Mon aventure...

Mon BRM…. Mon Aventure… sans image...

Préface.

Une fois n'est pas coutume, je vais un peu me présenter, de nouveaux lecteurs traverseront peut être ces lignes ci et là. Je suis Julien, habitant de la région depuis une grosse dizaine d'année, cyclo depuis mes jeunes années et membre du CCK depuis 2009. Très bientôt 'trentenaire moyen', je voulais participer à ce Brevet depuis son annonce mais ma petite vie quotidienne et son organisation décident de mon emploi du temps, ou ce qu'il en reste et pendant longtemps ce ne fut pas possible.
Destiné à de pas pouvoir être présent, j'ai tout de même pu être là et quelle chance d'être là !!

Et quand on voit les heures passés à tout préparer et ficeler, on ne peut pas ne pas venir ! Bridou et Poucet méritent bien ça ! Merci encore à vous

Souvenirs.

En 2012, j'ai essayé de nouvelles expériences, expériences qui sortent un peu de l'ordinaire, autre chose que la sortie du dimanche matin. En tête, le DFU, tout le monde connaît, tous les cols autour de Barcelonnette, un peu plus de 300km et 7000m de dénivelé. Une journée de rêve, où tout est permis ! Des jambes qui ne fatiguent pas, qui ne défaillent pas, même après plusieurs cols, après plusieurs heures, après des km…. Forcément ça laisse des ambitions. L'année suivante, je goûte au Vélocio, 440km, 24h de vélo, même schéma ! C'est chouette de faire de la distance ! Quelques autres maxi sorties entre copains ça et là, on peut pas se tromper, la tête et les jambes aiment ça !

L'avant BRM.

En 2016 ce BRM… Depuis ces quelques débuts dans le 'pas ordinaire', ma vie a pas mal changé. Adam et Alice nous ont rejoint et surtout, chose qui a aujourd'hui beaucoup de poids et d'importance, ma vie professionnelle, dans la sécurité et la navigation aérienne, a beaucoup changé et évolué. L'activité s'est un peu accrue localement, et j'ai été invité à rejoindre 2 projets nationaux de modernisation des systèmes de communication et de gestion du trafic aérien. Tout ça, ça consomme du temps, des déplacements. A ceci on essaie d'ajouter une vie familiale, la gestion des week end travaillés... Une fois tout ceci mixé, il ne reste pas de grands espaces vides sur le calendrier.

Ce BRM en est une illustration. Durant la semaine qui le précédait, j'étais en déplacement. Retour vendredi soir dans la soirée, Alice que j'ai pas vu depuis une semaine est déjà couchée. Adam est en route vers son lit. Samedi matin c'est le BRM. Madame me confirme qu'elle a bien posé une journée de congé pour ce Samedi 30 Avril et qu'elle peut garder les enfants. Ce détail aura une petite importance plus loin. J'ai quartier libre.

Jour J.

Samedi 4h30, le réveil sonne. Je n'ai jusque là accordé aucun temps à ce Brevet. Rien est prêt, le vélo est sale, je ne connais pas le parcours, je n'ai même pas regardé les variantes de dernières minutes, je n'ai rien préparé pour grailler sur la route, les fringues que j'auraient pu enfilé sont encore pendues sales dans le garage, depuis une petite sortie très humide le week end précédent. Je ne prendrais pas le temps de trouver le parcours sur la toile et de le loger dans le GPS, dont je suis pourtant un gros client… Je prépare ce que je peux rapidement, et je file vers le club. 1Er objectif, pouvoir approcher la brochette de champion venue pour le 300 km. Ce 300 km aurait été un rêve pour moi, j'ai longtemps bavé devant cette opportunité mais il faut être sérieux, je peux pas envisager quelque chose comme ça, ou alors il faut revoir pas mal de chose. Pour moi ce sera le 200, c'est déjà un gros morceau.

Rue de l'Oranger.

Sur place, je serre la main de Patrick Gilles que je reconnais, lui n'a sûrement jamais entendu parler de moi, mais je suis heureux, j'approche quelques guerriers, tel un gamin qui fait signer une casquette sur les champs Elysées. Jacques Barge, Valex, Laurent Bruynnoghe... Alexandre Bourgeonnier avec qui j'ai eu l'honneur de faire quelques km autour d'Annecy il y a quelques mois. Tout ces noms sont pour moi comme ceux des champions qu'on croisent dans des livres, je connais pour certains leurs histoires, leurs palmarès. Les livres se transforment en réseaux sociaux mais les sensations sont les mêmes devant leur récits et leurs aventures.

Eux sur le 300, moi sur le 200, je ne les reverrai pas… C'est triste, je l'avoue mais j'aurais apprécié que nos départs soient communs, notre début de parcours étant le même, on aurait pu se côtoyer un peu, échanger un peu, accompagner et écouter parler ses champions auraient été une sacré chance, on a tant à apprendre de leurs expériences… Ce sera pour une autre fois, 7h ils disparaissent au bout de la rue de l'Oranger. Place au 200, la brochette de héro continue !

Notre tour.

Je serre la main de Christian Haettich, que d'émotion de voir un champion pareil, j'aurais pas été moins ému devant une idole d'enfance… Y a bien du beau monde au CCK aujourd'hui ! On croise bien d'autres belles personnalités, venues d'ici ou d'ailleurs. Les habitués du CCK sont là, italiens ou pas, les entraîneuses sont là, les Panda, les grimpeurs, les rouleurs ou les descendeurs. Ce brevet est honoré par les membres du club. Dans le reste de la troupe je reconnais Brigitte qui nous a déjà accompagné dans le vercors, Pierre Carlin, un trirheneur. Toutes ces belles têtes ça motive !

Il reste quelques minutes pour se changer, je ne suis pas dans le meilleure état, j'ai la tête comme un citron, des sinus plein comme jamais, la gorge qui pique, bref, y a mieux comme condition. Aurore l'aura bien remarqué que je ne suis pas dans le meilleur des état. Décidément rien n'aura été optimisé pour mon aventure. 8H, le départ, km0, Poucet en tête, le groupe décolle à son tour, direction la route, l'aventure et le plaisir !

Les premiers km sont chouettes, bonne ambiance, 0 stress, il fait beau (grande surprise), on laisse rouler. Les premières bosses, tout est nickel… sur le plan 'sportif' je manque de km, de préparation, impossible pour moi de rouler régulièrement, de profiter de certaines sorties pour peaufiner ma forme. Mes sorties sont souvent très courtes… Bref je pars vraiment pessimiste sur mon état et la capacité de mes jambes à faire quelque chose de bien. Ces premières bosses se passent bien, très bien, mais ça se passe toujours bien au début alors ne nous affolons pas. Le hundsruck, super, je me sens encore bien, il faut enlever des couches car il fait bien chaud et quel plaisir !

Les quelques fois cette année où j'ai tenté de faire un peu de dénivelé, ça s'est toujours soldé par des barres de bois à la place des jambes au bout de 1000m, 0 exception… ce coup ci ça représente le col d'Oderen. Depuis le départ je me suis laissé la possibilité de faire demi tour là haut si ça ne va pas. La voie verte est chouette, je navigue à vue, les quelques bosses vont pas mal, je me 'teste' un poil de temps à autre… j'ai l'impression que ça va bien, mais j'y crois toujours pas.

Ce col d'Oderen, on y est, il est vraiment beau ce col, j'aime tout ici et je commence à le connaître un peu, doux est silencieux au début, il est un peu plus dur sur la fin. Lors de mon dernier passage j'ai vraiment eu du mal dans les passages le plus pentus. Dans les lacets du débuts, j'ai l'honneur d'accueillir… mes premières crampes !! bonjour ! Mes craintes sont avérées, on atteint ces 1000m et ça commence à sentir le roussi. Je bois, je bois… c'est mon gros défaut, je ne bois jamais assez, en fait je bois que quand j'ai soif et j'ai presque jamais soif ! Ça semble se calmer sur le haut du col et voilà les fameux passages. A ma grande surprise, ça se passe bien, je ne ressens plus trop les crampes, ça se passe bien mieux que mon précédent passage par ici ! Mon pessimisme en prend un coup et avant de devenir parano je bascule très vite… si je réfléchis trop je suis capable de faire demi tour alors que ça va plutôt bien quand même…

Chapitre II : Les Vosges…

Les Vosges, les voici, on mets les roues sur des routes que je ne connais pas à partir de maintenant. Je ne connais pas le parcours que je n'ai pas préparé. Pour le moment je fais attention de ne perdre personne de vue, c'est plus facile pour suivre le parcours (faut bien l'avouer). On arrive dans la montée de Lauwy. Les entraîneuses sont là et m'en parlent un peu… un gros morceau. Vu mes précédentes crampes, je suis perdu… je vais pas pouvoir passer ça. Nouvelle surprise et quelle surprise de me sentir juste bien et à l'aise dans ces pentes !! inimaginable. Je n'en fais pas trop car je crains encore et toujours la défaillance, je ne veux toujours pas croire que je vais bien.

On enchaîne, Hayes, et Vagney. Il me faut une pause, j'ai faim et presque rien sur moi. Je rêve d'eau pétillante. J'en trouve pas mais je m'arrête avec les entraîneuses, c'est bien agréable de passer du temps avec du monde et quel beau monde. Voilà presque un an que je n'ai pas roulé en groupe ! Le seul groupe que j'ai cotoyé une fois c'est « Les savoyards qui roulent » à Annecy avec Alex Bourgeonnier début mars. Bref on se restaure, je me masse un poil car je sens tout de même des points durs et je pense que je viens d'éviter une fringale. Ma pizza tartiflette est géniale ! Besoin d'eau pétillante, besoin de frais, je me rabats sur un Orangina. Je suis méfiant avec ce genre de boisson mais ça fais du bien par là où ça passe. Les filles sont reparties. Serge et Denis sont arrivés et partent presque avant moi. Je me dépêche pas beaucoup mais il faudrait. Je pars donc avec Serge et Denis.

Le haut du Tot.

Dans cette nouvelle très belle ascension, je fais encore attention à moi car je ne crois toujours pas en moi… Pourtant je me sens bien dans la montée et je navigue à vue. Si j'étais joueur, je pourrais en profiter un peu je crois mais je ne crois à rien aujourd'hui et j'ai toujours peur de finir grillé sur place.
On enchaîne ensuite, la descente, puis la remontée vers Liezey, point de contrôle. Dans cette montée, je me sens encore bien et j'arrête de penser que je suis pas bien, je commencer à lâcher un peu la bride et je commence à profiter.

A Liezey, alors que la pluie fait son apparition, petit événement, on se perd de vue ! en repartant, Denis prend un peu d'avance, certain qu'on le rattrape dans la montée suivante. Pour ma part je ne connais pas le parcours et Serge non plus. J'essaie de voir par où part Denis mais Serge repart sur la mauvaise route ! Il part directement dans une descente mais je crains fort que Denis ne soit pas parti par là. En bas on fait le point et on constate, Denis est pas là et on est pas sur le parcours. Que faire ? On remonte, j'hésite même pas ! Serge est un peu énervé et laisse passer un petit coup de sang… petit coup de sang qui appelle un petit coup de sang, cette réaction me déshinibe un peu et je lâche les chevaux ! En fait je suis super bien à ce moment là et on remonte, et vite s'il vous plait ! On retrouve la route et on file vers le Hautré. Je laisse courir les chevaux encore. Ensuite Gerardmer. Il nous reste plus que le road book pour trouver notre route…

Road book.

C'est ma première expérience avec un road book et il faut l'avouer, quand on a roulé au Garmin, c'est bien gonflant de suivre un road book ! J'essaie de résumer un peu les infos qui s'y trouvent. En fait on file vers la Schlucht, Direction Colmar. Suffit de suivre les panneaux, ça fait l'affaire et c'est plus simple. Je suis toujours 'déshinibé', on a pas retrouvé Denis, il pleut toujours, assez fort d'ailleurs, les températures descendent. Je saute de croisement en croisement peut être trop vigoureusement, et file vers la Schlucht. Un peu plus tard en me retournant, je ne vois plus Serge. S'il y avait eu un problème je l'aurais sûrement entendu (??), il est sûrement pas loin et ne veut peut être plus subir ma manière de rouler. Je comprends. On va aborder la Schlucht. Or un coup de sang appelle un coup de sans, c'est la fringale. Avec tout ça j'ai oublié de faire attention et je suis vide. Je m'arrête, vite fait pour grailler deux barres, j'aperçois Serge qui file dans un petit abri. Il était bien pas loin. Je repars devant lui.

Pour ma part, l'heure tourne, j'ai pas vu ma famille depuis une semaine et je ne veux pas rentrer trop tard, je veux donc filer aussi vite que je peux. Je suis collé au sol dans le début du col, coincé à 10 km/h dans du 4 %, il faut attendre, ça va revenir. Ca revient, mais pendant ce temps je me suis refroidi et je suis déjà congelé en atteignant le sommet. Je sens venir la galère… je trouve un abri de fortune pour changer de gants, enfiler ce qui pourrait être utile, je change de lunettes et je repars. Serge est repassé devant entre temps. J'attaque cette descente à 2km/h, mes mains sont déjà gelées, je ne vois pas grand-chose, je tremble et j'arrive pas à serrer les freins. Je suis plus que congelé, je crois que j'ai jamais connu un état pareil ! Encore surprise, en avançant pas je rattrape Serge qui n'avance plus. Il a froid également et veut se mettre au chaud dès le premier village. Pour ma part, je veux arriver à Munster alors je continue. A la prochaine Serge. Ce petit épisode précédent est dommage mais on se reverra sur un vélo un de ces jours.

Munster.

J'arrive à Munster, les pavés, fameux pavés… je suis tellement mal, bloqué, rouillé, immobilisé par le froid que je descends de vélo et je marche sur le trottoir pour ne pas tomber et gâcher cette journée. Je vais trouver refuge dans un café où je découvre ces sensations nouvelles. Je tremble de partout, impossible de tenir quelque chose dans mes mains, je n'arrive pas à enlever mon casque, j'arrive pas à sortir mon téléphone, je fais tomber mes lunettes plusieurs fois… quelle panique… ! Je vais y passer ? J'avoue que j'ai eu un peu peur à ce moment là, j'ai une vie de famille que j'ai pas vu depuis une semaine et à ce moment là, je tire un trait sur la suite. Je prends pas le temps de réfléchir, je suis tout seul sur cette route, tout seul dans cette galère et c'est la fin pour moi. Quelques petits sms à Stéphanie et je l'attends ici au chaud. En arrêtant là, je reverrai tout le monde plus rapidement. Si je continue je ne verrai pas les enfants aujourd'hui non plus...

Terriblement déçu

Si j'avais pas été tout seul à ce moment là, peut être que ma route aurait continué, peut être pas je ne sais pas et ne veux pas savoir aujourd'hui. J'ai vu arriver Brigitte, Alice et leur compagnon de route, on a passé un moment ensemble et je les ai vu repartir. Quel pincement au coeur  ! Stéphanie était déjà en route, impossible de revenir sur ma décision. Tant pis tant mieux. Thierry, arrivé avec le groupe de Brigitte restera avec moi et profitera de la place que je propose au sein de la voiture. J'ai cru au passage qu'il s'appelait Laurent… et jamais il ne m'a corrigé… il m'a laissé l'appeler Laurent pendant quelques longs instants ! Marrant ce petit passage.

2017.

Ce BRM était pour le moment mon seul 'événement vélo' et objectif de l'année. Le reste du planning est déjà dressé et y a pas beaucoup de place pour le vélo. Je devrais m'inscrire prochainement à l'alsacienne sans savoir si je pourrais être là et rien d'autre de prévu pour cette année. Les copains sont partis sur le week end de l'ascension CCK. C'est la première année que je ne suis pas de la partie… Madame travaille 3 des 4 jours du week end, impossible pour moi de faire même un km avec les copains, sauf peut être le dernier jour....

Un jour ça ira mieux. En attendant, j'ai déjà la tête vers 2017. Des projets plus nombreux que jamais, des idées en pagaille, des envies qui débordent, mais il leur faut une place dans mon calendrier, et là c'est pas gagné !

Hello Julien,

Un très grand plaisir de te voir ce matin avant de reprendre la route pour rejoindre kingersheim, après ce très beau we de l'ascension aux Trois Épis ...
Et en rentrant, le très grand plaisir de te lire ...
Merci pour ce partage ...

Julien , je te remercie de ton compte rendu de ton BRM et je comprends ton désarroi de n'avoir pas pu finir mais il faut dire
que le temps n'a pas été très clément et en plus le peu d'entrainement que tu avais , c'est déja bien .
mais pour moi tu as pris la bonne décision car la famille avant le vélo même si on n'a des regrets et bravo car
c'était un exploit d'avoir fait tout se parcourt.

Amicalement

jean claude

J'aime !

Merci Julien pour ton témoignage poignant.

Il n'y a pas que le vélo dans la vie, profites de ta petite famille. Ces années passent tellement vite finalement ...

Le temps viendra ou tu pourras faire plus de place à ta passion ....

J'ai bien aimé ton commentaire sur la navigation au road book .... Oui, c'est plus simple de suivre les panneaux directionnels. Quand on a mis un peu le nez dans le parcours, ça se fait assez naturellement. Mais bon, c'est sûr que lorsqu'on a l'habitude du gps ça doit être bien gonflant

Bises à la petite famille

Génial ton récit
...et c'était très sympa d'être venu à la rencontre du groupe hier.

n vrai plaisir de lire un bon ecrivain!!!!
pour faire plus de velo il faudra attendre la retraite.....

a bientot Julien

gino

quel régal ce récit!
c'est vrai qu'à côtoyer des retraités, on en arriverait à être jaloux !!!!
Mais il faut savoir apprécier les choses comme et quand elles se présentent... je ne parlerai que de ma petite expérience perso: je n'ai pu commencer le vélo qu'après 40 ans, quand les enfants étaient suffisamment grands pour que je puisse les "abandonner" pendant trois ou quatre heures d'affilée !!! et aujourd'hui avec des ados j'ai d'autres préoccupations, forcément !
Profite un max de la petite enfance qui passe si vite , et viens rouler avec nous quand tu peux car on apprécie beaucoup ta compagnie Julien

Eh bien pour moi Julien c'était aussi un peu une histoire de famille mais avec une conclusion toute différente. Chacun y allait de son couplet : t'es maso ; il va t'arriver une tuile ; qu'est ce que tu veux encore te prouver à ton âge ? ; reste chez nous prendre du poids, on te trouve un peu maigre ; ils sont fêlés du casque au CCK. Alors voilà, pour que tout ce petit monde ne jouisse pas trop facilement d'avoir raison, le BRM 200, je l'ai fait quand même.

Mais prendre plaisir à voir grandir tout ce petit monde est bien légitime. Etre un jeune père de famille c'est plutôt sympa et du coup les choses importantes sont pensées autrement. J'ai bien aimé rouler avec toi en tout cas.

Dommage à Liesey. Désolé !

Enfin un peu de temps pour vous répondre

ça me plait encore de me souvenir de ce BRM, la déception était surtout un phénomène du lendemain, quand on se réveille, on voit des images du club house, de l'arrivée, des gens qui reviennent, et on se dit forcément j'aurais bien voulu être de la fête à l'arrivée... tant pis, y en aura d'autres.
Ma petite vie de famille m'a fait fait choisir rapidement de mettre fin à ma route car j'avais déjà été absent une semaine mais au final, j'avais pu boucler quelque chose comme 170 bornes pour 3400 m d'élévation vers les nuages. C'était quand même un beau bout et la forme avait été bien mieux que ce que j'espérais, ça m'a permis de passer de bons moments sur la route!

Vivre une vie sportive et une vie de famille en même temps c'est sur que c'est compliqué, ou du moins pas simple mais s'il n'y avait que ça je pense que la vie serait différente! En effet, le truc le plus 'consommateur' de temps c'est quand même le boulot. La journée, le soir, la nuit, le week end, il tombe un peu tout le temps et il faut souvent s'organiser pour ne pas travailler en même temps avec madame, du coup on se croise pas mal à la maison et faut attendre que tout le monde soit là pour envisager prendre l'air. Dans ce boulot y a aussi des contraintes qu'il n'y avait pas il y a quelques années, faut aussi composer avec.

Ensuite se dire que je pédalerais à la retraite, c'est un sacré pari et pour ma part, je ne peux pas cogiter comme ça, impossible! Suffit de voir dans quel monde on vit... je prends soin de ne pas regarder les infos et de me tenir au courant de rien, c'est mieux comme ça pour moi mais si j'ouvre un peu les yeux, je suis incapable de dire si j'arriverais à la retraite et si je pourrais être encore valide!
C'est pas la grosse peur non plus mais rien ne peut me dire si j'irais encore bien dans 20 ans... c'est discutable mais c'est mon point de vue perso. On a aussi tous autour de soi pléthore de gens qui ont des soucis en tout genre, et depuis bien longtemps j'ai plutôt tendance à me dire profite de ta vie tant que t'en a une. Du coup même s'il faut diviser mes activités par 10, je préfère tout de même continuer d'exercer un peu. faut juste tout calculer pour trouver des créneaux convenables et avoir un bon de sortie, on y arrive un peu alors no panic!

Au final, je fus bien content de pédaler avec vous tous, qu'on soit resté ensemble ou qu'on se soit perdu, et vous recroiser sur votre week end de l'ascension c'était chouette!
On se reverra peut être lors de l'Alsacienne

euh personne n'a dit qu'il fallait attendre la retraite ! évidemment qu'il faut composer et surtout profiter de tout et de tous ceux qui nous entourent , en famille particulièrement, mais le cck est aussi un peu notre famille, pas vrai ?

Si si c'est un italien qui a dit ca un peu plus haut

si si c'est moi gino qui sous forme de boutade je dis celà.....car meme si comme retraité on n'a jamais le temps.....on fait quand meme plus de km,à part quelques exceptions

au plaisir de vous retrouver en velo ou au CCK OU AILLEURS