Si, comme le dit Grand Corps Malade : "... les histoires d'amour sont comme les voyages en train", qu'un train peut en cacher un autre, assurément, le petit voyage que j'étais en train - plein d'entrain - de faire, en cet après-midi indécis, vaut que vous vous y essayiez. En effet, si le "canard" du coin - pas celui appelé colvert - m'avait déjà mis en peu la puce à l'oreille, et que le bon "Baegster" m'aura permis de m'en faire un bref aperçu, j'ai profité de l'occase pour tester, pour vous, quelques pistes cyclables peu fréquentées. A noter, pour l'occasion, que la terminaison "able", de "mine... able", pour qui n'a rien de hâbleur, peut se résumer en : où l'on peut "cycler".
Mais revenons à nos moutons, sans vous désigner, aucunement.
Pour le coup (?!), il y a lieu de rejoindre Munchhouse, venant d'Ensisheim. Le point de départ se situe 2 à 300 mètres avant l'entrée de la localité, où paissent - parce qu'ils ne ruminent rien à notre encontre - quelques chevaux qui, faute de haras à leur mesure, pourraient se faire harakiri. Direction plein nord, en fait, à vouloir obliquer plus à l'ouest, c'est le canal désaffecté - des affectés n'ayant pas opté pour le "sepuku" (véritablement nom à donner au harakiri) japonais - reliant le Rhône au Rhin. Nul, ou si peu s'en faut, ne l'emprunte, vu qu'il n'est pas goudronné. Mais qu'importe, le revêtement est si densément tassé qu'on relève davantage de gravillons sur celles revêtues d'enrobé, qu'ici. Pour finir se casser le nez à l'entrée nord de Munchhouse, là même où une stèle rappelle le dramatique accident d'un car transportant les ouvriers qui creusèrent le grand Canal d'Alsace, voilà une cinquantaine d'années. Mais peu importe - de s'être, ou pas, cassé le nez sur la route ! -, il suffit de s'obstiner, dans la direction. Car ça continue, et c'est particulièrement intéressant, pour qui a la pêche, sinon la photographie pour objectif.
Rebelote lorsque la route Ensisheim viendra à barrer celle menant à Fessenheim. Pour aboutir, sans jamais bénéficier du dix de der, sur le ban - et pas banc, pas davantage que banque - d'Hirtzfelden.
Évidemment, sur le chemin du retour, je me suis essayé à emprunter la partie sud. Mais, comme tout a une fin, que ma faim me gagnait, on peut espérer que le Conseil - Général, pour l'occasion - aura la bonne idée d'inscrire - dans la continuité - un programme qui réhabiliterait, aux yeux de tous, un canal que j'ai emprunté tant de fois depuis le Quartier Drouot, direction le champ de tir de la Hardt.
Si vous êtes fou... de vitesse, je vous arrête ! C'est la façon la plus radicale pour qu'elle tende vers le zéro pointé. Mais si vous appréhendez le cyclotourisme à l'instar du groupe "Promenade", je pense qu'il serait de bon ton d'aller sur place, pour juger ; après vous pourrez en conclure ce que vous voudrez, et ce sera bien ainsi. Pour le reste - les autres, en fait -, j'ajoute que, par fort vent du sud, l'on y est parfaitement à l'abri, ce qui n'est pas un vain mot pour qui s'aventure dans ce coin habituellement balayé de la Hardt.
Sur ce le Diable 
vous souhaite : bon vent !
!