Je ne voudrais pas qu'on "piaffât" trop d'impatience après que j'eus été, en matinée, à la Kusthalle, et en fin d'après-midi, après un détour -d'étourderie- au Musée Historique, en lieu et place de là où devait m'attendre Chevaux.
Du premier, on annonçait qu'on allait prendre de la hauteur. En fait, je suis resté sur ma faim, même si on proposait une sorte d'auberge espagnole, à l'heure de midi sonnée. Un quasi no man's land, avec, en tout et pour tout, 4 quidam et autant de sujets méritant qu'on s'exclame : "au suivant !". N'empêche, d'une pierre - lancée -, j'ai fait deux coups, dont la découverte de ce qu'un projet architectural : celui de la transformation de la cathédrale SACM en FAC, ne se limite en rien en un jeu de sigles abscons, mais une réussite qui vaut le détour. En plus - la religion en moins -, c'est le "temple" de la langue qui ne sera, d'ici peu, plus la nôtre : on prédit que l'arabe va la suppléer, très prochainement !
Du second, parce qu'il - et moi - étions quasiment le dernier, j'ai apprécié - comme il se doi(g)t - l'accueil de l'hôtesse - de l'air... : "Monsieur, ça ferme dans un quart d'heure !" Un "Circulez, y a rien à voir !" en quelque sorte, lequel se révèlera plausible. En parcourant les deux salles qu'elle m'a indiquées, et à défaut de la moindre indication, information, à chercher Chevaux, j'en ai "piaffé" d'impatience. De cimaise, j'inclinerais davantage pour fadaises si ce n'étaient ces personnages de la mythologie qui hantent bien de mes lectures. Et ce ne sont pas les "Trois Parques", une fois le stationnement (parking) assuré, qui feront que j'en viendrai à couper le fil d'une communication "A la recherche du temps perdu".
C'est pour ça - mais c'est bien fait pour ma "gueule" - que j'ai toujours dit haut et fort que les musées, les collections se doivent d'être commentées. Les "walkies-talkies" - comme dirait notre Denis du Québec - sont là pour nous instruire, car la seule vue n'a guère de "sens", en soi.
Le touriste, en se voulant surtout voyageur en quête des images imprimées sur le dépliant remis par le Tour-opérator, survole la géographie, faisant fi, totalement, la plupart du temps, de ce que l'histoire lui apprendrait, donnant du sens là où rien ne dit qu'il s'en trouve. Mais ça, c'est une autre paire de manches, lesquelles on n'est pas toujours enclin à les retrousser.
N'empêche, à l'instar de ce que fait "Bridou", avec la musique, je tiens à te conforter dans cette forme d'exploration au-delà du vélo.
PS : A sillonner quelque peu le centre ville de Mulhouse, je tiens à souligner combien j'apprécie sa mise en valeur que, seuls, les Mulhousiens s'entêtent à décrier. D'ailleurs, suffisait de faire un saut au Marché de Noël pour voir combien les gens apprécient... le vin chaud !
Après la sortie quasi quotidienne à vélo, ça fait du bien de se réchauffer les méninges. Deux bouquins de Jean GENET - même si c'est pas la saison - m'attendent dans l'intervalle.
Merci à toi, Denis. Ton nom, à côtoyer le petit Robert, est appelé à passer, sous peu, à la postérité.