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Posté le 21/08/2015 à 09h12 par estelle

bravo à tous, les finishers pour leur courage, le DNF pour les belles photos qu'il va nous rapporter et les accompagnateurs pour leur dévouement
Bon repos, bon rétablissement, et au plaisir de vous revoir

Posté le 21/08/2015 à 14h16 par patakess

Et ben quelle aventure !

On est fier de vous les gars.

Poucet, évidemment, toujours la forme et une grosse présence pour motiver les comparses alors qu'il pourrait filer seul. Et c'est ça l'amitié. Bravo Poucet. T'es le plus fort

Raymond t'es exceptionnel. S'attaquer à une telle distance quand on connaît tes capacités limitées en vélo, faut le faire !!! Allez, cette fois sans déconner, je suis super content que tu aies pu rejoindre l'arrivée avec des problèmes physiques terribles. T'es le plus fort.

Philippe, notre référence en facilité à vélo ! Terrible tes problèmes de fin de parcours. C'est vraiment exceptionnel que tu aies pu finir dans de telles conditions !!! T'es le plus fort aussi

Et bien entendu Manala. Abandon peut-être mais il reste pour nous un champion et ce n'est que partie remise. Quand on sait de quoi tu es capable, on se dit que ça va encore donner ces prochaines années. T'es le plus fort !!! (oui je sais, je l'ai dit à tout le monde ce qui, en soit, n'est pas possible. Mais je m'en fous, ils sont trop forts).

et enfin encore un petit mot pour Michel, qui réalise une performance exceptionnelle. C'est vrai qu'il nous habitue tellement à le voir si bien placé dans tellement de cyclos qu'on finit par s'y habituer. Mais quand même, c'est un sacré exploit....................................... (bon j'y vais... t'es le plus fort !)

Patakess

Posté le 21/08/2015 à 15h33 par POUCET

patakess a écrit :
Et ben quelle aventure !

On est fier de vous les gars ....

.... et sur le Forum, le plus fort c'est toi !!!!

MERCI PATAKESS !!!!


Le Petit Poucet
mais rien ne sortait ....

Posté le 21/08/2015 à 16h39 par Aurore

Bravo à vous tous !!!

Des nouvelles ??? Comment allez vous ??

Aurore

Posté le 21/08/2015 à 17h02 par POUCET

Aurore a écrit :
Bravo à vous tous !!!

Des nouvelles ??? Comment allez vous ??

Coucou Aurore,

Tout le monde est bien rentré , et tout le monde a fait une grosse nuit ...

On s'est retrouvé ce matin au club, pour ranger et récupérer nos affaires. Et tout le monde avait le sourire.

Perso je me sens un peu dans le cirage, un peu fatigué, Mais je ressens aussi un vrai bien être, super content que cette expédition ce soit bien passée pour l'équipe ...
J'ai l'impression d'avoir vraiment "vécu" le PBP. Photos et petits récits à suivre ...

Cette fois, même Raymond sera "obligé" de nous faire un petit rendu .... Oups, il l'a déja fait
Bon, alors ça fera un second ... j'espère plus agréable pour lui !!!!

Le Petit Poucet
mais rien ne sortait ....

Posté le 21/08/2015 à 22h33 par estelle

bon les gars, nous sommes prêts pour les CR
c'est QUI QUI commence ?

Posté le 22/08/2015 à 16h17 par JPS

Avec un peu de retard,
toutes nos félicitations aux 4 vaillants mousquetaires ainsi qu'aux 2 coachs qui ont fait partie
de la grande aventure.
Bonne récup à tous...
Françoise et Jean-Paul

Jean-Paul

Posté le 23/08/2015 à 17h54 par cricri-le-cyclo

Bonjour

Comme les mouquetaires du CCK j'ai pu participer au 18ème Paris-Brest-Paris 2015... Je suis content de l'avoir terminé pour la troisième fois.Je vous fait parvenir par les liens ci après un compte-rendu de l'épreuve telle que je l'ai vécue.
De Paris à Brest

De Brest à Fougères

De Fougères à Paris

L'attente de la dernière partie du groupe

http://cricri-le-cyclo.over-blog.com

Posté le 23/08/2015 à 22h14 par POUCET

cricri-le-cyclo a écrit :
Comme les mouquetaires du CCK j'ai pu participer au 18ème Paris-Brest-Paris 2015... Je suis content de l'avoir terminé pour la troisième fois.Je vous fait parvenir par les liens ci après un compte-rendu de l'épreuve telle que je l'ai vécue.

Merci cricri ... Voilà une affaire parfaitement maitrisée !!!!

BRAVO !!!!


estelle a écrit :
... bon les gars, nous sommes prêts pour les CR
c'est QUI QUI commence ?

Pas encore eu le temps de pondre un poème, mais voila déjà les photos

Le Petit Poucet
mais rien ne sortait ....

Posté le 24/08/2015 à 09h05 par Aurore

Super tes photos mon poulet !!!

Bravo à vous tous !!!

Aurore

Posté le 24/08/2015 à 09h29 par Bridoultra

POUCET a écrit :

c'est QUI QUI commence ?

Pas encore eu le temps de pondre un poème, mais voila déjà les photos


Sympa les images ......Ma foi, toute l' histoire est déja bien racontée grâce à ces nombreuses photos.... Bravo à vous TOUS de cette belle aventure de groupe avec l' assistance bien sûr toujours réconfortante pour les cyclistes...

BridoUltra 67

Posté le 24/08/2015 à 10h50 par Goldenguigui

C'est vrai que ces photos en disent déja beaucoup sur l'ambiance et les états d'esprit à tel ou tel moment de la course.

Encore Bravo, les photo sont superbes.

p.s. Etonnant comme certains s'assoupissent à quelque centimètres du bord de la route !!

Posté le 24/08/2015 à 14h16 par Bridoultra

cricri-le-cyclo a écrit :
Bonjour

Comme les mouquetaires du CCK j'ai pu participer au 18ème Paris-Brest-Paris 2015... Je suis content de l'avoir terminé pour la troisième fois.Je vous fait parvenir par les liens ci après un compte-rendu de l'épreuve telle que je l'ai vécue.



Bravo CRICRI , et en attendant les CR des CCK , encore quelques histoires PBP 2015 de nos amis cyclistes présents sur le TriRhéna 2014 ......



Alors du coté des copains Belges qui était sur le TriRhéna 1000 , voila le résumé de BENOIT BUGGS

ICI pour l' histoire à BENOIT ..........



La même vision toujours du coté Belge de MIGUEL BRICHANT qui était aussi dans ce groupe de copains ......... Marrant la différence de sensations....

Voila son texte personnel

Ce CR devrait rappeler des bons ou mauvais souvenirs à certains, et j’espère donner envie à d’autres.
Comme c’est l’année de mes 50 ans, je me disais avant le départ qu’il serait sympa de battre mon record de 60 h 15, histoire de faire un peu la nique à la vieillesse. Mais sur une telle distance, il y a un tas de paramètres impondérables, ce qui accentue d’ailleurs le caractère unique de l’épreuve. Je n’avais pas pu faire en juillet ce que j’avais prévu, et je redoutais un certain manque d’entraînement, bien que j’affichais 6500 km au compteur. Je craignais aussi la chaleur : après avoir passé 12 jours en Islande, nous sommes rentrés en Belgique quand il faisait assez frais. Et pour finir, je m’étais juré de ne pas terminer dans un aussi mauvais état (problème de canaux carpiens qui m’avaient valu des séances de kiné et 4 mois de patience avant de pouvoir ouvrir les mains normalement). Les organisateurs ayant été inflexibles concernant l’interdiction des prolongateurs, je les avais planqués dans mon sac à dos, avec la ferme intention de les installer quelque part avant Brest, peu importe la sanction.
Après ce préambule, revenons au déroulement de l’épreuve. Samedi, contrôles de vélos et retrouvailles à l’appartement. Ensuite direction vélodrome pour le rassemblement des 106 Belges. Pas de bol, on arrive en retard pour la photo. Mais finalement le plus sympa était de retrouver un tas de connaissances, dont des randonneurs qui avaient fait les BRM avec nous lors de l’édition précédente. Le dimanche est calme, et à 17 h 00 Alain, Bugs, Laurent et moi nous nous élançons, 1 heure avant les 2 vététistes Mattéo et Stéfane dont nous avions fait la connaissance lors des 4 brevets qualificatifs organisés par le Team de Lux.

Les premiers kms ont lieu derrière une voiture, mais qui roule assez mal à notre goût : obligés de freiner dans les descentes et de relancer dans les côtes, après les casse-vitesses et autres tournants à angle droit dans des petites rues. Laurent me fait remarquer un concurrent qui a des prolongateurs .... clairement, il a démarré avec .... c’est décidé, à la première occasion je m’équipe. Enfin la voiture s’écarte, et si nous ne devons plus freiner, il faut malheureusement continuer à relancer très régulièrement. Très vite je ne vois plus Alain, et quelques km plus loin je me rends compte que Bugs et Laurent ne sont plus là non plus ... pas normal ça. Je commence à espérer que le groupe se scinde en deux, et que le second peloton grimpe plus à mon allure. Bugs et Laurent reviennent, la scission espérée n’a pas lieu, et je préfère lâcher prise. D’autres lâchent un à un et après quelques minutes je rejoins Bugs. Malheureusement pour nous, les lâchés ont sans doute attendu trop longtemps et sont cuits, ce qui fait que nous ne pouvons pas constituer de groupe et continuons à deux. Le ravitaillement de Mortagne au Perche n’est pas un contrôle, nous décidons donc de nous arrêter le strict minimum afin de faire le plein des bidons et s’équiper pour la nuit, et là surprise : Laurent est encore là, il finit de chipoter à une de ses lampes dont l’attache s’est cassée. Nous repartons évidemment à 3, nous avons fait 140 km à du 31,4 de moyenne. Un groupe se constitue, entre autres avec des Espagnols qui montent (un peu trop) vite, mais qui surtout se reposent dans les descentes, allant même jusqu’à arrêter de pédaler !!!!

BridoUltra 67

Posté le 24/08/2015 à 14h17 par Bridoultra

Bridoultra a écrit :

La même vision toujours du coté Belge de MIGUEL BRICHANT qui était aussi dans ce groupe de copains ......... Marrant la différence de sensations....

J’enrage de perdre ainsi du temps, si bien que lorsque nous arrivons à minuit 40 à Villaines (km 221), nous ne sommes plus qu’à du 28,8 de moyenne (tout juste 30 sur le vélo). Un groupe se constitue assez naturellement pour le restant de la nuit, c’est plus reposant de ne pas devoir chercher sa route. Nous arrivons ainsi à Fougères (km 310) à 4 h 07, et je commence à me dire que cela va être dur d’être à Brest en 25 h comme il y a 4 ans (d’autant que j’avais espéré gagner une heure sur l’aller). Nous déjeunons, Bugs et Laurent cherchent à se faire masser pendant que je sors équiper mon cintre. Ils reviennent très vite, bredouilles, et je leur dis de ne pas m’attendre. Je chipote un peu dans le noir, un copain anglais rencontré l’an dernier sur le BRM

1000 Trirhéna s’inquiète de me voir avec des clés sur mon guidon, je lui explique, et quand je suis prêt je croise Alain qui arrive. On échange quelques mots, je suis rassuré de le voir en forme et tout sourire, comme d’habitude. Je pars pour les contrôles de Tinténiac et Loudéac où j’essaye de ne pas perdre trop de temps, mais pointer et remplir les bidons prend vite 20 minutes, sans parler de manger. Partie très éprouvante avec des routes qui ne rendent pas (sur 218 km je passe 3 heures à faire moins de 22 de moyenne), je suis la plupart du temps seul, je rattrape Richard mon copain anglais et nous roulons un peu ensemble, mais je finis pas avoir faim et le laisse partir avant de m’engouffrer dans une boulangerie pour prendre un bon déjeuner. J’apprends par sms que Laurent et Bugs se sont aussi arrêtés pour déjeuner un peu plus tôt, je les ai donc sans doute dépassés sans les voir. Un autre sms m’apprend que Mattéo et Stéphane ont rattrapé Alain et forment un chouette trio, et je suis content qu’Alain ne soit pas seul. Arrêt minimum à Loudéac (km 449), je croise Laurent et Bugs qui arrivent alors que je remonte sur mon vélo. Je roule mieux. La veille il y avait plein de monde sur la route, mais aujourd’hui plus rien, alors que j’espère un ravitaillement “sauvage”, car il commence à faire chaud. Je m’octroie une micro sieste de 7 minutes dans un pré, imité par un étranger. Je ne trouverai un stand artisanal que 8 km avant St Nicolas du Pelem, littéralement pris d’assaut par d’autres qui me confirment que c’est un tronçon particulièrement dur pour le moral. Ragaillardi, je repars pour Carhaix (km 525) que j’atteins à 15 h 40. Je regrette de ne pas avoir pris de crème solaire car depuis qu’il fait jour, nous avons droit à un soleil éclatant sans un nuage, je sens que je vais chauffer la nuit suivante. Il est clair que je ne serai pas à Brest en moins de 25 h, mais je vais quand même essayer de limiter les pertes de temps, malgré un petit vent de face. Cela roule mieux, même si la montée vers le Roc Trévezel est longue, et je croise déjà des gars qui reviennent de Brest. Enfin la descente sur Izun, superbe, et je me demande quel itinéraire ils nous ont encore concocté pour le contrôle de Brest (souvent la traversée semble interminable). Depuis une petite heure je suis dans un groupe, nous passons le pont magnifique au milieu duquel des sympathisants râlent clairement que personne ne s’arrête à leur table (ben tiens, quelques km avant le rav officiel, et en plein vent encore, alors que nous sommes mouillés de transpiration !!!) J’avais raison de me méfier : du niveau de la mer, nous montons au sommet de Brest ...avant de redescendre une grosse partie pour arriver au rav (ce qui veut dire que comme les autres années on repartira avec une bonne côte pour se remettre en jambes). Il est 19 h 40, j’ai mis 26 h 39 (26,4 de moyenne), clairement de trop. La dernière fois j’avais mis 25 heures pour arriver, et 35 pour rentrer seul (en comptant 1 bonne heure d’arrêt à Brest) Je peux peut-être essayer de dormir moins qu’il y a 4 ans (3 heures) pour compenser et espérer me mettre dans un petit groupe. Je me change intégralement, mange 2 bols de pâte préparés par un copain de Laurent en vacances à Brest et je repars. Je crois que je ne me suis arrêté qu’une petite heure. La nuit tombe très vite, et cette fois je gravis l’autre versant du Roc Trévezel dans la nuit noire. Pas dur, mais comme je ne peux admirer le paysage cela me semble très long, et comme je le redoutais mes coups de soleil font mal.

BridoUltra 67

Posté le 24/08/2015 à 14h18 par Bridoultra

Retour sur Carhaix (km 703) atteint à minuit 24, j’entends qu’il n’y a pas de couchage de libre, pas grave car je n’ai pas sommeil. Je vais donc tenter une deuxième nuit sur le vélo. Par contre j’apprends que Laurent a abandonné à Brest pour cause d’inflammation de la voûte plantaire. Je continue sur St Nicolas du Pelem où j’avais dormi il y a 4 ans, en plein orage. J’apprécie évidemment la route sèche. Je repasse Loudéac (de nuit) et Tinténiac (de jour), plus rapidement qu’à l’aller, cela me rassure, je me refais un petit déjeuner sur le trottoir d’une boulangerie (mais il m’en aura fallu 7 pour finalement en trouver une ouverte), Bugs a apparament attendu le trio et ils ont dormi à Brest. Et là je craque, complètement ( de retour à la maison je verrai qu’entre Brest et Fougères, j’aurai passé 6 heures à moins de 22 de moyenne.

Le relief, l’état de la route et la nuit n’expliquent pas tout. Je commence à avoir des problèmes pour rester conscient sur le vélo, avec la désagréable impression d’avoir des micro-sommeils. Cela devient dangereux : au mieux je risque de louper une flèche, au pire de tomber ou de me retrouver du mauvais côté de la route. Je tiens encore quelques kms jusqu’à Fougères, il est 12 h 37 et il me reste 319 km à faire en 16 h 23 si je veux être rentré avant 05 h. En temps normal ce serait facile, mais je dois dormir, manger et encore pointer à 3 autres contrôles. Je n’en serai pas capable. Très déçu, je change alors d’objectif : plutôt que de continuer seul, de finir en 61 h et de ne pas être content de moi, je décide d’attendre simplement le quatuor et de les aider à terminer, si c’est encore dans mes cordes. Une arrivée à 5 serait super. Je contacte alors Alain et Bugs, et préviens la famille de ne pas s’inquiéter ... il était temps, car le système informatique était en panne, personne ne savait où j’étais. Je mange plusieurs repas, profite de l’ambiance, soulage les pieds qui me font mal depuis un bon bout de temps, tire le bilan de ce que je viens de vivre (je ne suis dons pas capable de rouler 900 km dont 2 nuits sans dormir) et finis par prendre une chambre à 20 h, car le quatuor n’est pas là et je n’ai aucune idée de l’heure à laquelle ils arriveront. Mauvais sommeil, tremblements dus au 2° jour avec coups de soleil, je suis difficilement réveillé vers 22 h par un coup de fil de Bugs : ils sont là et vont dormir un peu avant de reprendre la route vers 3 h. Je demande au surveillant de changer mon heure de réveil pour 2 h, afin d’avoir le temps de déjeuner avant de partir et replonge dans ce qu’ils appellent un lit : un tapis de judos avec une couverture. Mais j’ai de la chance : comme je voulais pouvoir être dérangé par mon gsm, j’ai demandé à dormir à l’écart, et je n’ai donc pas à subir le bruit et l’égoïsme des autres dormeurs.


Content de retrouver tout le monde après le déjeuner, nous démarrons un peu moins de 15 h après mon arrivée et constituons un tout petit groupe, Bugs prend souvent la tête, et plus nous approchons de Villaines (km 1009), mieux je me sens. Le groupe a manifestement envie de prendre le temps de manger à chaque ravito, il fait beau, le moral est au beau fixe, on parle un peu avec les gars qu’on rattrape (le groupe grandit de plus en plus), on apprécie la balade, je suis bien, je prends le vent et donne un tempo assez régulier, couché sur le vélo .... et bien sûr je me fais coincer par des motards : “vous savez que c’est interdit?”. Arrêt au stop suivant, je discute, ils sont très sympas, comprennent, mais font leur job et vont donc signaler la chose au contrôle de Dreux (km 1165). Je m’y présente au responsable, qui m’attendait, également un gars sympa malgré tout, échange de points de vue, il me comprend, m’explique que les prolongateurs sont autorisés dans les raids et cyclosportives car dépendant de la fédération responsable des courses, alors qu’ici cela dépend de la fédération de cyclotourisme (ce pourquoi le port du casque n’est pas obligatoire !!!). Comme je refuse de retirer mes prolongateurs dans une randonnée cyclotouriste !!! j’écope d’une pénalité ..... de 2 heures !!!! (on parle souvent du surréalisme belge, mais là ils font fort). Je signe le PV rapidement, tout content de ne pas être exclu et de pouvoir terminer avec les copains.

BridoUltra 67

Posté le 24/08/2015 à 14h19 par Bridoultra

A l’approche de Paris, de nouveau des motards nous rattrapent, mais cette fois c’est pour essayer de nous ouvrir la route. Moment euphorique, ils jouent les cow-boys à stopper des voitures aux carrefours (non sans danger), à faire dégager une camionnette qui n’avance pas assez vite pour nous, .... Mes compagnons se sentent pousser des ailes et j’ai du mal à suivre ..... on frise l’accident avec une barrière automatique qui se ferme juste devant Bugs, et on arrive au vélodrome .... il est 19 h 14, Laurent est là qui nous attend avec la femme d’Alain et de Mattéo, et on tombe dans les bras les uns des autres.
Bilan : 1234 km, 10775 m de dénivelé, 45000 calories, 24,8 de moyenne, 49 h 50 sur le vélo, 74 h 12 au total, les 319 km du dernier jour à 25,9 .Très content d’avoir fini avec l’équipe, comme lors de mon premier PBP il y a tout juste 20 ans, à l’époque sous les couleurs du regretté Audax des Fagnes de Chimay. Aucun problème aux mains, je ne regrette pas d’avoir mis les prolongateurs. Et le soir, on parle déjà des 1400 km de Londres-Edimbourg-Londres, qu’Alain avait particulièrement appréciés en 2013.


BridoUltra 67

Posté le 24/08/2015 à 14h30 par Bridoultra

Bridoultra a écrit :

Bravo CRICRI , et en attendant les CR des CCK , encore quelques histoires PBP 2015 de nos amis cyclistes présents sur le TriRhéna 2014 ......


Et cette histoire dingue du PBP à JEAN PHILIPPE BATTU , l' organisateur de centaines de BRM dans la région Isére .............. qui aprés les premiéres heures sans problémes et retrouve dans un truc de ouf ..............

Le début de nuit se passe bien, mais à Corlay, je trouve un allemand qui se tenait le bras sur la route ! tout le monde lui passait à coté, c'est un peu dur de voir cela. je me suis arrêté, je ne parle pas allemand et lui ne parlait ni français, ni anglais...

J'ai arreté un cyclo qui parlait allemand après 5 tentatives et lui a fait l’interprète. l'allemand etait tombé, ne comprenait pas pourquoi il était ici, pourquoi il y avait autant de vélos et lui n'en faisait pas, d'ailleurs il avait perdu son vélo. il voulait une seule chose: dormir et qu'on le laisse en paix !

Pas du tout ! on l'a couché dans la couverture de survie, j'ai demandé au cyclo interprète de lui parler et de le tenir éveillé pendant que j'allais faire rechercher son vélo. j'ai arreté un couple en leur demandant de rouler à droite et à gauche et de chercher le vélo dans l'herbe! vélo trouvé au bout de 50m, devant une maison où il y avait un petit ravito. tout était éteint , il était minuit et demi....

J 'ai sonné à cette maison pour en savoir plus sur la chute, le monsieur est sorti en caleçon, la dame en nuisette, mais ils avaient arrêté le ravito vers 22h00. avec tous ces éléments, j'ai appelé les pompiers qui sont arrivés assez vite.

Aucun d'entre eux ne parlaient allemand, donc le cyclo interprete est resté là, et moi, j'ai inspecté le vélo pour voir ce qui aurait pu etre abimé pendant la chute. Pendant ce
temps, un taiwamnais est arrivé, posé son vélo en plein milieu de la route et a voulu monter (sans demander permission) dans le VSAN ! je l'ai rattrapé par le bras, lui disant de continuer. Il parlait bien anglais et voulait se mettre au chaud...
Apres mon engueulade, il a finalement été se blottir sur le radiateur du VSAN qui dégageait un peu de chaleur... Pendant ce temps, le blessé en a dit un peu plus aux pompiers. il avait mangé ce matin , à 11h00 pour la dernière fois et voulait prévenir sa femme avec le téléphone. il a pris son téléphone, mais ne connaissait pas le code pin! super ! la totale ! finalement après discours avec le medecin samu au telephone, il a été décidé de lui faire signer une décharge et de le ramener à Saint Nicolas du pelem ou devait se trouver sa femme sur le camping. le vélo a pu être chargé dans le VSAN et tout est rentré dans l'ordre à 3h00 !

Je suis reparti avec l’interprète qui était finalement pressé et je n'ai pas réussi à le suivre... Apres saint martin des pres, j'ai vu un suedois qui ne bougeait pas sur le bord de la route. Are you OK ?

Réponse : NO. nouvel arret ! lui parlait tres bien anglais, n'avait pas chuté mais dans un ton tres posé et clair ,il voulait trouver un hotel pour passer la fin de la nuit. il etait gelé. Va faire comprendre en anglais qu'il faut bouger pour se rechauffer et qu'il faut aller à loudeac pour trouver un hotel n'est pas facile. je lui ai dit de me suivre à vélo en pédalant sur le petit plateau, mais à 7km/h, il ne pouvait pas me suivre. nouvel essai en marchant à coté de son vélo mais il etait épuisé. nouvel essai en marchant seul alors que je marchais à coté des deux vélos... non, il etait cuit. il a appelé sa copine par telephone et j'ai demandé à ce qu'il me l'a passe pour que je lui parle. il a été
très lucide pour me demander pourquoi je voulais lui parler car de toute facon, elle ne pourrait rien faire car elle est à vélo à loudeac...

J'aime bien cette forme d'assistance... J'ai donc appelé le contrôle de Loudeac pour qu'ils viennent le chercher
en voiture. En les attendant, j'ai dit aux cyclos en francais ou en anglais de bien rester à droite car des véhicules pouvaient venir en face... J'ai couvert le suédois avec sa couverture de survie après l'avoir habillé (oui!) de son bonnet et de ses gants de soie. il n'avait plus aucun reflex au bout des doigts. J'ai touché des doigts inertes, incroyable...!!!

Je suis finalement arrivé à Loudeac à 5h00, impossible d'aller à Quedillac et j''avais annulé l’hôtel à 2h00 en expliquant le premier incident . J 'ai dormi dans le dortoir à Loudeac. Le hangar était plein de courant d'air. je trouve que payer 5E pour cela, c'est pas convenable... bref... j'ai dormi 2h et reparti

BridoUltra 67

Posté le 24/08/2015 à 14h31 par Bridoultra

Le soir en arrivant à Villaine, j'ai trouvé un cyclo qui gui donnait et qui ne tenait plus sa tete... il était francais et essayait de suivre son copain... Je lui ai fait une minerve avec le goretex de son copain (lui n'avait rien sur le vélo!) et prevenu de sa
situation à Loudeac quand je suis arrivé une heure après. Finalement, il a crevé à 10k du contrôle et le contrôle est allé le rechercher.

Mortagne à 5h00 du matin, j'ai dormi ensuite dans un abri bus, il a plu et je suis arrivé le soir avec 6 heures de retard environ. Ajouter à cela le dépannage du corps de ma cassette à Carhaix par un velociste qui m'a montré comment faire et je garde finalement un bon souvenir de ce PBP

Mais quand même déçu de ne pas avoir suivi mon plan de route en 87h , mais je n'aime pas ces courses contre les temps...

J’espère quand même être homologué et aller plus vite en 2019, si j'ai encore la chance d’être en bonne sante pour le refaire !


Assez incroyable le PBP à Jean Philippe , vous ne trouvez pas ?????????????????? Un autre monde avec les groupes qui finissent en 43 h devant, et qui sont dans mode course sur un BRM ou la limite maximum de roulage pour être homologué est de 28 km/h......Sacré paradoxe que ce PBP et sa visions différente de la part des participants...........

BridoUltra 67

Posté le 24/08/2015 à 16h55 par Jean-LouisB

Bridou, tu l'as trouvé où, le récit de JPB ? Cherché partout, pas trouvé. J'aimerais bien lire le début.

Ah, et puis, un régal, les photos du "mitrailleur de première ligne", Poucet. Les jambes bien calées, l'oeil partout.

Posté le 24/08/2015 à 18h20 par Bugs

Punaise,

L'histoire de Jean-Phi, ça fout les boules.

Je ne pensais pas qu'on pouvait être tant en déroute avant de s'en rendre réellement compte. Je pense être allé aux limites, mais les dépasser c'est vraiment dangereux.

Merci Bridou pour le relai de nos CR.

A bientôt les amis.

Bugs des Cyclos emptinnois et Team de Lux