Je n'avais pas encore pris le temps de vous faire un petit cr de cette superbe épreuve....
Tout d'abord nous avons eu beaucoup de chance avec la météo car la veille de l'épreuve, du côté d'Antibes et Nice soit à seulement 80km de St Tropez, se sont des trombes d'eau qui s'abattaient dans la mer J'étais déjà en train de préparer avec ma mère les "sacs caca" de notre Valdi pour mettre dans mes chaussures le tout scotché avec des bandes adhésives type sparadrap
Heureusement au réveil le matin (5h quand même) le ciel semblait relativement dégagé ce qui allait se confirmer par la suite.
A St Tropez je retrouve Eric qui malheureusement va accumuler les pépins techniques (crevaisons, patins qui se dévisse...). Vraiment frustrant, j'ai vécu ça au Ballons Vosgiens sauf que Gérardmer c'est un peu plus proche que St Tropez.
J'ai pu bénéficier d'un dossard prioritaire ce qui fait que je n'aurai pas trop de mal à me repositionner aux avant-postes. Heureusement car l'épreuve étant qualificative pour les championnats du monde, toutes les grosses cylindrées Belges (team Grinta), Hollandaises ainsi que les cadors Français ont fait le déplacement
Le début de course est assez pénible, ça roule vite mais l'absence de grosse difficulté empêche la sélection "naturelle" si bien qu'il faut toujours lutter pour garder sa place dans les 10 premiers avec tous ces inconscients qui mettent tout le monde en danger pour être devant alors qu'ils n'ont rien à y faire.....
Le rythme est assez élevé mais grâce aux quelques courses auxquelles j'ai participé en ce début de saison, ça ne me pose pas de problème
Dès le col du Canadel, les choses sérieuses commencent!! je suis parfaitement placé en 2ème position derrière un Grinta dans le premier kilomètre ce qui me permet de ne pas devoir faire d'effort inutile en bouchant des trous....le rythme s'accélère et je recule doucement mais en restant avec la tête de course. Au sommet nous ne sommes plus qu'une vingtaine à l'amorce de la route des crêtes.
Là après 2 kilomètres menés encore tambour battant le rythme ralentit nettement ce qui permet à pas mal de monde de revenir. Deux Grinta en profitent pour faire un arrêt prostate digne d'une sortie CCK et moi j'admire le paysage magnifique à cette endroit avec la vue sur les îles au large du Lavandou
Sitôt la route des crêtes et son mauvais revêtement passés, le rythme s'accélère très franchement sous l'impulsion de Michel Heydens. Deux trois mots sur ce bonhomme ultra impressionant, j'avais lu son nom sur plusieurs forums et dans le très haut des classements cyclos et j'ai pu courir une semaine auparavant avec lui (sans savoir qui il était) lors d'une course FSGT près de Grasse. J'ai été hyper impressionné par ce type...Philippe si tu me lis...t'as encore du boulot en salle de muscu avant de rivaliser avec ce molosse qui en plus me largue dans le 10%
Passons....le col de babaou arrive très vite..et va passer......... très vite Je suis encore 2e derrière un Grinta quand celui-ci décide de mettre le 53 pour prendre la poudre d'escampette je me dis allé... essayons voir, on ne sait jamais.....au bout de 10 secondes je me rassieds et laisse 2,3 autres rattraper le bougre trop fort ces Belges.
Dans la descente un autre grinta (ils sont partout) sûrement énervé de ne pas avoir suivi son copain décide de faire la descente à bloc. La descente étant assez sinueuse, plutôt que de rester en milieu de groupe je décide d'éviter le risque de chute en menant la chasse quitte à me fatiguer un peu. Le Belge prend vraiment tous les risques, se retrouvant à chaque sortie de virage bien de l'autre côté de la route, heureusement pas la moindre circulation sur ces routes très étroites. Avec les Lightweight je ne suis pas aussi à l'aise qu'avec les jantes basses alu pour attaquer en descente si bien que je perd quand même une cinquantaine de mètres.
Les 23km entre la fin de la route des crêtes et le pied de ND des Anges se font à 38km/h de moyenne...et déjà 1'30 de retard sur la tête
A la sortie de Collobrières quelques coureurs tentent de prendre de l'avance...dans le groupe personne ne veut faire l'effort de ramener. Un coureur incite David Polveroni à prendre un relai et celui-ci agacé donne un coup de frein très violent qui n'est pas loin d'en mettre quelques un par terre. J'ai de la sympathie pour ce jeune coureur de mon âge super fort (et qui ne me connait pas comme tous les autres costauds du peloton d'ailleurs) mais là quand même c'était un peu limite, heureusement que je n'étais pas dans sa roue......