Le week end avait bien commencé puisque vendredi juste avant de partir je reçois un coup de fil de mon vélociste pour m'annoncer que mon cadre était revenu , on passe le chercher en partant à champagney et hop direction la haute saône.
Samedi matin, lever à 4h40, petit déjeuner spécialement avancé à 5h00 pour les cyclistes par une hotelière trés sympa au première classe de Belfort .
On arrive sur la ligne de départ humide en première ligne, comme d'habitude nous faisons partie des premiers... au départ... seulement.
Le peloton gonfle, gonfle, tandis que les uns et les autres s'aperçoivent des manques... chez nous, le premier avait oublié une roue à l'hotel, le second en place sur la ligne remarque qu'il lui manque un précieux bracelet à la cheville... et le troisième est sans gants qui lui seront particulièrement utiles quelques minutes plus tard...
Le traditionnel manège de on y va, on y va pas avec le train a bien lieu.... on part avant... un première... et puis non, c'est le train qui part , enfin il va partir, c'est presque fait.... les vélos trépignent, ils n'en peuvent plus, on a du mal à les contenir et finallement les fauves sont lachés. Les incidents aussi... j'accroche la roue arrière de Christine... pas la mienne, l'autre qui fait aussi du vélo et manque de me ramasser, mais bref, cela passe, je reste relativement devant, c'est plus sécurisant. Arrivent les premières pentes du ballon de Servance, je change de plateau 1 fois, 2 fois, 3 fois et paf, non pas le chien, la chaine se coince entre le plateau et le cadre, je m'arrête quelques secondes pour la remettre mais j'ai l'impression que le peloton entier passe, je repart, je ne vois plus la tête de course, la route monte, le cardio aussi, je rejoint Patrick, Pascal, mon copain qui roulera plus tard avec Fred et qui est sur la vidéo trés sympa de Julien , puis Christine. Je me concentre sur la route et me faufile entre les cyclos... peste contre ceux qui montent à gauche alors qu'il y a de la place à droite et bascule enfin vers le Thillot où le feux passe au rouge au moment où j'arrive, un peloton se reforme... mais personne pour rouler alors je me met devant et embraye, quelques rares éléments du groupe prennent de court relais salvateurs.
Nous resterons ensemble ou presque, je ne surveille pas l'arrière, jusqu'au sommet du grand ballon... Jean Marie n'y est pas , et je vois au dessus de la dernière épingle Fred que l'on rejoint avant de basculer... sauf moi, cela fait quelques centaines de mètres que j'ai un doute sur ma roue arrière, mais là plus de doute, je roule à plat jusqu'au ravitot et demande une pompe, je suis en pneus alors je change la chambre, je regonfle et PAN... j'ai pincé la chambre au remontage. Je n'ai plus de rechange, il n'y en a pas au ravitot, je tente de trouver la fuite (il y avait un petit silex dans le pneu) mais sans succés, je regonfle à bloc et j'entame une descente prudente, jusqu'à un virage où je me fait une frayeur, je suis à nouveau à plat. Pas d'autre solution que de trouver la fuite et réparer. En tirant sur la chambre il me semble identifier le trou, je colle une rustine et cherche une cartouche de CO2 puis le gonfleur... que je ne trouve pas... j'ai du le perdre au grand ballon dans la panique. Alors je regarde désespérément passer les concurents qui dévalent à pleine vitesse la pente vers Viller sur thur, bien sur aucun ne s'arrête mais aucune voiture suiveuse non plus. Je commence à redescendre en marchant. Mon salut viendra d'un cyclo qui va moins vite puisqu'il monte Il me prette une pompe, la pression n'est pas au top, mais je peux rouler. Je retrouve Jacky en bas mais il n'a pas de bonne pompe non plus, puis Le boss, pas mieux (merci à eux et aux CCK présents sur les carrefours alors j'attaque l'hundruck, puis le ballon d'Alsace, les cyclos que je rattrape ne me sont pas d'une grande utilité, ils sont moins forts que moi et n'arrivent même pas à tenir ma roue, cela me donne une idée du REV .
Je fait une descente toujours prudente, la pression du pneu arrière n'étant pas au top et un peu en dessous du saut de la truite, je dois me rendre à l'évidence que je suis encore crevé, enfin mon vélo, quoique je ne sois pas beaucoup mieux, cet arret forcé m'a coupé les jambes.. et l'envie de me défoncer, je ne fait même plus trop attention à mon alimentation, je ne mangerai qu'une seule barre entre le gd ballon et l'arrivée et il me restera même un demi bidon au sommet de la planche.
je m'arrête prés d'une voiture belge et d'un gars en maillot de vélo... il n'a ni chambre ni pompe... je continue à plat en mettant mon poind au maximum sur l'avant jusqu'à Giromagny où à un carrefour je trouve un magasin de motoculture et... vélo. Je rachète une chambre, extrais un bout de verre et remonte le tout.
Suite .../...