De temps à autre, avec Charles mon ami de longue date qui travaille toute la semaine, nous nous offrons une ballade particulière le dimanche. Guillaume (alias Goldenguigui) nous a accompagné cette fois-ci.
Nous avions envie de nous rendre compte par nous même des difficultés qui attendent les coureurs du Tour sur la fin d'étape qui partira de Mulhouse le 14 juillet. Pour retrouver le tracé de cette étape nous avons pris par le Bussang pour monter le col de Croix, puis le col des Chevrères par Mielin et enfin la Planche des belles filles. Le retour par Giromagny nous coutera 150 km grosso modo pour 2100 m de dénivelé.
Il y a du coté de Mielin une impression de bout du monde. J'imagine qu'il faut être solide pour vivre ici quand la saison est maussade. Mais dimanche il faisait beau et il y avait beaucoup de monde pour pédaler avec nous, ce qui est toujours stimulant. Mais quand la roue avant peine à garder le contact avec la route c'est en général que la pente avoisine les 20 %. Le jour de la fête nationale il y aura du spectacle par ici car cette route est ingrate et tortueuse, propice aux exploits personnels.
La "Planche" reste un morceau difficile. La route est large et quasiment neuve mais le dernier raidar est à 22 %. Fromm était monté en 16 mn il y a deux ans et moi en un peu moins d'une heure. Y a pas photo.
Dans trois semaines les restaurateurs auront intérêt à être prêt, pour eux aussi ce sera bysance. Pour l'instant sur les terrasses ça parle déjà beaucoup hollandais.
La descente vers le plancher des vaches offre sur ce boulevard quelques possibilités. Le compteur de Guillaume indiquait 99 km/h ; le mien par prudence s'est mis en panne juste à ce moment là. Mais je m'en fou un peu car je ne me souviens que du bruit du vent : Magnifique.
Jeudi j'étais voir passer le Tour de Suisse. Il faut bien trouver quelques excuses pour faire des kilomètres. Et puis j'aime bien l'Helvetie, mon pays natal. Je me suis posté à 200 m du sommet du col de Rond-pré. Depuis cette place j'ai assisté à un magnifique démarrage en cote de Peter Sagan qui allait se faire en funambule la descente par Mettemberg à 80. A Délémont il ne sera pourtant que cinquième. Avec une arrivée à Soyhières il aurait, je pense, gagné les doigts dans le nez. J'adore ce genre de caractère.
La caravane distribuait du gruyère, des salades, des sacs Tissot. Une ambiance très sympathique avec de belles filles au bord de la route, des passionnés, des gens qui étaient venus à vélo. Mais ce Tour là n'a rien à voir avec la grande messe qu'est le Tour de France.