ENCORE UN P'TIT BALLON DANS LA MUSETTE
Et ben voila, encore un P’tit Ballon dans la musette au père Poucet. L’épreuve organisée par le CCA Rouffach est devenu une référence dans le petit monde du Trail. Pour cette édition 2012, le Petit Ballon à rejoint l’Europacup des Ultramarathons, ce qui a eu pour effet de drainer de nombreux coureurs étrangers, venus gonfler un peu plus le peloton de passionnés toujours plus nombreux.
Le parcours du Trail est un grand classique, sans surprises, tracé en boucles successives centrées sur Osenbach et le col du Boelensgrab. Seules quelques petites variantes ont été ajoutées au fil des éditions. Cette année on était pile poil sur le même tracé que l’an dernier.
En fait, c’est l’épaisseur et l’état de la neige en haut qui pimente la course d’une année sur l’autre. C’est toujours un peu la surprise …. Ce Dimanche 18 Mars la météo était maussade au départ à 9h sur l’allée des humanistes, mais avec une température relativement douce, pas de pluie et peu de vent.
Les bonnes sensations ressenties la semaine passée sur la course du Kaiserthul se sont confirmées rapidement. Après quelques kilomètres avec mes habituels vieux compagnons de trail, je me suis retrouvé devant sans forcer, pour passer à Osenbach en avance par rapport à mes temps habituel. Surpris d’être dans le sillage de Coach Olivier Oli-Coaching et de ses boy’s …. Olivier que je doublerai d’ailleurs un peu plus tard, à la faveur d’un arrêt pipi.
C’est toujours sympa au Boelensbrag et de taper dans la main des copains Jean Marc et Filipe, qui assurent le service aujourd’hui, emmitouflés dans les gros parkas d’hiver. Merci les gars …. Merci aussi filles de Buhl pour les encouragements habituels !!! Les sensations étant toujours bonnes et le niveau du bidon OK, j’enchaine alors directement sur la boucle qui nous mène au sommet. Au passage du Stroehberg,il neige et j’ai toujours le vosgien Daniel GRATALOUP en visuel à quelques centaines de mètres devant …. Je ne le connais pas vraiment, mais je sais que c’est la référence V2 sur les trails du coin. Généralement il ramasse tout …. Et je me dis alors que soit il est “ pas bien”, soit je suis “pas mal”.
Un peu plus haut on a droit un bout droit dans la neige humide, avec un bon vent dans la tronche. Puis on oblique sur l’arrête pour attaquer le raidard final vent dans le dos … c’est pas plus mal comme ça !!! Au bas de la butte, un bénévole m’indique km 24 et 72ème . Ce qui confirme donc plutôt la version “pas mal ”. Au second passage au Boelensgrab ou je prends une minute pour remplir le bidon et chopper un bout de fromage. Il y a beaucoup de monde …. Là je croise Frédéric, qui va attaquer l’ascension … encouragements. Voilà un lascar , supporter assidu de son pote Lionel il y a quelques années, et transformé en new trailer accro …. De profil, ça se voit !!! Bravo Frédéric.
J’avais attaqué la descente isolé, plutôt cool, avec du mou sous la semelle …. Pis en revenant au train sur un groupe qui bouchonnait un poil, je me suis un peu enflammé et j’ai mis les gaz pour passer et gratter pas mal de places. J’aime bien cette portion, j’ai bien dévalé …. Je crois que les potes du club qui me voit descendre les cols à vélo seraient surpris … hi hi hi. Bref, je me suis bien fait plaisir. En bas je sentais quelqu’un dans mes pas …. C’était Olivier, facile, qui m’a déposé illico sur la première relance. A l’aise le coach Oli, belle foulée, souple, facile. Je ne le reverrai qu’a l’arrivée … Très beau finish pour Olivier qui terminera à une trés 39ème place.
Au passage à Osenbach j’étais pointé 52ème …. Je pensais alors qu’en assurant simplement le retour, un bon classement caté était jouable. Mais j’ai du payer un peu la fanfaronnade de la descente. Sans être vraiment mauvais, faut reconnaitre que les quelques types que je rattrapais étaient vraiment plantés. Alors que ceux qui couraient encore, étaient bien plus rapides que moi …. Dont pas mal de visages germaniques à la chevelure argentée … bref pas des juniors quoi !!!! Deux papys allemands m’ont encore bouffé à 3 bornes de l’arrivée …. J’ai bien essayé de m’accrocher avec les jambes, puis avec la tête …. Rien à faire, les lascars étaient plus frais et envoyaient une foulée bulldozer à la Manu CONRAUX (tiens, il était ou le Manu ???). Le genre qui commence à être chaud après 50 bornes …. heureusement qu’il y a une ligne d’arrivée, sinon on ne les arrête plus.