A la lecture des compte-rendus des sorties effectuées par les autres, je me suis dit Euh ! - parce que, roulant seul, je me parle à moi-même -, que je pourais bien en faire autant. Mais, ce jour, pensant à "Autant en emporte le vent", si le vent (d'autan) n'est pas venu jouer la "perturbation", c'est bien cette dernière (de perturbation) qui est venue assombrir l'horizon que je croyais dégagé pour laisser libre cours à mon escapade.
Tournant dans le sens contraire des aiguilles d'une montre - pas Rollex, standing oblige -, meilleure façon pour ne point trop prendre de l'âge, une fois abandonnée le chemin de halage, à Illfurth, je m'en suis allé, direction Altkirch, sur la grande route, histoire que les automobilistes se rappellent au bon souvenir de cyclos pas encore suffisamment effarouchés pour laisser, à eux seuls, le pouvoir de s'interpeller "vertement", entre eux.
Après quoi, au commandement du Capitaine Haddock, au nez : aiglefin : "bâbord amures, toute !", je passerai l'"overdrive", direction Sierentz.
Seul, avec un brin d'imagination, et d'herbe pour sa monture, aisé est de se prendre, au moment de se moucher du coude, pour Don Quichotte... de la Manche, mais c'est sans se remémorer qu'on n'est jamais tout à fait seul, lorsqu'on a, préalablement, lié son sort avec le CCK. Et, à peine - mais pas du tout à la peine - franchi Koetzingue, quel mirage ne se révéla-t-il pas à mes yeux attachés à rencontrer quelque moulin fou à mettre au pli ? Evidemment, la méprise n'est nullement due au revêtement d'une chaussée qui se la coule douce en plein été, et, une fois le désarroi passé, je dus " en con... venir", c'était bien à un "Richard, Coeur de Lion", suivi comme son ombre par "Dédé" et consorts ; François, pour éviter toute méprise sémantique, ayant jugé bon de jouer les Roland à la suite de "Charles" le Magnifique (Magnum, en fait, pour notre "Charlie's bar... man").
Les civilités rapidement échangées, le temps en aura été, lui-même, tout affecté. Mais comme j'étais toujours de le vent - up to date pour nos perfide voisins -, j'ai pu rentrer à bon port, sans couiner ni grogner.
Au final, manquent 4 kilomètres pour boucler les premiers 2 000, histoire de pas être totalement ridicule, dans quatre semaines, aux Bal... léares !
tu parles beaucoup mais tu roules beaucoup aussi 