important. En relais, le team Tecnica remporte le relais 2, tandis que Running Conseil truste les relais 3 et 4. Enfin, la première édition de la SaintExpress couronne Oswald Cochereau, un habitué du Top Ten de la Saintélyon devant Sébastien Farano et un millier de finishers. Fleur Carron l’emporte côté féminines, Vivement le printemps ! Une édition éprouvante pour les participants … et les organisateurs. Un grand coup de chapeau aux 500 bénévoles qui eux aussi, se souviendront longtemps de cette édition.

RDV le 4 décembre 2011

FR3 ici

Vidéo encore là