Après huit jours passés à jouer avec une météo exécrable, suivis de cinq en Drôme provençale (Buis les Baronnies), guère meilleurs, l'impression laissée par les Pyrénées, côté Saint-Gaudens, met le Conseil et les instances cyclistes régionales loin derrière ce que font Rhône-Alpes et PACA. Et encore je ne vous dis pas la surprise réservée par le soi-disant itinéraire touristique que constitue le col d'Artigascou, goudronné seulement dans les 3 premiers kilomètres, côté Melles. Aucune indication kilométrique ne figure accompagnant les localités quand, dans les cols, on ne sait pourquoi, tout d'un coup, vous est annoncé un sommet à x kilomètres. Côté état des routes, c'était le temps mis par la DDE pour gravillonner, rafistoler, en fait, le Portet d'Aspet, et d'autres tronçons empruntés par le tour du centenaire, ce qui laisse augurer de tous les itinéraires "charmants", mais sans intérêt pour les médias.
On comprend mieux pourquoi, ou comment, Casartelli y a chuté, sa stelle, comme beaucoup d'autres, est là pour en témoigner.
In fine, ce centième anniversaire, celui du géant Octave, le premier à être passé au sommet du Tourmalet, me semble être, surtout, une occasion jugée juteuse - il faut bien réhydrater ceux qui transpirent... sans que transpire la finalité de l'événement !, la route demeurant, comme toujours dans un état qui ralentirait les plus véloces.
A cette étape, je lui préfèrerai celle venant de St- Girons, via le Portet d'Aspet (redoutable à tel point que j'y ai croisé un coéquipier de l'Australien Cadel Evans, puis le col de Mente. Mais, l'arrivée étant loin, je crains que ça ne soit que peine perdue.
Au final, c'est le col du Portillon - lequel ouvre la porte de Luchon - que j'ai trouvé le plus "classe". Mais, côté descente, j'ai peine à imaginer un peloton dévaler sa dizaine de kilomètres à 8%, et souvent largement plus ; âmes sensibles, s'abstenir.
Pour conclure sur cette huitaine, une région magnifique, Espagne et Val d 'Aran inclus, mais, sur le plan vélo : "peut mieux faire !" assurément.
Evidemment, dans cette description il y a bien un peu de parti pris, moi le "Drômadaire", jusqu'à en avoir cassé mon câble de dérailleur quasiment au sommet du cirque de St Amand, dans les Dentelles de Montmirail.
Mais rien n'arrête ce Gaillard que, seul, son avatar, interdit de s'authentifier comme avant (la panne et reprogrammation de mon ordi). Demain, 8 000 au compteur, margré tous les efforts déployés pour en faire le moins possible.
Et comme je l'ai écrit à propos de "Guernica" : "Le pire est né dans les Pyrénées..."