Fantastique Marmotte, avec ses 174 kms et ses 5000 m de dénivellée, il fallait y livrer toute son énergie, mais la récompense était là, tout au long du parcours avec ses paysages somptueux, et au bout, 3 Marmottes d'Or ( un grand bravo Pascal, Pierre, et Luc) et 3 Marmottes d'Argent ( bravo aux 2 Jean Marie ! ).Une ambiance extra, puisque nous sommes partis dès jeudi, et sur place, shopping, préparation psychologique et pasta party!
Très bien logés à l’Alpe, avenue des Jeux, à 100 m de l’arrivée du lendemain.
Samedi matin, lever très matinal pour descendre l’Alpe avec une magnifique pleine lune et nous mettre dans les starting- blocks dès 6H15…Départ lancé à 7h15 sur les chapeaux de roue ( mon compteur dépassait les 45…), une bonne fraîcheur matinale (7°C), et une montée de la Croix de Fer en peloton très dense. Là haut, Raymond nous attendait pour nous donner un ravitaillement et nous décharger d’éventuels vêtements devenus inutiles.
Longue descente sur Saint-Sorlin, puis sur St Jean, dans laquelle hélas j’ai crevé ( un petit coup au moral). Après le faux plat montant sur St Michel, le Télégraphe, comme toujours en plein soleil. Ce col ne m’a jamais réussi et, peu avant le sommet, des premières crampes à l’intérieur des cuisses devenues très vites pénalisantes puisqu’il m’a fallu faire les 2 kms les plus plats du col à pied !!! A partir de là, le stress…, et une seule ambition, finir, plus aucune ambition de chrono, mais arriver au bout ! Petite descente sur Valloire, puis désillusion au ravitaillement officiel : plus rien à manger ! Plus de bananes, de tomates, ou d’oranges, juste un peu de pain sec et de camenbert…et pourtant, nous étions loin d’être parmi les derniers. Les organisateurs nous suggéraient de passer un petit quart d’heure en leur compagnie, le temps de refaire quelques emplettes…On croyait rêver !!! Nous sommes donc repartis l’estomac dans les talons à l’assaut du Galibier, col que j’apprécie toujours autant. Sans doute la splendeur des paysages fait elle en partie oublier la rudesse de la pente pour certains, mais pas pour tous car je n’ai jamais vu autant de concurrents au bord de la route ou à pied…Un coca bienfaiteur en haut du col, franchi à 15h30 pour moi, et une descente endiablée dans laquelle je me suis permis de dépasser tout ce qui se présentait : vélos, bus, voitures…
Puis la joie de retrouver Raymond venu à vélo à ma rencontre près de La Grave. Il m’a été d’un grand secours pour terminer, me ravitaillant au vol et me soutenant moralement. Car mes crampes n’avaient pas dit leur dernier mot et allaient crescendo au fur et à mesure de la montée de l’Alpe…Une vraie galère pour finir dans les temps de l’argent, puis la joie d’avoir réussi ! Merci Raymond et merci Jean, mon autre compagnon de route.
Le soir, grand repas à l’Ours Blanc, pour fêter notre journée ; nous avons fait honneur à toutes les spécialités régionales : raclette, fondue, tartiflette, brasérade,…
Ce matin, nous avions bien récupéré, mais plus personne ne songeait à faire la grimpée chronométrée de l’Alpe, pas même Pierre, qui pourtant avait réussi une bonne perf au prix des Grandes Rousses mercredi après-midi…
Le record de la Marmotte a été battu par un italien, en 6H3’54 ‘’ !!!!!Vraiment impressionnant !!!
Alors, rendez-vous encore plus nombreux en 2005 pour cette cyclosportive de légende, souffrance et bonheur garantis !!!
