ALPEN TOUR 3000...... L'histoire du "VieuxGrigou"".......Bridou!!!!

HISTOIRE d’ un ALPEN TOUR 3000 « VieuxBridou’s » ………………..

Bonjour les CCK . Chaque soir de ces 10 jours en Italie , dans le confort de nos chambres d’ hôtel , j’ ai pris quelques instants privilégiés , pour écrire un petit résumé perso de nos journées vélo. Pour notre retour en Alsace , voilà donc , mon « Histoire vécue » de ces 10 jours avec les copains et mon compte rendu « Live » de mes sensations et pensées italiennes . Les images sont celles , de ma collection personnelle .

Si l’ensemble du « Groupe Alpen » le souhaite, je pense que l’ on prendra le temps de faire une « synthèse photos » de l’ ensemble des clichés du « groupe Photographes CCK » , puisque Christophe a gentiment regroupé l’ ensemble de toutes les images sur son ordinateur. On pourra proposer aux CCK qui le souhaitent , une de ces soirées « projection conviviale » au club house d’ une incroyable rétrospective photos de ces kilomètres « Dolomites »…………….hihihihihi

En attendant , voilà mon histoire ………………à « consommer » peut être par temps de pluie ……….…………………………………………..

ALPEN TOUR 3000
VENDREDI 22 JUILLET 2010 …..6h du Mat !!!!!
KINGERSHEIM

C’ est parti pour Arabba au beau milieu des « Dolomites » ………Chargement méthodique et méticuleux des 16 vélos et nombreux bagages dans les deux véhicules de location et dans ma remorque VieuxBridou toute neuve pour l’ occasion . Baptême de l’ air ….pour ma nouvelle remorque arrivée juste la veille au dernier moment, d’ Aspach du « fabricant artisan Boeglin » . On a bien failli être dans la « M …. » , car à quelques heures près , on était bon pour commander les « canassons » ou les « sherpas » pour emmener nos bagages en Italie .
On est tous là , excités comme des puces à l’ idée de ce voyage , et à 7h précise ……… le convoi CCK tout sourire démarre son aventure en passant par la Suisse. Glacières, gâteaux, chocolats et humour sont de mises dans les deux camionnettes . Aucun souci durant ce voyage ,et à 16h , nous arrivons en Italie avec la pluie fine mais une grande joie dans l’ ensemble du groupe !!!!!

ALPEN TOUR 3000
SAMEDI 23 JUILLET
JOUR N 1

Drôle de réveil , ce matin en regardant par la fenêtre de la chambre d’ hôtel Pordoi à Arabba. Quel beau spectacle que ces grandioses « Dolomites ». Un ciel bleu inespéré est présent ,et vu le bulletin météo annoncé la veille par l’ hôtelier et l’ ensemble des « CCK Météorologistes », c’est un miracle .

Bon , on y croit tous très fort, mais la température sacrément fraiche est bien présente ce matin . C’ est vrai qu’ il n’ est encore que 7h30 et ce petit 7° sur la place du village d’ Arabba nous parait presque normal pour les 1600 M d’ altitude .
Nuit courte et un peu stress pour beaucoup d’ entre nous, en regard d’ une certaine difficulté des parcours annoncés de la semaine , vu aussi la météo incertaine qui pourrait rendre beaucoup plus difficiles nos sorties journalières.

La bonne moitié du groupe « AlpenTour 3000 » est d’ ailleurs dans une dynamique de découverte des aventures « VieuxBridou » et le mélange inquiétude , plaisir , est bien présent sur certains visages . Super ambiance néanmoins, installée depuis le départ de Kingersheim par les copains CCK durant les 7h de voyage en camionnette pour venir en Italie …… et après une journée de voyage sans problème , nous voilà ce Samedi 26 juillet matin, au départ du premier Col du jour « le Passo PORDOI » et une première incursion au dessus des 2000 mètres , à 2239 M avec envie et fraicheur . Chacun se pose mille questions sur comment s’habiller et quoi emmener sur le vélo !!!!

Pas de chance, le ciel bleu a disparu pendant le petit déjeuner … aussi vite que les croissants à la confiture du petit déjeuner dans le ventre des CCK . L’ Hôtel PORDOI et son patron Mr « Furgler » super sympa, nous accueille très chaleureusement et son « parler frenchies » est super marrant …. Chambres typiques ,confortables sont à l’ honneur , petit déjeuner , repas super copieux aussi , armoires de séchage pour « fringues vélo» et salle de lavage super pratique sont aussi là, garage à vélo immense avec une vieille voiture de collection du propriétaire de l’ hôtel , serveuses charmantes et serviables ….. etc. etc. … On voit que l’ on est chez des hébergeurs habitués des sportifs … et que tout est fait ici pour le confort maximum des montagnards et des cyclistes .

Pour la première fois dans mes organisations de groupe , je fais l’ essai de faire deux groupes au départ avec horaires différents ,et ce pour répondre aux craintes de certains CCK présents , inquiets de leur potentiel perso à tenir la semaine complète. C’ est vrai que sur le papier , ALPEN TOUR 3000 porte bien son nom . 3000 m de dénivelé par jour environ est bien le programme quotidien de ces routes italiennes , mais étant dans une dynamique d’ esprit de groupe où le rythme doit être le plus commun possible , je dois essayer au mieux de veiller au bon déroulement justement . Pas facile en effet pour moi cette année , au vu des grands écarts de niveaux vélo entre les 16 CCK pour que le « Timing » soit parfait . Mais , avec l’ aide de tous , et avec ma petite expérience perso ,j’ espère arriver à ce que le groupe trouve son plaisir maximum .

Première ascension déjà difficile à froid …. direct en sortant du petit déjeuner ….8% de moyenne sur plusieurs kilomètres , cela met tout de suite dans l’ ambiance de la semaine . Quatre CCK partiront avec 1h45 de décalage sur notre groupe pour pouvoir nous rejoindre sur le parcours au sommet d’un col afin de terminer le parcours ensemble.
On verra plus tard , que la météo devenant plus que capricieuse et pluvieuse, tout a été complètement « chamboulé » et nous ne reverrons jamais le Groupe des 4 . Prudence est de mise dans ce premier col magnifique , les lacets nous enchantent , les dolomites se dressent devant nos yeux , mais le ciel devient très menaçant … tout noir …. la pluie arrive … et les températures déjà basses du départ plongent vertigineusement au fur à mesure de l’ altitude. Sommet du Pordoi et mauvaise surprise d’ un tout petit 5° . Le spectacle est féerique et grandiose et malgré le froid et la pluie fine qui est maintenant là , on en « prend plein les yeux » .C’ est tout simplement BEAU .

La descente devient normalement dangereuse avec de telles conditions météo et l’ énorme circulation présente (voitures et bus) qui sont nombreux dans ces cols mythiques nous surprennent beaucoup et ne nous facilitent pas la tache . On est vraiment très loin de la tranquillité des Pyrénées de 2010 ou des routes du Jura du Tour de Pentecôte . En effet , même si la totalité des conducteurs est très vigilant et assez cool avec nous , cela nous « stresse » un peu et ceux d’ entre nous habitués des routes tranquilles ont un peu de mal avec ce dilemme !!!!!!!!!! ….. Descente sur CANAZEI avec une terrible fraicheur et pluie importante …Les CCK , qui ont vu un peu juste au niveau habillage ce matin au départ , arrivent frigorifiés et tremblotants dans ce village et cette première journée s’ annonce beaucoup plus difficile que prévue . La vallée du « Passo LAVAZE » devant nos yeux est complètement « bouchée », noire , orageuse . Réchauffement obligatoire du groupe dans un café , avec le premier arrêt thé chaud de la journée. Décision de prudence collective du « VieuxBridou » , de raccourcir la sortie et de proposer une solution de rechange ….en regard encore une fois cette année , d’ une météo incroyablement mauvaise et surprenante pour une fin JUILLET . Donc , demi tour depuis « Canazei » et changement de programme pour le groupe, et choix différent et personnel , de quelques CCK frigorifiés de rentrer directement à Arabba par le « Passo PORDOI » en sens inverse . Le reste des 9 aventuriers reste avec le « VieuxBridou » pour un enchainement classique et mythique des DOLOMITES ,c’ est à dire : « PASSO SELLA , PASSO GARDENA , PASSO CAMPALONGO »

Quand même la bagatelle de 2060 M de dénivelé en 56 km….. de quoi « impressionner » les copains cyclistes les plus montagnards…On s’ accroche tous ensemble face à ces conditions dures et comme souvent en montagne , la météo change à vitesse « supersonique » . La chance nous sourit enfin et la pluie cesse , le froid diminue de quelques degrés et la bonne humeur et le sourire reviennent très vite parmi les CCK présents sur les pourcentages sévères de ces 3 cols légendaires.

On admire et « déguste » avec magie ce « Passo SELLA » . Le spectacle élégant et racé de ces montagnes sorties de terre est tel , que l’ on en oublie la difficulté . Le bonheur de découvrir cette nature si particulière nous enchante tous . Fantastique groupe , ambiance « top chaude » et deuxième arrêt thé chaud avant la dernière ascension du jour. Au final , pour ce premier jour, une jolie boucle de 62 km , qui sur le papier représente l’équivalent d’ une petite sortie de club , mais qui, sur le terrain ,avec ces 2060 m de dénivelé représente un magnifique effort de mise en jambe sportive , où chacun a pu mesurer , l’ importance d’ avoir le bon équipement en montagne quand les conditions ne sont pas habituelles…….

Respecter aussi quelques bonnes habitudes techniques dans l’ enchainement des cols que ce soit au niveau hydratation ou habillage , déshabillage , peut grandement nous faciliter ou pas la journée et demain sera un autre jour comme dit le ……..prophète ………..Faut dire que l’ on se balade entre 1300 m et 2300 m …. Alors , nos repaires habituels de montagnes alsaciennes sont quelques peu modifiés et l’ adaptation à l’altitude demande quelques jours

……C’ est sûr , demain , tout va être corrigé et la première grande sortie plus difficile est déjà dans les « têtes » des CCK .Croisons les doigts pour une météo annoncée meilleure , mais c’ est sûr, le froid matinal sera là et bien là .

Première réflexion pour moi suite à ce premier jour .Je constate que l’ effet psychologique important de faire des parcours en étoile et d’ avoir la possibilité de « retrouvailles rapides » avec le confort d’ un hôtel , peut être un handicap à la bonne marche d’ un groupe homogène , convivial où chacun se sert les coudes dans les difficultés ..Il est bien évident que le principe possible de parcours vélo à partir d’ un point fixe, permet à chacun de faire ce qu’ il veut, mais le principe de partage et d’ effort en commun au sein d’ un seul groupe correspond plus à la conception des aventures que j’ essaye de créer.

Reproduire sur cette semaine italienne , un système individuel , parfois désorganisé des sorties Dominicales du CCK où c’ est naturellement la loi du « plus fort » qui prédomine n’ est pas du tout , mais alors pas du tout ,dans mes intentions d’ organisateur de ce genre de voyage. Si j’ apprécie et comprends ce genre de stratégie sur les sorties habituelles des week-end en Alsace, je suis farouchement contre ce genre de pratique, dans toutes sorties de groupe sur plusieurs jours où là , doivent exister d’ autres valeurs que « compétition ou solitude ».

Du coup , révision de ma « stratégie d’ organisation » pour demain , et je reviens à mon idée initiale d’un départ commun et seul, la météo éventuellement dangereuse me ferait changer d’ avis .A priori, sauf si j’ ai la pression des copains ,j’ essayerai de maintenir ce principe de groupe toute la semaine : principe qui a si bien fonctionné, dans mes deux organisations itinérantes précédentes( 2008 dans les Alpes et 2009 dans les Pyrénées) ….. où là , on devait toujours avancer quelque soit la météo ou l’état physique du groupe .

ALPEN TOUR 3000
DIMANCHE 24 Juillet
JOUR N2

Journée exceptionnelle que ce deuxième jour. Un soleil magnifique au départ , toujours une température fraiche de 9 ° sur la place du village d’ « Arabba » . Très vite dans l’ ascension du premier col du « Passo Falzerégo » , les dolomites vont nous régaler de leurs splendeurs et les nombreuses « couches de fringues » vont vite retrouver leurs poches ou leur sacoches originales…

D’ ailleurs à ce propos , faire du vélo en altitude sans voiture d’ assistance, cela change vraiment notre façon de faire du vélo pour nous tous .En effet pour la plupart des CCK , être en autonomie complète n’ est pas si simple et avoir sur son vélo , plusieurs sacoches représentent une difficulté supplémentaire de « roulage » . Finit , le souci prioritaire du cycliste concernant le poids total de son vélo , et là , on pense d’ abord à son propre confort et sa propre sécurité avec le choix des bons vêtements . Chaque matin , c’ est la grande valse des questions …….. parmi le groupe CCK .On scrute le ciel, on essaye d’ anticiper la tournure bonne ou mauvaise de la météo , on se pose de multiples questions sur quoi et comment emmener les « bons trucs » , sans parler de porter la nourriture suffisante pour la journée . Là aussi , autre habitude à prendre , car 6 ou 7 heures de selle en haute montagne, cela demande à l’ organisme un certain nombre de calories nécessaires et pas si facile d’ avoir la bonne dose calorique et d’ hydratation suffisante à ce genre d’ effort …………………….C’est un aspect différent d’ une vision vélo, moins axée compétition que d’ habitude mais tout aussi difficile et sympathique et devons être très respectueux de cette pratique cyclisme particulière

Programme du jour …. « Passo Falsarego et le Passo Giau »…. Enchainement de deux des cols de la cyclosportive Italienne le « Marathon des dolomites »…..…..Difficile ascension que ce « Passo Giau » avec des pourcentages importants aux alentours des 10% de moyenne sur de nombreux kilomètres .Spectacle incroyable , que cette « dentelle montagneuse » qui surgit d’une terre verdoyante et boisée comme par miracle .Les CCK sont en grande forme sur ce deuxième jour , mais curieusement , toujours beaucoup d’ inquiétudes qui restent et se propagent dans le groupe .C’ est vrai que la suite de la journée, avec le franchissement de la célèbre « Marmolada »( Passo di FEDAIA ) , un des trois plus durs cols Italiens a de quoi amplifier les craintes

Ce col du « Passo Fédaia » a effectivement un profil à impressionner n’ importe quel cycliste . Impressionnant , plusieurs kilomètres de suite avec 11,5% et 12,8% de moyenne …… des passages à 16 / 17 / 18 % sur plusieurs longueurs. De ma petite expérience de cycliste , je n’ avais pas encore vu quelque chose d’ aussi raide sous mes roues et les 30X28 ou autres développements équivalents étaient « sources de survie »et obligatoires pour nous tous , sous peine de tomber de vélo …… HIHIHHHII …. Comble de malchance , un vent violent de face augmentait sensiblement la difficulté naturelle de ce Col légendaire . Incroyable courage du groupe qui s’est accroché à son formidable défi personnel …. tout en maudissant le « VieuxBRIDOU » avec sourire. La « Marmolada » disent les italiens, représente pour eux un véritable morceau de gloire et de bravoure du GIRO où les histoires de cyclistes s’écrivent au fur à mesure du temps qui passe avec joies et désillusions.

Le CCK aura aussi une magnifique page d’ histoire sur ce col mythique et, avant d’ affronter d’autres grands moments mythiques de la semaine avec le « Mortirolo, le Stelvio , le Gavia » ……etc ,un sentiment de folie et de réussite est né dans le groupe et c’ est avec bonheur et émotions que s’ effectuent le retour sur Arabba . Toujours un grand soleil en remontant par le « Pordoi » et presque un sentiment de grande facilité ressenti malgré la fatigue s’ accumulant dans les jambes par rapport à ce « Passo Fedaia » …. Résultat du Jour , un fantastique 3500 M de dénivelé sur 114 km avec 4 cols . Indice de difficulté égal à une Marmotte ……des souvenirs plein les yeux ….et un formidable esprit de groupe qui s’ est créé justement dans l’ effort avec ce dépassement de soi collectif qui nous uni tous sans faille. Ce soir , tout le monde dort à 22 h ………………….et rêve de routes plates ou de « gélatis multiples » ……et rêve de la suite……

ALPEN TOUR 3000
LUNDI 25 Juillet
JOUR N3

Bon , sur ce troisième matin, réveil un peu difficile pour beaucoup d’ entre nous et un petit déjeuner où les paupières des « champions » sont encore lourdes et endormies malgré le merveilleux café italien présent sur les tables . En effet , malgré l’ excellent petit déjeuner copieux de l’ auberge Pordoi , l’angoisse et le stress sont quand même toujours bien présents sur certains visages du groupe, et décision un peu forcée du « VieuxBridou » , de faire encore une fois ,deux groupes et deux parcours différents , pour laisser le choix à chacun de réduire un peu les difficultés et donc de récupérer . Pas de chance en plus pour Vanessa, qui a explosé sa manette gauche Shimano Durace et qui doit se servir de son vélo , comme à l’ ancienne : c’ est à dire que , pour changer de plateau , elle doit s’ arrêter, poser le pied au sol et passer à la main la chaine d’ un plateau à l’ autre HIHIHI …Un petit coup au moral pour la Miss d’ avoir ce petit handicap au départ d’ une grosse journée. Un peu archaïque comme système … mais finalement assez efficace .Ce soir, au retour de la sortie journalière , nous filerons au plus vite dans la bourgade la plus importante du coin à « La Villa » pour essayer de trouver réparation à ce problème

En attendant , sortie montagne bien sûr …avec 2400 M de dénivelé sur 75 km. Nous découvrons l’ envers des cols du premier jour et un fameux morceau de bravoure de 2 km à 16% nommé « Montepena »…En réalité , cette route qui devait nous emmener à Bellavista va se terminer en route non goudronnée et non praticable sur les trois derniers kilomètres . Un curieux souvenir d’ un Tour de Pentecôte 2010 d’ un Jura et de ces routes forestières, se rappelle à mon bon souvenir et grosse rigolade des 9 compagnons du jour qui apprécient l’ aventure pour l’ aventure . Demi tour obligatoire et retour sur le « Passo Sella » pour retrouver Arabba. Toujours de belles bagarres sportives parfois entre les CCK et malgré le poids des sacoches et le vent glacial du jour , de belles joutes sympas qui se déroulent tout le long des parcours. Difficile journée pour tous , où les premiers symptômes de fatigue arrivent ici ou là , chez beaucoup d’ entre nous . Cela va des crampes musculaires …rapides aux courbatures, à une sensation de froid persistant, à un estomac récalcitrant , aux douleurs musculaires à droite ou à gauche, à l’ anxiété persistante de ne pas pouvoir finir la semaine …etc. etc. .Travail de « Psycho » général pour un groupe CCK qui doit trouver son équilibre , pour garder la bonne humeur entre tous et une motivation de continuer à rouler…… alors que la chaleur et le calme de la chambre d’ hôtel est toujours si facilement accessible ….. HIHIHIHI

Ce soir au briefing traditionnel d’ avant repas du « Vieux Bridou », la tension existe à mon niveau …..Résultat d’ une journée pas facile où j’ ai du mal à concilier , envies et désirs des 16 champions et réalité de pouvoir garder un groupe homogène et soudé sur le terrain .J’ avoue que ce soir , en tant que coordinateur du séjour , je me sens impuissant, face à la difficulté de pouvoir contenter tout le monde dans sa façon de voir ce séjour. Trop de comportement individualiste à mon goût dans cette journée , ou tout simplement manque de réflexe de groupe ,nuisent un peu à ce que j’ espérais d’ un meilleur déroulement de la sortie

Bon , ils ont tous un sourire radieux , et me disent tous que c’est génial , mais mon expérience et ma sensibilité me montrent bien , qu’ il y a quelques « couacs » et chacun y va de son analyse ou de sa réflexion, parfois pas trés « cool » ou « déplacée »…Troisième jour de vélo consécutif et évidemment , toujours difficiles de deviner les réactions d’ un groupe qui vit de l’ intérieur ses propres difficultés physiques et mentales que créent ce genre de semaine ultra sportive. Demain , le « Passo Duran » peut-être sous la pluie ou avec des conditions météos difficiles …… va surement nous montrer à tous peut être encore , les facettes de nos propres limites ,……………………… on verra bien. Du coup , sous la pression assez forte du groupe , je modifie encore une fois mes programmes de parcours et allège un peu le niveau de la sortie suivante. Maintient quand même du principe du groupe unique , mais grosse difficulté pour moi de garder ce principe sans quelques « grincements de dents »………………… du groupe …..VieuxBridou doit rester cool !!!!!!!!!!!!! et pour la premiére fois dans mes organisations CCK , ce n’ est pas facile pour moi …… !!!!!!

ALPEN TOUR 3000
MARDI 26 Juillet
JOUR N4

OULALA ……………..petit déjeuner retardé d’ une heure ce matin, afin de laisser la place à un sommeil réparateur et aussi de pouvoir attendre une météo plus favorable . Ce matin , pluie fine ….nuages gris ….. et sensation d’ une météo plus que capricieuse et « merdique » .Attente d’ un départ repoussé vers les 10 h dans un premier temps , avec espoir d’ une amélioration , sur la fin de matinée , annoncée par les spécialistes Météos de l’ hôtel …

.Nous avons réussi à réparer le vélo de Vanessa et c’ est maintenant deux manettes neuves 105 sur le « spad » de la Miss . Deux aller retours en camionnette par le « Passo Campolongo » , nous ont permis de réparer le vélo et d’ apprécier que les cols en vélo sont vraiment plus sympas, qu’ en Fiat Ducato ……HIHIHI . Chacun scrute le ciel comme tous les matins avec anxiété et pas facile de garder dans le groupe une mentalité positive et volontaire pour la sortie du jour. Espoir quand même du « VieuxBridou » d’ arriver à motiver les troupes ce matin , pour un dernier grand moment dans les Dolomites et la découverte du « Passo Duran » .Finalement , on décollera à 10h30 avec 14 cck ……direction « Caprille » et le fameux Duran .

Repos pour André et François qui ont besoin de se soigner un peu . Vanessa n’est guère mieux au départ de cette journée, avec son éternel problème digestif de sa « non alimentation » . Ces 3 jours de « bouffe un peu différente et plus épicée » de l’ hôtel Arabba ont eu raison de son estomac fragile et grosse crainte que sa journée vélo soit « galère » car elle n’ arrive plus à s’ alimenter du tout depuis 24 heures….Enfin , on verra bien pour Vanessa et on scrute le ciel avec angoisse . Ce matin les sacoches vélos n’ ont jamais été aussi lourdes et on est tous « à bloc » au niveau fringues . Cela pèse dans les jambes , mais impossible de faire autrement .

Enfin une longue descente au départ de l’ Hôtel et un petit bout de vallée facile dans ces premiers kilomètres pour rejoindre AGORDO et l’ ascension des 12 km du « Passo Duran » qui va nous proposer un peu plus de 1050 m de dénivelé …………Première crevaison d’ ailleurs du groupe dans une descente vertigineuse où les compteurs afficheront un Max de 88,6km /h à mon compteur , avec JULIEN qui perce , voire explose son pneu dans la descente. Réparation de toute beauté de l’ artiste aidé par Lucho . Quand on sait, qu’une partie du « Passo Duran » est pratiquement plate sur 1 km !!!!!!!!! on se rend compte de la difficulté qui attend les CCK, sur cette jolie petite route étroite et silencieuse des dolomites… Pratiquement 10 % de moyenne sur la totalité de la montée et on sait tous , ce que cela représente comme effort ……..Génial et agréable . C’est la première ascension de la semaine où l’ on n’ a pas de voitures, ni motos pour nous encombrer les oreilles ……………… ça rigole pas le Duran , on n’est pas dans l’ extrême des pentes que l’on rencontrait dans le FEDAIA , mais les passages à plus de 12 et 13% sont plus que nombreux et réguliers ….On a la chance de passer à travers les gouttes dans l’ ascension ,mais l’ orage est bien là , tout près de nous ………… il tourne …. Il tourne

Vanessa , elle, ne tourne pas bien du tout ….. complètement à la « ramasse » dans cette ascension et grimpe ce col à l’ énergie sans force , avec le soutien de Christian , fidèle et fantastique coéquipier sur qui d’ ailleurs , je peux compter sans faille pour un coup de main dans la gestion du groupe . Grand merci à Christian de la part de Vanessa sur ce « Col Duran » car étant présent à l’avant du groupe , difficile pour moi d’ être avec la Miss sur son « coup de moins bien » . Une galère évidente, résultat logique de sa « non alimentation » depuis 24 heures .Surement une gastro carabinée pour Vanessa . Inquiétude , pour moi , à ce moment de la journée , pour la voir revenir à Arabba en vélo ,car il faudra encore grimper le « Forcella Staulenza » et le début du « Pordoi » pour rejoindre l’ hôtel et ce n’ est pas si facile que cela . Enfin , coca cola et soutien moral du groupe vont sauver la Miss et sa formidable volonté fera le reste …….Sommet du « Passo DURAN » et changement total de météo ….. orages à bloc … pluie violente .. températures qui chutent à 10 degrés …..ciel noir ….. On se « planque » à l’ auberge du sommet et on consomme, thé chaud et parts de gâteaux en attendant une accalmie…..

Plus d’ une heure d’ arrêt sera nécessaire , pour trouver le « bon timing » entre les nuages pour redescendre de ce « Passo Duran » et retrouver la deuxième ascension du jour . Mouiller dans une montée ça va encore ,mais se faire tremper dans une descente de Col avant l’ enchainement d’ une autre ascension, là, c’est pas la même histoire …..Finalement , la chance nous sourit avec le bon « timing » de départ depuis l’ auberge et on passe entre les gouttes pour finir cette sortie . Toujours un régal pour les yeux de ces montagnes irréelles et majestueuses des Dolomites . Retour du Soleil pour le groupe CCK et Vanessa, qui finira tant bien que mal cette difficile journée , sans force , mais elle va réussir à s’ accrocher dans son effort et mérite le plus grand BRAVO de la semaine pour avoir réussi ce défi personnel avec courage . Encore une belle journée sur le papier avec un joli 2800 M dans les « cannes »

Sur le chemin du retour de cette dernière journée à « Arabba », au village de ;;;;;;;;;;;;;;;, j’ avais repéré une petite dernière surprise style « VieuxBridou » sur la carte et c’ est tout naturellement, que je propose cette dernière ascension aux copains du jour . En effet , le « Col di LANA » est une montée en « cul de sac » d’ environ 300 mètres en 2,5km qui domine la vallée. Jacky, Poucet et le tout jeune Bernard viendront m’ accompagner pour un ultime plaisir de grimper vers l’ infini ………….Quelle joie encore au sommet de ce Col , avec comme panneau terminal , une vieille grange en bois et un goudron envolé . Quel spectacle grandiose d’ un soleil inondant la vallée et 4 CCK tout seuls , tout joyeux , comme perdus au beau milieu d’ une nature enfin silencieuse et calme. Avec Jacky et Poucet , on regarde … on contemple dans un silence total de plaisir .

ALPEN TOUR 3000
Mercredi 27 Juillet et déplacement véhicule à BORMIO
JOUR N5

Repos pour les jambes aujourd’hui , mais quand même un petit chargement des 15 vélos dans les camionnettes et toujours un joli moment de rigolade car , c’est vraiment au centimètre près, le chargement du matériel de l’ ensemble du groupe ……. Direction « Bormio » pour l’ Hôtel Funivia à 260 km plus au sud-est ……de « Arabba » . Routes obligatoirement sinueuses pour nous tous dans les véhicules de location …………et conduite au plus calme et au plus cool possible pour « VieuxBridou » afin de ménager le reste de l’ équipe au vu d’ un confort un peu spartiate des deux Ducato de location …………………….

Direction le « Passo TONALE et le Passo GAVIA » en passant une dernière fois par le « Passo PORDOI » . Grosse surprise en arrivant au sommet du « Passo Tonale » à pourtant plus de 2000 mètres d’ altitude ,et découverte incroyable d’ un marché aux puces plus que spécial …. Style souvenirs des pays de l’ est , je pense ou plutôt souvenirs en tous genres !!!!!!!!!!!!!!!!

Je décide , vu la météo plus qu’ incertaine dans les deux jours qui arrivent ……… de rejoindre Bormio par l’ ascension mythique du GAVIA depuis « Ponte di Légno », et ainsi de faire découvrir aux CCK cette fameuse ascension mythique de la « RATA » .C ’est l’ un des raids extrêmes les plus durs en Europe, organisé chaque année au départ de NAUDERS qui en réalité correspond à une course ULTRA DISTANCE non stop de 500 km avec 15000 M de dénivelé sur les trois pays Suisse , Autriche ,Italie …………..Un RAID ULTRA incroyable, difficile, qui a lieu traditionnellement en Juin, et gagné depuis deux ans par un Italien d’ ailleurs « Vandelli » . J’ avais découvert cette épreuve par Hugues RICO et ses fameux résumés sur son propre blog …

Il faut savoir que c’ est à travers la magie des récits de Hugues , de ces propres aventures , que l’ envie de découvrir cette discipline de l’ Ultra distance extrême est arrivée dans mes propres jambes et le fait que cette année , j’ avais choisi cette région pour amener le CCK dans ces cols Mythiques n’ était pas totalement complètement étranger à tout cela ………. . Quel spectacle que ces 17 km d’ ascension d’ une route large parfois , de moins de 2 mètres où il est impossible de se croiser en voiture ……….. et où le « fun » est à tous les virages ,tellement la montagne est escarpée et grandiose .D’ailleurs , au fur et à mesure de l’ ascension vers ce sommet à plus de 2600 M , cela flippe un max dans la camionnette et faut bien reconnaitre que je suis plus que concentré au volant du véhicule ……… car la moindre erreur de conduite et l’ on se retrouve tous à l’ hôpital dans une caisse en bois !!!!!!!

Je me demande même sur le moment , si j’ ai bien fait de leur montrer ce col extraordinairement sauvage et difficile , au vu de ce sentiment d’ inquiétude qui était encore bien présent dans le groupe CCK .L ‘ avenir me prouvera bien sûr un formidable contraire ……… car tous les CCK monteront au sommet de ce GAVIA deux jours après . Cela restera dans la mémoire de tous j’ en suis sûr, comme l’ un des plus beaux moments de vélo de la semaine et l’ un des plus fous fous…..

Arrivée à l’Hôtel FUNIVIA où ANNA, la maitresse de l’ HOTEL, nous accueille déjà d’ une façon incroyable et j’ ai droit d’ emblée à une surprenante bise de bienvenue d’ une vraie « Mamma » qui va sur ces trois jours, choyer et servir les CCK avec une gentillesse et une chaleur hors norme. Hôtel trois étoiles bien sûr , avec des prestations à vous couper le souffle par rapport au prix du séjour en DEMI PENSION que l’ on avait négocié avec eux . Je ne vous parle même pas de la qualité gastronomique des repas et des petits déjeuner qui est tout simplement stupéfiante .C’ est vrai que l’ on est dans un Hôtel luxe mais quand même ………. Tout le groupe est carrément « estomaqué » d’ une telle disponibilité de l’ ensemble du personnel . Equipement top avec bien sûr , piscine , sauna , bains turques, séances de massages sur demande , box de séchage à chaussures de vélo , lavage automatique tous les soirs de l’ ensemble de nos vêtements sportifs , collation gastronomique incroyable entre 14het 16 h au retour de nos sorties vélo , garage à vélo à fermeture automatique avec surveillance vidéo , garage équipé entièrement pour les vélos avec box de rangement , établi de travail …….etc. etc. …..

Mais , il y a encore bien plus dans l’ accueil de l HOTEL FUNIVIA . Par exemple , le jour de la sortie avec des conditions météos épouvantables ……… ils se sont proposés tout naturellement et sont venus chercher avec leur propre véhicule d’ assistance les CCK en difficulté à plus de 60 km de Bormio. Même chose le surlendemain , où cette fois , ils ont carrément déposé quelques CCK au sommet du MORTIROLO pour leur permettre de finir la sortie à leur gout sans avoir à escalader la terrible ascension du « MortiRigolo »…………….Bon , là on rentre dans le délire des prestations de leur part , complètement axées sur la passion du vélo où le Patron de l’ HOTEL … Mr .DANIELE fait le maximum pour que sa clientèle soit aux petits soins . Tellement aux petits soins , que le dernier jour , il nous a aussi accompagné avec l’ aide d’ un cycliste PROFESSIONNEL de l’ équipe SKY ( Davide VIGANO) coéquipier de FLECHA dans le première ascension du « Stelvio » .Bon , on a été au Max d’ un confort et si un jour vous allez à BORMIO , arrêtez vous à l’Hôtel FUNIVIA de la part des CCK de Kingersheim ………

ALPEN TOUR 3000
JOUR N 6
Jeudi 28 Juillet

Grand soleil , surprenant ce matin , car bulletin météo annoncé la veille comme très pluvieux et pessimiste ……Mais très vite , on s’ aperçoit d’un changement climatique important et que le bulletin pessimiste de la veille est bien réel .Sens du vent inversé , grisaille qui arrive très vite dans la vallée , baisse des températures rapide en quelques heures et du coup , on choisit la sortie la plus facile entre guillemets des trois jours au niveau des parcours que j’ ai proposé et surtout la moins haute en altitude . On garde donc de côté, le « Mortirolo /Gavia » pour le lendemain et le double Stelvio pour le dernier jour car toutes les prévisions météos sont « top top soleil » pour la fin de semaine …………..

Nous voilà donc partis pour un tout petit groupe de 7 CCK sur le grand tour du « Passo BERNINA » et retour par le « Foscagno di LIVIGNO » , le « Passo d ’EIRA et le Passo FOSCAGNO » .Encore une journée à 3100 M de dénivelé prévue et vu la météo ……….. cela risque de n’ être pas simple du tout …… Le reste du groupe choisit une solution plus raisonnable, d’ aller grimper le « Passo FOSCAGNO » juste au dessus de « Bormio » et de faire demi-tour . Photo de famille dans les premiers kilomètres pour rejoindre « Tirano » car ,j’ ai le sentiment que cette journée ne va pas être comme les autres et nous voilà en fond de vallée à Tirano(438 M ) au pied des 33 km d’ ascension du BERNINA (2328 M) .

Arrivée immédiate de la pluie et du froid dès le pied du col et passage en Suisse pour les fêlés du jour qui vont souffrir dans cette ascension des conditions climatiques extrêmement défavorables . En effet , la pluie fine a fait place au déluge , et il vaut mieux prendre un rythme soutenu pour tous afin de ne pas avoir froid dans l’ascension .On ne voit plus rien du tout ou presque . De temps en temps ,on aperçoit le fameux petit train rouge sur rails qui escalade en parallèle toute l’ ascension de ce « Bernina ». D’ ailleurs , quelle galère pour nous cyclistes de traverser ces foutus rails que l’ on rencontre plusieurs fois sur notre route .Le problème c’est qu’ils sont dans le même sens que la route ou légèrement en diagonale donc gros gros danger pour les traverser et vu la pluie …….. c’ est encore pire. D’ ailleurs devant nous , un gros motard dans tous les sens du terme va en faire les « frais » ………et grosse gamelle à basse vitesse pour lui . Pas de bobo pour le motard , quelques rayures pour sa « bécane » et stress supplémentaire pour les cyclistes CCK qui serrent les dents ,vu le froid glacial et humide maintenant de cette ascension. Prenant un rythme soutenu , je me retrouve vite tout seul dans ce Bernina et voilà les souvenirs de la RAS en Slovénie qui remontent à la surface

…Conditions un peu similaires aujourd’hui qui , forcément rappellent à ma mémoire l’épisode RAS , mais bizarrement , je me sens de plus en plus à l’ aise , comme si mon corps avait mémorisé ces dures heures de vélo sous la pluie et le froid et le BERNINA me parait sans aucun problème . Plus la pluie est violente , plus je monte vite et me voilà dans une concentration extrême où seul l’ effort est bien présent dans ma tête et instinctivement , je fais abstraction complète des conditions météos dantesques qui m’ entourent, pour me concentrer essentiellement sur mon seul plaisir de grimper

………….. . Je n’ ai aucune idée d’où se trouvent les copains dans ce long col du Bernina . Quand j’ arrive à 4 km du sommet , il y a la possibilité d’ aller direct au FORCOLA sans passer par le sommet du Bernina , mais là aussi, pas question pour moi de ne pas aller côtoyer la pancarte BERNINA PASS . Le Sommet est là . J’ ai à peine le temps d’ apercevoir sur ma droite une stèle avec aussi un certain « FAUSTO CORNELLI » je crois , car franchement , je suis tellement frigorifié que je n’ ai pas le temps de regarder plus en détail …………..cette inscription . Ensuite , au plus vite enfiler une paire de gants et une cagoule que j’ avais soigneusement « planqué » quelque part dans mes sacoches au sec , et demi tour pour revenir sur la douane 4 km plus bas et reprendre le chemin du retour par le Col FORCOLA DI LIVIGNO (2338 M). Dans la descente , là j’ avoue que c’ est super dur …. Je caille … je tremble … la route est un véritable torrent d’ eau …. Je fonce au max du possible , car je préfère vite regrimper pour essayer de me réchauffer .

Je rencontre JACKY qui monte aussi jusqu’ au sommet du « Bernina » et qui me crie « Faut que tu appelles Vanessa ….. l’ Hôtel FUNIVIA envoie une camionnette pour nous rapatrier …… » ……….Bon , sur le coup je ne comprends pas grand-chose de ce que me dit JACKY et je suis tellement dans ma descente et dans le fait de ne pas m’arrêter sous peine de « tomber de froid » comme une pierre …. que je continue à descendre par réflexe et surtout pour me réchauffer au plus vite dans l’ ascension du col suivant.

Boum,j’aperçois ANDRE qui arrive juste à la douane et qui file directement sur le FORCOLA di LIVIGNO . Franchement , chapeau ANDRE car, il a montré sur tout le séjour un sacré courage et une sacrée volonté de grimpeur ; 63 ans je crois pour André , et jeune dans la tête comme un gamin avec une volonté de champion pour donner le maximum de lui-même . Il est là , le « champion du plat sur la plaque » et faut bien reconnaitre que le profil physique d’ ANDRE ne l’ avantage pas dans les pourcentages extrêmes , au contraire des longues portions de plat ou faux plat montant qu’ il affectionne particulièrement . Eh bien , il est là et encore là sous la pluie , dans le déluge , dans un cinquième jour de vélo difficile pour une sortie de costauds. Je pense que le fait de me retrouver lui a fait du bien au mental , et nous finirons toute la sortie ensemble pour retrouver un soleil inespéré à BORMIO et la joie intense d’ une sortie vélo hors normes et unique. Après le « FORCOLA DI LIVIGNO », terrible descente sinueuse et pentue , sur le village dédouané de Livigno où j’ ai dû m’ arrêter quelques instants en bas dans un BAR pour prendre un thé chaud et me ravitailler . Franchement , j’ étais un peu juste en prévision « bouffe » vu les conditions météos extrêmes de froid et j’ ai naturellement bien plus puisé dans mes réserves que prévu.

Dans ce bar du bout du monde , je tombe sur un italien du coin qui me fait un cours d’histoire en français impeccable sur la « reine Marie Antoinette de France » et ses phrases célèbre HIHIHI………Bon , j’ avoue que j’ ai été nul sur ce coup-là , mais bon , c’ était pas vraiment le moment pour moi de faire de l’ Humour. J’ emprunte un journal local sur la table du bar et le glisse en supplément protection entre mes couches de fringues , pour augmenter mon potentiel à tenir au froid glacial et pluvieux du moment. Pendant ce temps ,ANDRE passe devant moi « comme un avion sur cette belle ligne droite de LIVIGNO en fond de vallée » et nous nous retrouvons très vite dans le Col suivant ………

A partir de là, jusqu’ à BORMIO , nous ferons route ensemble comme deux bons « baroudeurs fêlés » et le soleil ,remplaçant cette foutue pluie, nous a tout d’ un coup transporté dans un plaisir immense . Sur le moment , je ne comprends pas pourquoi, je n’ ai pas croisé la camionnette de l’hôtel Funivia sur ce chemin de retour , mais on apprendra plus tard , que Mr DANIELE n’ est pas venu chercher les CCK au BERNINA par cette route mais par l’ autre versant . Le reste du groupe CCK s’est donc retrouvé en attente , au sommet du BERNINA et ils ont terminé leur sortie du jour au chaud dans la camionnette de l’ Hôtel Funivia .Vu les conditions extrêmes des premières heures , fallait vraiment être « blindé » pour encaisser un tel déluge de pluie sur le vélo et je dois féliciter vraiment ANDRE ,pour avoir tenu et gagné son propre combat avec lui-même sur cette journée difficile sportivement .

Encore une journée mémorable et, elle sera pour moi , une des plus belles journées du séjour et la plus fantastique au niveau émotions et difficultés dans l’effort. Faut avouer avec logique , que l’ échec de ma « RAS » en Slovénie, est bien sûr pour beaucoup dans cette sensation de victoire avec moi-même sur cette journée italienne . Le reste des CCK qui est parti dans le FOSCAGNO à contre sens de notre groupe depuis « Bormio », a connu la même mésaventure que nous et une fois le sommet escaladé , ils ont vite fait demi tour, pour rejoindre l’ Hôtel et retrouver le chemin du repos et du « chaud chaud » ……Petite sortie en kilomètres pour eux , mais découverte aussi pour beaucoup de la difficulté de descendre 1000 mètres de dénivelé sous la pluie et dans le froid ……….. alors BRAVO à eux tous aussi de cette journée de merdouille .Vanessa qui faisait aussi partie de ce groupe a pu récupéré un peu, de ses soucis gastriques de ces derniers jours et elle finira comme un avion sur les deux derniers jours mythiques à « Bormio. »

ALPEN TOUR 3000
JOUR N 7
VENDREDI 29 Juillet

7h du mat !!!!!! ………… on ouvre les volets à grands coups de poings ……….. le soleil est là et on va enfin respirer avec une météo géniale . Heureusement car aujourd’hui, on rentre dans les deux derniers jours et assurément , les plus magiques et difficiles pour nos jambes .Alors ça y est , on y est comme « philosophent » FRANCOIS et DENIS ……………… C’est enfin le jour de la découverte de ce fameux MORTIROLO par la voie la plus dure ; c’est à dire au départ du village de MAZZO .

Franchement , on ne peut guère faire mieux comme jeu de mot plus approprié….MAZO , faut bien l’ être un peu , pour grimper les 1300 mètres de dénivelé en 12,5 km jusqu’ au sommet de ce Col …!!!!!!!!!!!!!!!!! Affronter les pourcentages extrêmes du « Mortirolo », que chacun de nous rêve depuis plusieurs semaines….. que chacun a vu une fois sur le GIRO où même les PRO emploient des développements très petits …………que chaque cycliste se demande, s’il va arriver au sommet ou poser le pied à terre!!!!!!!!!!!

Pour l’ occasion , je vais tester pour la première fois, un développement en 34X28 en roues de 650 ……… juste pour info , cela représente un développement de 2,365 m, c’ est à dire l’ équivalent en roues habituelles de 700 d’ un 30X26 . C’ est la première fois sur un vélo , que j’ utilise une distance aussi petite à chaque tour de manivelle . Que ce soit, sur le « REV » en Alsace ou à la « RAS » en Slovénie ou le « RPE » en Provence ou la « Marmotte » , ou même dans le « Passo FEDAIA » il y a quelques jours , j’ ai toujours utilisé au Maximum un 34X25 ( 2,648 m avec mes roues de 650 ). Cette fois carrément 30 cm de moins à chaque tour de roue…………. Ça devrait le faire , comme dirait mon grand Ami « Poucet » …..hihihi .On est quand même tous très dubitatifs devant ce « Mortirolo » , tellement l’ image qui colle à cette ascension est remplie de sensations extrêmes …Il parait que les 22% sont bien là dans ses virages . C’ est vrai que le profil moyen par kilomètre affiché dans les revues spécialisées est gigantesque , avec environ 7km compris entre 11,5% et 12,8% de MOYENNE ………………Et oui c’ est bien quelque chose de rare en Europe quand même et 12,8 % de moyenne par kilomètre , cela correspond forcément à des pourcentages compris entre 12 et 16 % …….. voire plus !!!!!!!!!!! Et bien c’ est parti , « Mazzo » est devant nous , on s’ arrête comme par réflexe en bas du village pour faire la photo avant l’ effort . On verra bien au sommet, la « tronche des CCK » au sommet de ce « Mortirigolo »……hihihi.YAPUKA .

Une toute petite pancarte nous indique « Le Mortirolo » à gauche , et immédiatement, une petite route minuscule s’ élève à travers le village et nous emmène vers un infini …un infiniment raide …….. Spectacle magnifique que ce petit col de passionnés , où il y a des maisons éparpillées tout au long de l’ ascension , avec à chaque fois, un panneau en bois où le nom du Hameau est inscrit ainsi que l’ altitude …………….Au début, mon altimètre de pente est relativement cool ….. 12 % 11% ….un peu de 15 % parfois ……………une bagatelle ….. . Chaque CCK prend son élan et son rythme perso . Je pars volontairement le dernier, bien en retrait du groupe pour me concentrer sur un effort continu , et déclenche mon chronomètre , histoire d’ avoir quand même une idée du temps d’ ascension . Si jamais un jour , je reviens grimper ce « Mortirolo », sur un raid extrême comme la « RATA » par exemple , j’ aurai un point de repaire au niveau chiffres . L’ effort est vite intense et très vite les pourcentages de pente s’emballent. J’avais jamais ressenti quelque chose d’ aussi dur dans les jambes et d’ aussi intense et soutenu dans l’ effort

J’ aperçois toujours 18 / 20 /22% et même 24% tout d’ un coup, et dans un bout de ligne droite en plein milieu de la route . !!!!!!!!!!!!Du délire et j’ avoue que le 34x28 que j’ utilise est parfait , voire presque trop petit ………… je me demande si 34X29 ne serait pas encore mieux même si la différence sur la papier est insignifiante ( 6 cm ) . Je jongle entre le 34X24 et ce 34X28 tout au long du col en essayant de garder une vélocité de jambe suffisante, afin de ne pas trop taper dans la force musculaire . Sur une montée sèche , je pourrai peut-être, me permettre de rester en force sur le 34X24/25 mais impossible physiquement de tenir , sur une telle journée en fin de stage montagne en plus et encore moins au cours d’ une « RATA » par exemple de 500 km .Donc , important aussi pour moi d’avoir des sensations sur ce Mortirolo et un temps de référence .Du coup , je grimpe plutôt sérieusement et super sympa aussi, de rigoler et de se « faire la bagarre » avec les copains du CCK sur cette montée mythique . J’ arrive sur les premiers que sont CHRISTOPHE …PIERRE ….JACKY.

Jacky, qui fidèle à son habitude commence toujours doucement ses ascensions, mais finit toujours beaucoup plus vite et souvent le premier au sommet . On est tous dans un effort important et même si on a encore le terrible GAVIA à escalader dans la foulée du « Mortirolo » , on grimpe tous avec concentration cette pente si intense et si impressionnante . De toutes façons , il n’ est guère possible de « flâner » sur ce col . On prend quand même le temps de prendre quelques photos … dans la mesure du possible …hihihi .Vue magnifique sur la vallée à travers la forêt intense et après de nombreux lacets ……..raides ….raides……enfin……. le dernier kilomètre qui est un régal de soulagement et de bonheur . La vision furtive du sommet me confirme la fin proche de ce « Mort du RIGOLO » comme dirais Lucho et de ces 1875 mètres . D’après les italiens , cette ascension représente un des trois Monuments du cyclisme italien. En effet, avec le « Zoncolan » et la « Marmolada » , le « Mortirolo » ferait partie des trois plus dures ascensions de leur beau pays latin. Le CCK en aura franchi deux sur cette semaine …………..Génialissime……… ……………..Et de quelle manière en plus .

Pour confirmer mes propos , les 12 CCK seront passés au sommet avec UN CHRONO compris entre 1h16 et 1h57 Minutes . De 9,86 km /h de moyenne pour « VieuxBridou » à 6,41 km /h pour « André » . Quand on pense aux quelques 14000 M de dénivelé qu’ils avaient tous dans les jambes avant de gravir ce « Mortirolo » et qu’ ils allaient « s’ enquiller » encore un GAVIA à prés de 2650 m d’ altitude , eh bien on peut dire que les CCK sont formidables de courage et on a largement gagné le Maillot le plus combatif de la semaine . En tous les cas , je me rappellerai les yeux brillants de bonheur de DENIS , les bras en forme d’ Aigle de JACKY , le sourire de VANESSA, et la satisfaction d’ un rêve accompli pour nous TOUS, d’avoir franchi cette ligne du Mortirolo . Bien sûr , on a fait une photo souvenir d’ anthologie des CCK sous le panneau « Sommet » et la joie est bien présente sur cette image à jamais gravée dans nos mémoires .Descente de l’ autre face et direction « Ponte di Légno » pour affronter dans la foulée l’ autre monument sportif de la journée …..LE GAVIA .

Une bonne dizaine de kilomètres de vallée montante et un sympathique vent de face pour se rendre à Ponte di Legno , avant de marquer une petite pose « GELATI » et remplissage du ventre avant de redécouvrir cette route incroyable du Gavia que l’on avait escaladé il y a 3 jours en camionnette . Faut avouer que cette ascension est plutôt extraordinaire. Bien sûr , cela représente encore sur le plan sportif un bon 1600 M de dénivelé , mais le fait de passer aussi, au dessus de la barrière des 2300 Mètres et d’ une diminution du volume d’ oxygène toujours plus ou moins perceptible en fonction des cyclistes . On rentre toujours à ces altitudes- là , dans un domaine visuel et physique différent et il est rare que le sportif ne ressente pas d’ une façon ou d’ une autre cette acclimatation à l’ altitude .

Petite réflexion perso de ce phénomène de l’ Altitude durant ce séjour montagne en Italie.

Séjourner en haute montagne était pour nous tous , une façon magique de profiter de la beauté des paysages ou de gravir des cols Mythiques .On pouvait aussi raisonnablement profiter d’ une légère augmentation du nombre de globules rouges sanguins ( la polyglobulie) pour améliorer la capacité de notre organisme à transporter l’ oxygène aux muscles et donc à produire plus d’ énergie. Faut juste savoir que pour augmenter ce « staff » de globules rouges de 1% , il faut au moins rester en haute altitude ( 2500 M) deux semaines……D’ où la totale folie des sportifs sans scrupule de recourir aux moyens illégaux et plus rapides afin d’ augmenter leur fameux taux d’ Hématocrites …..hihihi. Bon , pour les champions du CCK , on est à mille kilomètres de ce genre de pensées concernant l’ altitude mais force est de constater par contre , que l’ altitude engendre d’ autres adaptations physiologiques qui sont d’ ailleurs les plus évidentes et positives sur les performances : enzymes oxydatives , mitochondries ….etc etc .Ces effets conduisent à une meilleure extraction et utilisation de l’ oxygène par les muscles ainsi qu’ une amélioration de l’ oxydation des substrats énergétiques .Finalement , au –dessous de 2000 M , l’ altitude a donc très peu de conséquences physiologiques , les performances en endurance ne sont pas ou très peu modifiées.

Par contre ,au –dessus de 2000 M , toute augmentation de l’ altitude amplifie l’ hypoxie et nuit fortement aux performances d’ endurance. Pour la majorité des cyclistes , et je pense que FRANCOIS ne me dira pas le contraire…..hihihi ,l’ altitude représente une situation particulière et inhabituelle, qui fait subir de nombreuses réactions physiologiques d’ ajustements aux plans cardiovasculaire et musculaire .Techniquement , mais sans trop rentrer dans les détails, la pression inspirée en oxygène diminue logiquement avec l’ altitude. En fait , la pression inspirée en oxygéne est fonction de la pression barométrique qui est confrontée à la pression de vapeur d’eau des voix respiratoires qui est constante car toujours saturée en vapeur d’ eau à 37 ° . Or la pression barométrique diminue avec l’ altitude….La pression inspirée en oxygéne baisse logiquement plus on s’ élève et ceci engendre une dé-saturation artérielle en oxygène. Cette dé-saturation indique simplement une moindre quantité d’ oxygène dans le sang menant aux cellules. Les échanges gazeux deviennent plus difficiles , conduisant alors à une cascades de réactions de compensation , notamment : augmentation de la fréquence cardiaque , augmentation de la ventilation , perte de bicarbonates ,alcalose ….etcetc . Il y a presque toujours à l’ issue d’ un séjour en haute montagne , une perte de poids constatée et justifiée par quatre raisons plus ou moins importantes suivant le niveau d’ altitude et les habitudes du cyclistes.

La première de ces raisons est le déséquilibre de la balance énergétique .L’ hypoxie engendre une libération d’ hormones du STRESS et l’ intervention du systèmes nerveux sympathique qui stimule le métabolisme . Si la dépense énergétique n’ est pas correctement compensée ( lipides ,protides , glucides) , cela conduit inévitablement à une perte des masses grasses et musculaires malheureusement. Ensuite , la température de l’ air diminue avec l’ élévation de l’ altitude et pour lutter contre la baisse de cette température corporelle , l’ organisme frissonne et produit alors de la chaleur . Cette production de chaleur requiert beaucoup d’ énergie au corps. La dépense énergétique dans ce contexte d’ effort en altitude sur un vélo peut ainsi être augmentée jusqu’ à 6 fois sa valeur habituelle ……………..

La deuxième raison est le processus de déshydratation. En effet , les pertes hydriques sont majorées en altitude . Ceci s’ explique par la ventilation ( perspiration respiratoire) et par la diurèse . En altitude , l’ air est plus froid et sec, la pression inspirée en oxygène est diminuée, et un déséquilibre de la balance hydrique peut apparaître très vite si ces pertes ne sont pas contrebalancées . La moyenne d’ hydratation suivant les individus dans ce contexte de pratique sportive en altitude est comprise en 300ml et 500ml par heure. Ce qui correspond dans la pratique , à boire environ une Gourde moyenne( 600 ml environ) de cycliste pour une heure et demie de vélo . Certains cyclistes iront jusqu’ à une gourde par heure de selle et on peut considérer que vider une gourde moyenne sur plus de deux heures de vélo est une erreur fondamentale qui déséquilibre considérablement le fonctionnement du corps et donc conduit inévitablement à des performances négatives , voire dangereuses en cas extrême de déshydratation supérieure .

Incroyable cette route étroite du « Gavia » , magique le spectacle vertigineux à chaque virage une fois la forêt franchie, dur dur le fameux tunnel à 4 km du sommet où la sensation de Noir et les 10 % de pente nous « scotchent » au sol avec la terrible appréhension que l’ on ne va jamais sortir du « Tunnel »……justement. Impressions d’être dans un « au-delà » irréel et inaccessible. Puis les derniers virages apparaissent au-dessus d’ un lac féérique et nous propulsent enfin à ces fameux 2758 M avec bonheur et nous sommes presque sur le « toit du Monde ». C’ est tout simplement extraordinaire . Là , je viens de comprendre mieux encore toute la difficulté qui m’ attend un jour , si je participe à cette fameuse « RATA » …………..mais pour l’ instant , je savoure cette chance que l’on a tous de pouvoir découvrir ces cols .

Je m’ arrête dans le dernier kilomètre pour immortaliser les CCK dans leurs derniers instants de « grimpette ». Ils sont tous là les champions à faire l’ effort maximum et à apprécier ,encore une des plus belles montées de cette semaine . Chacun est dans sa « bulle » plus ou moins facile physiquement mais ils ont tous le sourire même Christophe qui aujourd’hui a des problèmes de douleurs aux jambes qui l’ handicapent et qui seront les prémices pour le lendemain, d’ une bonne gastro qui l’ empêchera de participer à cette dernière journée dédiée à la double ascension du STELVIO . Pas de chance pour CRICRI et faut reconnaitre que sur cette semaine , entre Vanessa ,François et quelques uns des CCK , il y a eu comme un « souffle » de maladie qui s’ est vite propagé dans le groupe ……………………

Reste à découvrir et à savoir, le pourquoi du comment de ces « petits soucis » qui ont parcouru un peu beaucoup les CCK de cette aventure . De mon point de vue perso, j’ oserai dire avec sourire et un « brin d’ humour » , que « psychique altitude» et «microbes » sont bien responsables à 50/50 de ces états difficiles de certains CCK durant ce séjour ……
Bon , descente vertigineuse et ultra rapide du « GAVIA » sur « Bormio » , plaisir pour le Groupe de se faire quelques sensations fortes dans la descente et assurément encore une sortie fantastique qui restera un souvenir fort pour nous tous .