Samedi sur la route vers le Territoire c’était encore la valse des essuies glace, on avait bien du mal a croire les gentils organisateurs qui nous promettaient une journée plutôt agréable pour la 9ème édition du Belfortrail. Le Kway était de rigueur pour aller récupérer son dossard au Phare de Belfort . Chantal Knoepflin la "patronne" nous accueillaient là tout sourire, confiante quant aux prévisions, heureuse d’avoir retrouvé l’affluence de 2017 et juste contrariée par les habituels soucis de débalisage. Nous y avons retrouvé Estelle Patou la championne maison, plus motivée que jamais pour défendre son titre face au gros plateau annoncé chez les filles. Les messieurs n’étaient pas en reste, ce qui démontre tout l’attrait que représente cette épreuve devenue une référence.
A l’heure du départ avec les amis du THK Sandra, Philippe, Sebastien …
Le début de parcours est comme d’habitude animé par les joyeux bénévoles, nous rentrons dans la nuit au rythme des tambours, en suivant les lampions pendant que les cracheurs mettent déjà le feu à la course. Les frontales découvrent les premières marres que chacun essaye encore d’esquiver … Peine perdue, c’est mission impossible. Les chemins sont gorgés d’eau, les sentiers dégoulinent, nous voilà partis pour une belle partie de gadoue trail.
Si les premiers raidards provoquent un peu de bouchonnage au cœur du peloton impatient, il faut déjà allonger la foulée après Lepuix sur une longue section de plat qui nous conduit à Malvaux, pour un premier ravitaillement qui arrive très (trop ?) tôt à mon goût Je ne m’y arrête pas et m’engage dans la première grosse ascension de la journée qui alterne pistes roulantes et sections bien saignantes en direction du Ballon d’Alsace. A partir de la Gentiane on navigue sur l’herbe mouillée des pistes de ski, j’attaque la première descente plein pot et je me retrouve directement sur les fesses … Ouille, il va falloir se montrer prudent pour la suite.
A l’approche du Col du Ballon la vue se dégage sur les vallées embrumées, c’est magnifique et ça mérite bien de perdre quelques minutes pour quelques images …
Après avoir traversé la route sécurisée par les bénévoles courageux, on s’engage sur le bourbier du Chemin Colas pour rejoindre la Jumenterie sous un angle que je ne connaissais pas avant de grimper au sommet du Ballon à l’envers de l’an passé. Le sentier sur la crête est un pur bonheur … Nicolas a bien flairé le coup et s’est posté au meilleur endroit pour nous tirer le portrait.
La longue descente sur le Lac d’Alfed est le reflet inversé de la montée précédente. Il faut allonger sur le roulant et rester prudent dans les zones techniques rendues redoutables par la boue et l’humidité omniprésente. Je suis pourtant à sec et il me tarde de trouver le prochain ravito, plus très loin, mais qu’il faudra mériter en grimpant jusqu’au refuge d’Isenbach. L’endroit est idyllique, les bénévoles aux petits soins, le saucisson généreux et la soupe délicieuse …
Parfait pour se refaire le moral et les cannes avant de dégringoler a nouveau dans la vallée, longer le joli Lac de Sewen puis d’aborder la longue montée en direction de la Fenmatt d'ou nous pouvons profiter d'un joli panorama sur Dolleren et la vallée. Puis c'est une nouvelle dégringolade en lacets pour rejoindre la station du Schlumpf.