Histoires (Stories:Geschichten:seves històries) TriRhéna 1000 / 2017


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KRUST Régis
Visiteur


Date du message : jeudi 10 août 2017 à 22h20


Comme on est beau en arrivant à Chatenois et surtout ce que l'on est content d'être là.

Ce poste ravito sera de tout confort. Nous en profitons tous pour prendre une bonne douche avant d'attaquer un repas royal. En arrivant je remarque le vélo de Jacques (tu m'étonnes il est d'un rouge magnifique, ma couleur préférée) et l'on apprend son abandon et celui de Florian. Ils dorment d'ailleurs à point fermé dans le vestiaire précédent la douche. J'avais prévu de me mettre à l'aise et après la douche c'est vêtu d'un short de bain et d'un t-shirt ample que je passe à table. Bretzels et cervelas me régaleront en attendant la soupe, les pâtes et l'assiette de taboulé. Il y a même du fromage et du pâté en croûte Super Miam, c'est tout ce que j'adore et que j'aurais pu rêver à ce moment.

Poucet me rassure sur mes bobos et me dit que c'est normal. A ce moment là j'ai mal au dos, au cou, aux fesses, aux mains et au pieds ! Mais c'est normal. Ces trois mots seront magique car je ne penserai plus à mes douleurs jusqu'à la fin de l'aventure. On a rejoins Michael Felber qui est toujours en course et qui fait un bout de chemin avec son frère. On les avait croisé en Allemagne quand ils faisait une pause et nous avaient recroisé lorsque nous remplissions nos bidons. Nous décidons tous de faire un petit somme avant de repartir. J'ai tellement de chose à penser, recharger mes power bank, recharger mon portable préparer mes affaires pour la suite, préparer mes gourdes que je suis déjà en retard sur mes camarades. Une bénévole me fait même la remarque "mais tu ne dors pas encore". Je m'installe finalement dans un relax juste devant le club house et cherche le sommeil car avec un match de foot se déroulant à côté ce n'est pas facile. J'avais oublié que le foot était un sport qui se pratiquait en gueulant, en plus des trucs qui ne veulent rien dire du genre "collectifs les gars", "tes pas dedans" ou encore "assure" ! Mais rien que le fait d'être allongé fini par me reposer. Mes compagnons d'aventure n'ont pas beaucoup plus dormi que moi et l'on fait une petite pause boisson chaude avant de repartir. Je traîne un peu dans mes préparatifs et retarde mes trois collègues qui sont déjà tous près à en découdre sur le 4e tronçon. Super on repart ensemble, vraiment top cette équipe.

Ce tronçon sera long il nous mènera à Plainfaing en 236 km et 3900 m de dénivelé. Nous allons rouler toute la nuit et je me rappelle les recommandations de Pascal sur le gibier vosgien. Il fait vraiment très doux en ce début de soirée et c'est en manche courte que l'on quitte Poucet, les bénévoles du CCK et Marc Pontif arrivé plus tard. Mickael et son frère son reparti avant nous. On remonte par la route du vin, traversant même quelques magnifiques villages qui font la réputation de l'Alsace et de nuit ils sont tout aussi beau que de jour. Le parcours qui se dresse devant nous est signé Poucet et les premières difficultés ne tardent pas à venir. Pascal nous avait déjà bien gâté en Suisse et en Allemagne mais son compère nous a fait une compil de toutes les vacheries se trouvant sur notre route. A la faveur d'une belle bosse je pose mon vélo contre un panneau de signalisation et dit à jean-Pierre que je fais une micro-sieste en attendant Patrick et Marc. Et là trop fort on s'y met à 4 et l'on dormira dans ce fossé pendant près de 50 minutes. La meilleure c'est que l'on était à 500 mètres de l'entrée d'un village. je me réveille car j'ai froid et j'enfile mon maillot manches longues resté dans ma sacoche. Et là en 5 minutes les 4 mousquetaires enfourche à nouveau leur monture pour continuer l'aventure. Ce qui est extraordinaire dans cette histoire c'est la spontanéité collective avec laquelle ce sont déroulés ces évènements à aucun moment l'un ou l'autre à dit "on s'en va" ou "on s'arrête". la route nous mène vers le rocher de Dabo que je ne connais pas, mais les panneaux de direction affiches des noms que je connais : Saverne, Sarrebourg ; mais on était pas au Chasseral hier après-midi ? Là je me rend compte de la diagonale que l'on a faite et de la distance couverte, c'est énorme ! Aller à Saverne j'en ai pour 1H30 de voiture en partant de chez moi ! Le rocher de Dabo je n'en saurais pas beaucoup plus car il faisait bien nuit quand l'on y est arrivé et d'ailleurs on s'éclairait tour à tour pour pouvoir faire la photo du contrôle, nous avons tout de même une vue magnifique sur la plaine éclairée de mille points. Dans la descente Jean-Pierre ouvre la route, je le suis et le met en garde sur le gibier prêt à traverser la route j'ai vu au moins 5 biches, Jean-Pierre me confiera plus tard qu'il n'a rien vu !

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KRUST Régis
Visiteur


Date du message : jeudi 10 août 2017 à 23h14


Le jour va bientôt se lever, à la première odeur de petits pains on s'arrête ! sauf que cette odeur est arrivée en descente. Jean-Pierre et moi-même sommes passé un peu trop vite. Patrick et Marc s'arrêtent et font un petit ravitaillement salvateur.

Un automobiliste nous informe de la pause de nos compagnons mais nous ne voulons pas remonter. On décide de reprendre la route doucement et l'on espère être rattrapé lorsque nous allons faire notre pause boulangerie dans le village d'après. Mais pas facile à trouver cette boulangerie et nous faisons au moins une heure de vélo avant de s'arrêter. Je m'enfile 3 petits pains et Jean-Pierre un part de mendiant. On les mangera d'ailleurs devant une autre boulangerie qui faisait salon de thé et qui nous servira nos boissons chaudes. Nos 2 amis ne nous ont pas rejoints et nous attaquons le massif des Vosges à deux. On roule mais je suis pris d'un coup de barre terrible, j'ai envie de dormir et ça ne passe pas pendant au moins une demi-heure. Mais de retour dans l'effort avec l'ascension du champ du feu l'envie de dormir finira par passé. Il ne fait pas très beau ce matin là et il souffle un vent terrible de travers et froid lorsque nous sommes sur les sommets. Je grelotte même un peu dans la descente. On fait le contrôle du col de la charbonnière en mode selfie.

On y va gaiement dans la descente, il fera meilleur en bas ! et effectivement après avoir passé les quelques cols entourant le Climont on arrive au pied du col de Fouchy avec le soleil. Un arrêt fontaine et j'en profite pour ôter mon maillot manches longues et remettre mes lunettes de soleil. Mais en repartant "Baam" crevaison sur ma roue arrière. Le pneu a une belle déchirure sur le flan. Je me dis que c'est pas un petit ennui technique qui va m'empêcher de réaliser mon truc de "ouf". Je fais un renfort avec ma vieille chambre à air percée que je plaque dans le pneu à l'endroit de la déchirure. Jean-Pierre a une petite pompe et je ne percerais pas ma cartouche de gaz peut-être trop violente pour la réparation de fortune. Et jean-Pierre il en a autant dans les bras que dans les jambes ! Il me regonfle mon pneu nickel chrome et l'on repart 10 minutes plus tard comme si de rien n'était. Je verrais au ravito pour trouver une rustine et regonfler mon pneu à la bonne pression. On avale le Fouchy comme une bosse, il va pas nous impressionner ce col avec ses 4 km. Au sommet on fait une petite pause et l'on attend un randonneur qui profite de ses vacances pour faire le tour de France 4800 km en 20 jours, costaud le bonhomme. Une petite descente sur Rombach-le-Franc et l'on remonte le val d'argent jusqu'au pied du col des Bagenelles, il faudra continuer jusqu'au col du Pré des Raves avant d'entamer la descente vers Plainfaing. Jean-Pierre prend beaucoup de plaisir lors de cette dernière ascension car il apprécie la vu qu'offre le sommet du col des Bagenelles, et oui elle est jolie cette route que l'on voit tout droit en contrebas traçant le creux du bout du val d'argent. Avant d'entamer la descente je regarde mon chrono et dit à Jean-Pierre qu'il est encore possible d'en finir avant minuit. Il battrait son temps de l'édition 2014 et on serais rentrés pour faire une bonne nuit. Le défi est lancé, on va essayé de faire l'impasse sur un dodo au prochain poste. Plainfaing nous voilà, on fait la peau au camion dans la descente, il y a un resto qui nous attends. Je ne trouve pas de suite l'emplacement du poste et c'est Gilles qui nous court après alors que je consultais le site du Trirhéna sur mon téléphone. Elle était longue cette étape et l'on va bien recharger les batteries. Estelle est là pour nous accueillir et nous encourager tout comme les autres bénévoles entièrement dévoués à notre service. On se régale : pâtes, quiche, soupe, fruit je les avaient oubliés ceux là mais ils étaient présent à chaque poste et faisait un bien fou.

Je suis encore frais et je me sens bien, on rigole même avec les baies que jean-Pierre est en train de goûter. Sucer mais pas croquer, ça a un goût bizarre la première fois - vous comprendrez ce que vous voulez mais on s'est marré quand j'ai sorti cette vanne. L'on me félicite pour ma performance et surtout pour une première. Ma femme qui me suit en temps réel grâce à Garmin commence aussi à y croire et m'encourage par SMS. Je commence à être fier de moi. Je n'ai plus de douleurs ou du-moins elles ne m'empêchent plus d'avancer. Je décide de garder le même cuissard, la même paire de chaussette et les mêmes semelles pour repartir.

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KRUST Régis
Visiteur


Date du message : vendredi 11 août 2017 à 00h17


L'on apprends la mauvaise nouvelle pour Pascal et je ne réalise pas tout de suite. Dans ma tête ça fait bizarre car je sais par quoi il est passé déjà en ce début d'année et j'ai mal pour lui. J’espère qu'il va garder son moral qui reviens doucement, cela me donne encore plus d'énergie et m'offre une motivation supplémentaire pour finir, tu va être fier de moi Pascal tu auras eu raison de croire en moi et de m'encourager, je vais finir et te retrouver à Kingersheim avant minuit !
Je comprends pourquoi Vanessa n'est pas présente, elle m'avait pourtant donné rendez-vous ici il y a 2 jours ! Je me masse les jambes avec mon huile, Estelle en profite pour prendre une photo encore non publiée sur le blog. Je prends mes affaires dans mon sac et profite de l'occasion pour me débarrasser de ce qui ne servira plus comme mes batteries déchargées, mon tube de crème anti-frottement ou encore mes semelles de rechange.
Go l'ami Jean-Pierre en avant pour ce dernier morceau de seulement 171 km et 2900 m de dénivelé. Après quelques kilomètres on trouve des toilettes publiques, ceux de Plainfaing étant fermés cela tombe bien. A peine reparti on reprend Mickael Felber parti du poste ravito après nous il est tout étonné, je lui explique qu'il nous a sans doute doublé lors de notre pause WC. Un peu plus tard nous reprendrons Urbain que je n'avais plus vu depuis Hombourg au km 321 ! Il est dans état le pauvre, pris par le sommeil, il est cassé moralement et physiquement mais il s'accroche et c'est un nouveau quatuor qui s'est formé. Nous avions appris au poste ravito que Marc et Patrick avait trouvé d'autres camarades en chemin et nous étions très content pour eux. La route nous mène vers Remiremont avant dernier point de contrôle, les quelques cols vosgiens sont avalés très facilement, de toute façon je n'ai pas mal aux jambes, elles sont tellement chaudes que je ne sens rien. Mon cœur a fini par plafonner à 120-130 et c'est tout en endurance parfois sur un train de sénateur que s'efface les difficultés. Ma femme m'a envoyé un message, elle viendra m'encourager dans la montée du Ballon d'Alsace. L'enchainement Chalet des gardes, col du Mont de Fourche, col des Croix a du mal à passer, ça ne monte pas, ça ne descend pas, c'est dur, j'ai un coup de moins bien et ces ânes de Vosgiens qui ne veulent pas partager la route n'arrêtent pas de nous klaxonner sur cette petite et étroite route de montagne. Le groupe est toujours mener par l'infatigable Jean-Pierre, à peine relayer par Mickael. Je traine tellement qu'ils sont obligés à un moment de m'attendre et poser pied à terre. Nous allons passer le col des Croix en descente puis après un bout droit sur la piste cyclable ce sera la montée finale. On est plus très loin de l'exploit et la descente me revigore. Au pied du Ballon d'Alsace nous faisons une petite pause, Urbain très impatient repart très vite, je crois qu'il a vraiment hâte d'en finir. Je mange ma dernière horrible barre et bois mon coca, un petit détour par les poubelles du parking en contrebas, un dernier pipi et c'est parti pour cette ascension mythique, le premier col franchi par le tour de France en 1905 ! Même si l'histoire semble oublier le col du Pin-Bouchain franchi en 1903. La première partie est passée difficilement mais dès que le coca et la barre font leurs effets je m'envole. A peine sortie de St-Maurice ma femme vient en sens inverse, elle s'impatientait en haut et il ne faisait pas bien chaud. Une petite photo de moi en plein effort.

Je descend les dents et monte de plus en plus vite, je rattrape tous mes compagnons du jour et je leur dit on va faire une superbe photo au sommet. En effet je veux faire une photo de nous quatre devant le panneau Ballon d'Alsace et on fera la même tous les 4 histoire de faire rire Vanessa quand elle contrôlera nos photos. J'essaye de faire monter mon cœur et cela marche il part à plus de 160 et j'accélère encore pour finir le dernier km à près de 17km/h avec 950 km dans les pattes !!!

Elle est belle cette photo mais celle de l'arrivée le sera encore plus. On se prépare à descendre, on s'habille chaudement, on allume nos lampes, Jean-Pierre est content on va faire la descente de jour (enfin ce qu'il en reste) et je promets à mes camarades un petit rodéo jusqu'à Kingersheim, je suis gonflé à bloc pour faire ce dernier bout de 50 km. On prévient Kingersheim de notre arrivée imminente. Une fois la descente effectuée prudemment nous nous regroupons à Sewen. La fontaine est à sec donc tant pis pour remplir nos gourdes. Je prends la tête du groupe en fonce sur la piste cyclable. J'entends mes camarades souffler derrière mais je ne m'arrête pas, la nuit est tombée et je veux juste arrivé à Kingersheim. A ce moment là et seulement à ce moment là je me dis que j'ai gagné mon pari du Trirhéna.

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Bridoultra
hihihi....Stop....hihihi

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Date du message : vendredi 11 août 2017 à 00h20


Magnifique ton récit Régis........ Comme le disent les autres lecteurs du Forum CCK, vivement la fin Bon, la prochaine fois , je te bricole un 2000 km comme çà, on a le plaisir d' en avoir un peu plus encore dans le résumé

BridoUltra 67

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KRUST Régis
Visiteur


Date du message : vendredi 11 août 2017 à 00h56


On entre dans Kingersheim par la zone d'activités et je me laisse guider par mon GPS. Au premier feu mes camarades suivent leur instinct et l'on reviens au club house du CCK au plus court. Ma femme a rejoins les bénévoles et nous attends, grâce au live track de Garmin je suis suivi en temps réel et ils sont tous dehors pour nous attendre et nous acclamer à l'arrivée. Que d'émotions pour mes camarades et moi-même, elle fait plaisir cette photo prise par Pascal qui nous accueille avec son enthousiasme naturel.

J'ai réussi mon pari, un pari fou auquel pas beaucoup ne croyait peut-être même pas moi. Je suis venu tester mon mental et je repars avec une immense fierté. J'ai même droit à ma médaille et cette fois je l'ai méritée.

Je repartirais pour un 1000 c'est sûr mais d'abord un peu de repos et de réconfort. Et c'est ce qui nous attends autour de cette table, j'y retrouve Norbert, Pascal, Vanessa, Estelle mes compagnons d'échappé. Je bois enfin cette bière qui m'est servie par Estelle, un bon repas préparé par Vanessa qui se finira même par une glace. Magique ce moment. Un peu dommage que l'on ne se revoit pas tous, les 34 guerriers présents au départ. Nous discuterons encore un bon moment mais je suis trop fatigué pour attendre Patrick et Marc. Jean-Pierre est déjà couché sur son lit de camp et le calme est revenu dans le club house. Ma femme me ramènera car je ne veux bien évidemment pas prendre le volant, on viendra recherché la voiture le lendemain. J'aurais le plaisir de saluer Santi sacré bonhomme cet espagnol qui a fini le parcours seul au bout de 82 heures sans GPS tombé en panne de batterie. Il s'est même offert le luxe dans sa malchance de redescendre le Ballon d'Alsace par Giromagny et ainsi faire un détour de près de 30 km. Voilà une semaine que l'aventure avait commencé, l'euphorie commence à descendre, j'ai bien récupéré et j'étais sur le vélo dès le mardi suivant.

Je veux remercier encore une fois tous les bénévoles qui ont permis le bon déroulement de cette épreuve. Vous nous avez parfois attendu longtemps dans le froid, la nuit, le chaud pour nous offrir du réconfort mais surtout l'énergie et l'envie d'aller plus loin.
Je veux remercier les organisateurs pour avoir imaginé ce défi, le rendre possible, vous être investis pendant votre temps libre pour créer une épreuve grandiose. Quelque soit votre réflexion pour l'avenir je reviendrai dès que possible sur vos épreuves.
Bravo à tous les participants et même à ceux qui n'ont pas franchis la ligne, s'inscrire à une telle épreuve est déjà un grand pas mais aussi et surtout une manière de reconnaître le travail et l'engagement de ceux qui organise l'épreuve et d'encourager les bénévoles à s'investir.
Bravo à mes camarades de route, vous m'avez fait vivre des moments extraordinaires et je n'oublierai pas ce que l'on a partagé.
Merci à toi Jean-Pierre mon camarade de route de plus de 600 km on ne s'est même pas dit au revoir car tu tombais de sommeil, je sais que l'on se reverra un jour et en attendant je te souhaite bonne route.

Bien sportivement à vous tous,
Régis.

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manala
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Date du message : vendredi 11 août 2017 à 07h11


Bravo à toi l'enthousiaste ! Ça fait du bien de te lire !

@+

manala

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Bridoultra
hihihi....Stop....hihihi

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Date du message : vendredi 11 août 2017 à 09h39


Pour nous Organisateurs, ce sont des récits comme le Tien Régis qui nous poussent ensuite à continuer nos organisations ... C' est sûr qu' avec Poucet , on s' en pose des questions de plusieurs jours, voir mois sur
l' avenir de notre TriRhéna 1000 .... Alors c' est vrai qu' en dehors du plaisir de proposer quelque chose au CCK , de continuer à proposer une aventure humaine "hors norme", un partage entre bénévoles et cyclistes, c'est un plaisir d' avoir vu sur nos 34 participants
un réel plaisir à l' arrivée quelqu' en soit leurs aventures propres...

La magie de l' organisation CCK avec son potentiel si particulier de qualité de réception et de présence a fait que ce TrIRhéna 1000 2éme édition a été un vrai succés malgré la faible participation... Finalement à part ma gamelle dans le fossé au 800 éme km
et mon " non plaisir de franchir la ligne sur le vélo" HIHI...... tous le reste a été parfait et chacun des 34 participants auront des souvenirs terribles de cette aventure..

Tellement bons d' ailleurs que la quasi totalité des aventuriers nous ont déja demandés avec humour : à la prochaine fois; on revient et c' est quand ... etc etc...


Bon surprenant mais vraiment sympa pour notre équipe organisation...... Je ne le dis pas encore officiellement mais avec Poucet et Vanessa, on est déja en pleine réflexion et travail sur la suite du TrIRhéna 1000 .


En effet la participation à un 1000 ACP en amont du PBP donne droit à une anticipation des inscriptions sur cette épreuve PBP 2019 ...

Nous allons donc sûrement profiter de cette dynamique BRM en France qui va souffler fort en 2018 et proposer au CCK , aussi nos BRM 200 et 300 km ..

Bon rien d'encore OFFICIEL mais çà avance bien et sûrement les détails définitifs dans quelques semaines ...... Super en tous les cas ton résumé Régis et à bientôt sur le vélo....

BridoUltra 67

Message modifié le vendredi 11 août 2017 à 18h59 par Bridoultra

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norbert
Visiteur


Date du message : vendredi 11 août 2017 à 11h48


Hallo,

moi aussi je voudrais vous remercier de cette édition de Trirhéna. comme d´habitude l´organisation était au top.La gentillesse de tout les gens y occupés est incroyable. Malheuereusement mon francais ne suffit pas pour écrire un cr. Mais je vous rassure que je lis les recits avec un grand plaisir.
@Bridou,Poucet: j´ai lu avec soulagement qu´il y aura ( 95% ) un autre Trirhéna en 2018.
J´y reviendrai
Amicalement Norbert

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POUCET
hihihi....Stop....hihihi

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Date du message : vendredi 11 août 2017 à 17h53


KRUST Régis a écrit :

Je veux remercier encore une fois tous les bénévoles qui ont permis le bon déroulement de cette épreuve. Vous nous avez parfois attendu longtemps dans le froid, la nuit, le chaud pour nous offrir du réconfort mais surtout l'énergie et l'envie d'aller plus loin.
Je veux remercier les organisateurs pour avoir imaginé ce défi, le rendre possible, vous être investis pendant votre temps libre pour créer une épreuve grandiose. Quelque soit votre réflexion pour l'avenir je reviendrai dès que possible sur vos épreuves.
Bravo à tous les participants et même à ceux qui n'ont pas franchis la ligne, s'inscrire à une telle épreuve est déjà un grand pas mais aussi et surtout une manière de reconnaître le travail et l'engagement de ceux qui organise l'épreuve et d'encourager les bénévoles à s'investir.
Bravo à mes camarades de route, vous m'avez fait vivre des moments extraordinaires et je n'oublierai pas ce que l'on a partagé.
Merci à toi Jean-Pierre mon camarade de route de plus de 600 km on ne s'est même pas dit au revoir car tu tombais de sommeil, je sais que l'on se reverra un jour et en attendant je te souhaite bonne route.

Bien sportivement à vous tous,
Régis.

Allez, je l'avoue j'ai versé une petite larme ...

C'est du bonheur en barre pour les petits organisateurs que nous sommes de lire ton récit ...

Eh oui, ça met du baume au coeur ... Eh oui, ça donne envie d'en remettre une couche ...

MERCI Regis. On espère bien te revoir prochainement sur les organsiations CCK ...

Petit bonus : PBP c'est un truc pour toi !!!! N'oublies pas d'engranger les brevets dés l'an prochain ... Ca c'est a peu pres sur qu'il y en aura à Kingesrheim en 2018.

Pour le reste ..... ????

Le Petit Poucet
mais rien ne sortait ....

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POUCET
hihihi....Stop....hihihi

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Date du message : vendredi 11 août 2017 à 17h58


norbert a écrit :

Moi aussi je voudrais vous remercier de cette édition de Trirhéna. comme d´habitude l´organisation était au top.La gentillesse de tout les gens y occupés est incroyable. Malheuereusement mon francais ne suffit pas pour écrire un cr. Mais je vous rassure que je lis les recits avec un grand plaisir.
@Bridou,Poucet: j´ai lu avec soulagement qu´il y aura ( 95% ) un autre Trirhéna en 2018.
J´y reviendrai
Amicalement Norbert

MERCI Norbert ... C'est toujours un plaisir de te voir chez nous.

Je suis heureux que cette année tout se soit déroulé parfaitement pour toi ... BRAVO Norbert !!!!

Le Petit Poucet
mais rien ne sortait ....

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FleurDeLune
Maillot vert du forum

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Date du message : dimanche 13 août 2017 à 20h25


Hello Régis ,

Je viens de dévorer ton magnifique CR .... top classs

Déjà une semaine que l'aventure est terminée ... et c'est vraiment plaisant de revivre tous ces moments par le biais de ton récit.

Merci aussi à vous les cyclistes de vous lancer sur de tels parcours , alors c'est un pur régal que d'être là pour vous aux différents points de ravito .

C'est vrai que sur Plainfaing , je n'étais plus là ... mais j'avais les informations et les photos en direct grâce à Estelle qui me relayait tout

Moi aussi j'ai passé une dizaine de jours tout compris afin de penser au maximum pour votre confort , et ce dans le moindre détail ; des ravitos différents , bien garnis pour que tous puissent avoir la même offre ; des fruits , indispensables avec cette chaleur , et un choix de sucrés et de salés pour que chacun s'y retrouve ! et ensuite , direction l'accueil et le bien être des arrivants au CCK , qu'ils soient finishers ou non , et j'ai fini par faire "gardienne de nuit" pour les aventuriers qui tombaient de sommeil au club house , allongés une dernière fois sur les lits de camp ...

Finalement avec tous les CCk présents et dévoués , vous avez vécu une magnifique aventure .... nous , les bénévoles , c'est notre façon à nous de pouvoir faire aussi partie de cela ...

Alors ... vivement la suite

Fleur de Lune

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POUCET
hihihi....Stop....hihihi

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Date du message : lundi 14 août 2017 à 13h09


Le récit de Francis Goumard, piqué sur le Forum Super Randonneur ...

Bonjour à tous
un petit résumé de mon aventure

Au mois de novembre dernier lorsque je me suis mis en tête de faire le TriRhéna, je savais que ce serait quasi impossible si je n'atteignais pas mon poids de forme (76 kg )
Le 1er Novembre j'étais à 92 kg pour 1m79, voilà une bonne motivation pour retrouver un poids plus adapté à la pratique du cyclisme.

Fin Mars j'étais à 80 kg super content car en plus je m'étais pas trop mal entraîné, je bouclais mon premier brevet de la saison dans un groupe de 8 (brm 300 de Ménigoute ) à 31 de moyenne, la forme était là et j'étais très motivé.
Hélas le 15 avril le ciel me tombait sur la tête, mon fils Maxime décédait dans l' incendie de sa maison, il aurait eu 25 ans le 7 Aout dernier.
Inutile de vous dire que mon chagrin est immense et que le TriRhéna n'est plus à l'ordre du jour.
Mais il me faut continuer a vivre pour ma femme pour mes 2 autres garçons, pour mes 3 petits fils et pour ma petite fille.
Alors je décide de me remotiver pour faire de ce 1000 un objectif, le faire et le réussir en l'honneur de mon petit Maxou
Donc je repars à l'entrainement , ça me fait du bien, je pense , je pleure mais je pédale..
Ma préparation ne sera pas celle prévue, je ne participerais à aucun autre brevet avant le TriRhéna car je ne veux pas laisser ma femme seule le week-end
ma sortie la plus longue sera un 400 perso en Mai. Malgré tout je me présente à Kingersheim avec 12000 bornes depuis janvier, le poids a remonté, tant pis on fera avec...

Me voilà donc au départ de cette belle aventure après avoir fait la connaissance de ces organisateurs et de ces bénévoles extraordinaires que sont Bridou, Poucet, Vanessa et tous les autres dont j'ai oublié les prénoms.
Après avoir passé une dernière nuit a transpirer à grosses gouttes dans le camping car, j'enfourche mon vélo pour boucler les 16 km qui me séparent du club house du CCK
J' ai repéré le parcours la veille donc à priori pas de soucis, sauf que le portail du camping est fermé et le portillon aussi.Ce n'est pas ça qui va m' empêcher de participer à mon objectif de l'année, je fais passer le vélo par dessus le portail et j' escalade le portillon.
Ouf! me voilà sur la piste cyclable, 16 bornes plus loin je suis accueilli à bras ouverts , je suis loin d'être le premier mais comme j'ai rempli les formalités la veille , j'ai largement le temps.
Je prends un petit café en attendant le briefing de Bridou. Je discute avec Yvan , je ne l'avais pas revu depuis le 300 de Ménigoute ( j'aimerai tellement revenir à cette date et changer le cours des choses ....) Je fais la connaissance de Marc que je suis sur strava depuis plusieurs mois, je suis très heureux de discuter avec lui.
Le temps passe vite et nous voilà déjà sur le vélo, c'est parti pour un "grand tour ". Les premiers km sont encadrés par des cyclistes du CCK et le moindre que l"on puisse dire c'est qu' ils ne ménagent pas leur peine pour assurer notre sécurité, merci à eux.
On arrive très vite au départ réel, un cycliste remonte le groupe a bonne allure, c'est Bridou qui est parti pour un CLM de 1000 km....chapeau bas, il faut oser faire ça!
On dirait que certains ne veulent pas laisser s'échapper Bridou, ça roule vite ! à la première bosse je décroche et me retrouve avec 2 Espagnols , Marc et Pierre. Pierre et les 2 Catalans ont l'air de vouloir rentrer sur le groupe, Marc reste dans les roues et moi je me suis donné comme ligne de conduite de m'économiser toujours m'économiser...mais bon ce n'est pas dans mes habitudes de me laisser traîner, alors je passe quelques relais. Nous sommes bientôt plus que 3 les Espagnols vont un peu plus vite que nous.

Le Petit Poucet
mais rien ne sortait ....

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POUCET
hihihi....Stop....hihihi

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Date du message : lundi 14 août 2017 à 13h11


On a fait à peine 90 bornes et la chasse à la canette commence, j'ai déjà pompé 2 bidons...Marc me dit on est dans le doubs, je lui répond " oui on est dans le Doubs avant d'être dans le dur " je ne croyais pas si bien dire!
1er contrôle éffectué, une part de tarte et un café engloutis et nous voilà bientôt à Goumois. J' étais passé par là au mois de Mars pour faire une petite reco et je me rappelle ce qu'avait dit Poucet : " ça va piquer après Goumois "
Nous voilà donc sur une petite route très tranquille mais bien pentue , je rejoins Alain Berrux , on proffite d'un petit moment de répit pour bavarder, il adore ça et moi aussi.
Au détour d'un virage à droite la rampe qui se profile lui coupe la parole, la mienne aussi du reste...je me retourne au sommet de ce raidar mais personne en vue , tant pis il me faut continuer et surtout trouver de l'eau.C'est chose faite un peu plus loin dans une fontaine, pendant que je remplis mes bidons je vois arriver les Espagnols d'une autre route, ils se sont trompés et reviennent sur le tracé. Je repars donc un peu après eux et la première alerte crampes arrive. P....n c'est pas vrai!!! je n'ai pas eu de crampes de l'année et me voilà au bout de 120 bornes avec des crampes ... je repars je passe le mont soleil, saint immier et là je sais que le pied du Chasseral est très dur, je le trouve encore plus dur qu'au mois de Mars.Au détour d'un virage je m' aperçois que je ne suis pas le seul à être victime de crampes. je quitte la grande route, tant mieux j'en avais marre des voitures et des motos qui font la course. Le replat est de courte durée et les crampes reviennent en force, je suis contraint de m'arrêter je ne peux plus bouger je suis tétanisé , à cet instant je me dis c'est foutu je ne pourrai pas aller au bout, j'ai les larmes aux yeux . Je suis là assis et le cyclo que j'ai dépassé tout à l'heure me rejoins par terre, il est comme moi victime de ces satanés crampes il me dit qu'il va abandonner mais qu'il veut monter le chasseral avant, je lui répond que je ne veux pas abandonner, je n'ai pas le droit d'abandonner.
Soudain je vois Yvan puis Marc qui redescendent, Marc freine et s' arrête, il va passer un petit moment avec moi pour me réconforter, merci beaucoup Marc .
Bon je ne vais pas coucher là !!!! je repars donc mais les arrêts seront nombreux avant le sommet .
J'arrive au col du Chasseral, je croise ensuite Eric qui m'encourage et un peu plus loin les bénévoles du cck sont là pour nous encourager, un petit effort et hop contrôle numéro 2 atteint , ouf!!on va pouvoir récupérer un peu.

Le Petit Poucet
mais rien ne sortait ....

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POUCET
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Date du message : lundi 14 août 2017 à 13h12


Me voilà reparti dans la descente , pas pour longtemps car je suis a nouveau contraint de m'arrêter dans la petite portion qui remonte, je ne m, en sortirai pas! les larmes aux yeux je repars, je pense fort à mon petit Maxou ...Saint Immier est très vite atteint et je sais qu'après je vais encore souffrir, j'ai également reconnu ce col en Mars il n'est pas facile. Les crampes reviennent encore et toujours, je m'arrête mais je repars, soudain j' aperçois Eric qui est " garé " en panne sèche , rien à boire rien à manger. Je lui dis que malheureusement il ne me reste qu'une malheureuse pâte de fruit et juste un peu d'eau pour rallier le ravito. On échange sur nos malheurs et nous voilà repartis. Notre progression sera toujours entrecoupée d'arrêts crampes mais une fois le col franchi ça ira mieux. Je partage ma pâte de fruit avec Eric et lui tend mon bidon, il est à sec mais il faut que j'insiste pour qu'il accepte.
Nous voilà enfin au ravito ouf! on est accueillis comme des pros Poucet s' empresse d'aller garer mon vélo avant de me servir à manger, Vanessa et Marc nous servent à boire et à manger, les 2 Espagnols sont là ils se restaurent, d'autres aventuriers sont là mais ils ont jeté l'éponge...Eric me fait savoir qu'il veut attendre un peu avant de reprendre la route, ok en fait nous repartirons à 3 avec Alain. Merci Gilles Vanessa et Marc pour ce super ravito.
Il est pas loin de 20 h et nous voilà partis pour une étape corsée , il fait encore jour on en profite pour bavarder, Alain ne suit pas dans les bosses, c'est pas grave on l'attend.
Et puis arrive un gros morceau le schelten pass, je le trouve très dur et très long mais les crampes me laissent tranquille. je me retourne de temps en temps mais je ne vois plus de lampes derrière. Il me tarde d'arriver à ce fameux contrôle du passwang, c'est chose faite à minuit pile.Je prends la photo je mange je bois et j' attend, j'attend mais personne ne vient, ça fait 20 mn que je suis là , que faire ? attendre encore mais jusqu"à quand ? je décide donc de repartir seul
Je roule seul dans le noir, ça descent et ça remonte, mais je sens que quelque chose est en train de se passer dans ma tête, je suis en train de lacher.
Je sais que je ne pourrais pas aller au bout, a 4 h du matin je quitte le tracé, j'informe Christian de mon abandon et j'envoie un texto à ma femme
Il pleut, je suis fatigué et triste mais je suis mon gps qui va me conduire devant le portail du camping. il est 6h et comme hier je fais le mur, cette fois ci pour rentrer
Je suis déçu d'avoir abandonné mais je sais que j'ai pris la bonne décision, je n'aurais pas pu aller jusqu'au bout, pas question de faire attendre des bénévoles inutillement.
Ma femme me réconforte, car elle voit bien ma déception, elle sait que je voulais aller au bout pour honorer mon petit Maxou. Hélas je n'ai pas été à la hauteur.
Je passe la journée de jeudi à dormir sur mon fauteuil de camping.
Vendredi je vais donc voir si je peux récupérer mes sacs. J'arrive au club house du cck , il y a une grosse partie de ceux qui ont abandonné.
Je prends des nouvelles de Bridou car j'ai appris ( par le live ou face book je ne sais plus trop ) qu'il est tombé, il me raconte sa mésaventure, c'est vraiment pas de chance d'être contraint a l'abandon. Yvan n'a pas beaucoup plus de chance car il a du abandonner sur problème mécanique.
Bridou insiste pour que je mange quelque chose. je mange donc une part de tarte et boit un coca, je récupère mes sacs auprès de Vanessa.
J'appelle Poucet je vais aller récupérer mon dernier sac à Plainfaing.Je me sens tout penaud d' arriver là à pieds
ils sont là ces valeureux bénévoles, ils attendent le dernier aventurier et ils vont l'attendre encore pendant plusieurs heures. Je récupère mon dernier sac après avoir pas mal discuté avec Poucet et ses amis du CCK.
Cette fois c'est fini je rentre au camping car et demain je retournerais dans ma charente natale
Je n'avais pas le niveau pour réussir ce TriRhéna, mais je ferais tout pour l'avoir pour la 3eme édition
Merci Pascal, Gilles, Vanessa et tous les bénévoles du CCK

Francis

Le Petit Poucet
mais rien ne sortait ....

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FleurDeLune
Maillot vert du forum

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Date du message : lundi 14 août 2017 à 17h36


Très émouvant CR . ..

Francis, nous avons eu un très grand plaisir à t'accueillir au CCK ... tout blessé que tu étais. .. nous avons essayé de t'entourer au mieux pour prendre le départ de cette aventure ..

faire partie de cette grande aventure , même pour ceux qui ont écourté est générateur de rencontres, d'amitié, de soutien 😍😍 ... le Trirhéna connaîtra sans doute une troisième édition qui pourrait être de nouveau ton objectif ; celui qui guide tes entraînements . .pour nous retrouver tout bientôt, et échanger de nouveau , partager et s'engager vers l'avenir pour continuer d'avancer 😍😍😍 ... nous avons fait de belles rencontres et espérons qu'il y en aura d'autres. ..

bises

Vanessa

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Bridoultra
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Date du message : lundi 14 août 2017 à 21h18


Et le récit de YVAN LU .............

ICI ICI ICI ICI ICI ICI

BridoUltra 67

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estelle
Champion du monde du forum !!!

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Date du message : lundi 14 août 2017 à 21h42


Francis tu es juste un mec bien, un mec fort, un beau mec
tu as eu un courage impressionnant de venir sur ce Trirhéna tellement exigeant.... de venir avec un mental tellement abîmé, de venir avec un physique presqu'au point ...nous avons été heureux de partager quelques très bons moments, et nous t"attendons avec plein d'amour pour la prochaine occasion (brevets et trirhéna 2018 of course !)
courage à toi, la vie continue, et comme elle est si précieuse, reste exceptionnel dans ta détermination comme tu nous l'as montré, afin de ne pas en perdre une miette

une bénévole émue par ton récit

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POUCET
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Date du message : mardi 22 août 2017 à 09h07


Et voila celui d'Eric ... (encore piqué sur Super Randonneur)

voilà ma vision des choses :

J’avais coché sur mon calendrier cyclo la date du 2 aout 2017 pour me lancer ce défi montagnard : le trirhéna 1000, un BRM à fort dénivelé entre Jura suisse, Forêt Noire et Vosges.

Tout au long de cette année, les longues chevauchées en solo ou dans le cadre du club m’avaient permis d’accumuler les kilomètres. Un séjour du côté de Besse dans le Massif central me confirmait ma bonne forme : 183 km parcourus en moins de 11 heures avec un dénivelé de plus de 3 920m ; j’étais dans le bon tempo pour parcourir les 1000 km du trirhéna et ses plus de 17 500m de dénivelé en moins de 75h.

La semaine précédant le départ, un petit séjour en tandem dans la montagne bourbonnaise appuyait mon entrainement en côtes.

Le 2 aout, je découvrais donc la magnifique organisation du Cyclo Club de Kingersheim : petit déjeuner somptueux, briefing complet, drop bag sur 4 points de ravito et surtout un accueil aux petits oignons ( avec entre autres un petit cadeau de bienvenue très apprécié ).

Nous étions 34 cyclos à s’essayer sur ce BRM, tous plus motivés les uns que les autres ; certains confiants, d’autres moins…

Nous quittons la banlieue de Mulhouse à 8h pour quelques dizaines de km en plat ou faux plat montant ; rien de bien méchant et le rythme est rapide ; je préviens mes camarades qu’en roulant à 36 km/h , ça risque de coincer plus loin…des groupes se forment et je me retrouve à rouler avec Florian et Jacques , Hervé, …le col de Montvoie se passe sans trop de soucis et nous arrivons à 850 m d’altitude ;il fait déjà bien chaud ; le léger vent ne semble pas nous rafraichir et nous devons faire attention à nos approvisionnements en eau ; se profile à l’horizon la grosse difficulté de ce parcours : la montée du Chasseral qui doit nous emmener à plus de 1600m ; nous sommes désormais en Suisse et nous devons faire attention à la conduite parfois sportive de certains helvètes…les vaches sont dans les prés verdoyants mais les chevaux sont bel et bien sous les capots des grosses berlines qui nous frôlent sans plus de précaution. En arrivant à Saint Imier, je suis dans la descente du Mont du Soleil : forte pente et vitesse rafraichissante : le revêtement est bon pour une fois ; je suis une voiture à quelques 200m devant moi …aux abords de Saint Imier : un attroupement m’interpelle : un gars en voiture s’est mis dans le ravin et attend des secours ; une dame en scooter est arrêtée et une autre jeune femme est là également ; je freine pour passer au ralenti et m’approche rapidement de la voiture qui elle s’est arrêtée complètement pour…discuter !!! la voie – étroite – est bloquée et je ne peux éviter le scooter et chute lourdement en entrainant cette pauvre dame avec moi ! je pense que mon trirhéna est foutu car j’ai pris une bonne gamelle ! mon GPS a giclé et est à terre ; je me relève un peu groggy et entends la dame se plaindre « mon dos ! mon dos ! »…j’ai peur de lui avoir fait plus de dégats qu’à moi-même : un coude amoché, la malléole égratignée et…rien au vélo ! la dame se relève avec de l’aide et finalement n’avoue mal nul part …presque un miracle et je vais pouvoir repartir ! mon support de GPS a pris un choc et est abimé ; je vais devoir le mettre dans ma poche lors des descentes car les vibrations le font bouger dangereusement ; je repars les jambes tremblantes et avec l’impression d’être passé pas loin du pire…mais je n’ai plus de jus pour traverser Saint Imier et les premières rampes du Chasseral ; l’ascension me semble interminable : la chaleur me fait couler une piquante sueur dans les yeux ; mon GPS annonce plus de 39°C dans cette montée ; je croise alors des cyclos qui redescendent vers Saint Imier ; leur salut me réconforte ; je pointe au Chasseral et aperçoit un cyclo local qui va faire le plein d’eau à l’hôtel ; je lui emboite le pas : « ils n’aiment pas les cyclos et ne donnent pas d’eau » me dit il « ils l’a vendent 7 CHF le litre !!! »…devant mon air dépité , il me tend son bidon car il a fini sa sortie ; je redescends après l’avoir chaudement remercié et je croise alors Alain, épuisé qui fait une pause à l’ombre ; je lui tends mon bidon plein d’eau fraiche et partage avec lui ; normalement la route descend jusqu’au ravito de Chatelat et donc ça devrait aller…je déchante en voyant les pentes du Mont Crosin se profiler…je multiplie les pauses et regrette mon accès de générosité ; je suis complètement sec et ne peux plus avancer sous ce soleil de fin d’après midi ; arrive alors Francis qui insiste pour partager une pate de fruit et un fond de bidon avec moi ; un peu d’essence dans le moteur pour finir cette montée ponctuée par les nombreux arrêts « crampes « de Francis qui souffre de son côté lui aussi.

Le Petit Poucet
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POUCET
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Date du message : mardi 22 août 2017 à 09h08


Pointage et accueil 5 étoiles au ravito CCK de Chatelat ; je profite allègrement du buffet amoureusement préparé par les bénévoles alsaciens ; Valex me prete un support de GPS pour continuer ( merci à lui ) ;nous repartons à 3 avec Alain et Francis ; longue descente puis ascension du Scheltenpass ; Francis profite de la nuit pour se confier à nous ; le terrible drame qui a touché sa famille l’a marqué profondément et lui sert de moteur ; il veut rouler en hommage à son fils trop tôt disparu ; Alain bloque un peu dans les côtes et Francis file devant ; je choisis d’attendre Alain mais il tarde et je continue ma route après la difficile ascension du Scheltenpass ; la route pour le Passwang est coupée et je passe un coup de fil à Vanessa pour m’assurer du bon chemin ; arrivent alors les 2 cyclos de Haute Saône, Dominique et Alain avec lesquels je vais finir la nuit… j’ai vomi pendant la nuit et donc apprécie le petit déj très matinal dans une boulangerie ouverte à…5h30 ! les 2 Franc Comtois m’avertissent de leur abandon et donc je file seul vers l’Allemagne ; je suis donc désormais seul mais terriblement en retard sur mon plan de route ; la chaleur m’a fait multiplier les pauses fraicheur ; l’eau est parfois difficile à trouver ; j’ai du faire remplir mes bidons auprès d’autochtones suisses ; j’aborde la vallée du Rhin au petit matin et averti Gilles de mon avancée ( je ne sais pas si ça le rassure mais au moins il est au courant ) ; dans la journée , je retrouve Alain , qui s’était arrêté pour dormir ; nous nous croisons au hasard de ses pauses méditatives auprès des fontaines ; une fois lui devant , l’autre fois moi…la Forêt Noire est magnifique ; paysages dignes des meilleurs films d’Heidi ! je rencontre un petit renardeau au bord de la route ; j’avertis Alain de mon souhait de faire une vraie pause repas dans un Gasthaus…repas servi par une serveuse en habit traditionnel : soupe et salade de pommes de terre me font chaud à l’estomac ! je retrouve Alain peu après du côté de Schonau im Schwarzwald ou un 2nd ravito CCK est normalement prévu ; j’avais averti Gilles que je zapperais cette 2nde pause de mon côté ( le poste ravito est fermé quand nous passons )

J’aborde désormais la partie la plus compliquée de cette rando : l’ascension du Schauinsland et les pourcentages très sévères de la montée vers Stohren ; une belle descente avant de tomber nez à nez sur un mur de 18%...une photo pour immortaliser et faire une pause ; je m’attèle à la tâche mais reconnais mes faiblesses et use mes cales en montant à pieds…ascension interminable du coup !

Pointage photo en haut du Schauinsland et descente vertigineuse vers Fribourg en Brisgau…11km pour prendre l’air et peaufiner sa trajectoire dans ce toboggan tortueux…la journée touche à sa fin et j’aborde la 2nde nuit côté allemand… au bout de quelques km relativement tranquille , le sommeil me fait défaut et je dois m’arrêter au bord de la route pour piquer un somme ; à peine enroulé dans ma couverture de survie , je suis réveillé par des automobilistes qui me demandent si tout va bien ; mon allemand est suffisant pour expliquer ma situation mais j’ai parfois du mal à les convaincre que OUI , je vais bien et que je veux seulement dormir un peu ! au bout de 4 tentatives avortées en bord de route , je réussis à dormir 3 heures dans un abribus dans un village ; un peu plus de lucidité m’aurait évité ces arrêts intempestifs ! à 6h30 je repars vers la vallée du Rhin et me languis de prendre une bonne douche et me restaurer à Chatenois ; je sais que je suis bien en dehors des délais d’ouverture de ce poste ravito mais je n’ai plus de batterie sur mon téléphone et ne peux donc pas joindre Gilles…tant pis on verra bien ! encore quelques bosses et j’arrive à Chatenois vers 9h45 mais plus de ravito… ! tout a été bouclé quelques heures auparavant ; je trouve refuge chez une fleuriste très sympa d’où je peux téléphoner et boire un café ; prévenu, Gilles accourt aussitôt et m’informe qu’il doit se rendre dare dare à Plainfaing ou les autres cyclos doivent l’attendre ; trop compliqué pour moi de finir le parcours le ventre vide et sans téléphone et en sachant pertinemment que je ne pourrai pas finir dans un délai raisonnable ( d’autant plus que j’ai des contraintes familiales pour ce samedi ) ; j’informe donc Gilles que mon parcours s’arrête là et que je vais rentrer au CCK tranquillement ; mon GPS affiche alors 600 km et 10 200m de dénivelé parcourus en un peu moins de 50 heures…un truc qui ressemble à une Super Randonnée J

Le Petit Poucet
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POUCET
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Date du message : mardi 22 août 2017 à 09h09


Resto touristique à Bergheim : bière et choucroute puis retour à Mulhouse par la route des vins

J’arrive au CCK en fin d’après midi ou je suis accueilli comme un prince avec une assiette garnie obligatoire et un verre de bière ; j’y retrouve les autres éclopés de ce début de Trirhéna et nous échangeons nos impressions à chaud. La difficulté du parcours et la chaleur ont eu raison de beaucoup d’entre nous ; 23 abandons sur 34 partant…

Un GRAND merci à l’équipe organisatrice ( spéciale dédicace à Pascal et Gilles ) pour ce Trirhéna qui, même s’il reste incomplet, m’a fait découvrir de très beaux paysages et un sens de la convivialité qui devrait inspirer bien des clubs cyclos


Encore MERCI ERIC pour ce récit vraiment sympa ... RV l'année prochaine pour la cuvée 2018

Le Petit Poucet
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